✓ 𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐃𝐄𝐒 𝐂𝐄𝐍𝐃𝐑𝐄𝐒. [Eren x OC]

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟖.

               𝐋𝐀 𝐍𝐄𝐑𝐕𝐎𝐒𝐈𝐓𝐄 𝐃𝐄 Lara Teyber était à l'image de ses pas. A fleur de peau, elle n'était pas capable de contenir son inquiétude face aux évènements qui s'enchaînaient bien trop vite. Sa nièce était dans un lamentable état, incapable de se lever seule et ce depuis qu'elle avait été retrouvée la veille.

— Tout va très bien se passer. assura son frère.

Willy observait la population noble de Mahr s'installer dans les tribunes du grand colisée. De son haut point de vue, il dominait la foule et l'étudiait avec satisfaction. Enfin, le moment qu'il avait tant attendu, celui pour lequel il avait tant sacrifié, allait se présenter devant le peuple de Mahr.

— Elle n'est pas prête. contredit Lara en secouant la tête.

Ses mains se serraient, puis se décontractaient pour ensuite se joindre de nouveau. Sa mâchoire était fermée et contrariée face à la masse d'invités assis en contrebas. Au centre du colisée, le terrain circulaire était encore vide de son imminent spectacle qui se faisait désirer.

— Tu as vu dans quel état elle se trouve ? J'ignore ce que ces barbares lui ont fait, mais elle n'est pas en condition pour ça.

— Cela pourrait justement lui permettre d'améliorer son état. protesta Willy en tournant la tête vers elle. Alice va aller mieux, Lara. Cesse donc de te faire du souci. Nous approchons du but. Reste concentré sur le tien. Tu dois récupérer le Titan Bestial, sois préparée.

La grande brune soupira longuement, mais ne put aller à l'encontre de son frère. Quelques protestations se firent entendre au sein des tribunes tandis que plusieurs soldats pénétrèrent sur le terrain. Alors exaspérée, Lara quitta la loge supérieure.

— Cher peuple de Mahr ! s'éleva la voix de Willy, qui happa toute l'attention. Je vous ai promis la victoire de notre continent sur les démons insulaires de Paradis ! En voici la preuve !

En bas, les pieds nus d'Eren foulaient la terre couverte de poussières de roche et de sable. Il était à nouveau devenu la célèbre bête à exposer, prisonnier des mains des soldats mahrs qui le poussaient à avancer sans douceur. Ses poignets étaient menottés, au même titre que ses chevilles à peine séparées d'une chaîne métallique. L'un de ses oppresseurs lui infligea un coup de son arme entre les omoplates et le fit chuter à même le sol.

— Allez, debout ! ordonna le second en le tirant violemment pour le faire se relever.

Eren ne broncha pas cependant. La mâchoire serrée, il approchait de la sentence finale à la même cadence qu'il avançait vers le pilori planté au centre même du terrain. Son regard de jade observait les divers visages, tous ressemblants, des spectateurs qui le fixaient entre dégoût et divertissement.

— Ça va aller, Eren ! entendit-il la voix de Sieg à quelques mètres. Je vais te sortir de là !

— Ferme-la, sale traître ! gronda son propre bourreau avant de le frapper sans hésitation.