✓ 𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐃𝐄𝐒 𝐂𝐄𝐍𝐃𝐑𝐄𝐒. [Eren x OC]

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟐.

               — 𝐄𝐋𝐋𝐄 𝐍'𝐀 𝐏𝐀𝐒 pu disparaître soudainement. observait l'aîné des Jäger, bien que contrarié.

Cela faisait plusieurs minutes maintenant qu'ils demeuraient à cours d'idée. Alice avait encore été à leurs côtés un instant auparavant, mais s'était évaporée en un claquement de doigts, sans aucun signe de sa disparition, aucune piste pour comprendre ce qui venait de se passer.

— C'est ta putain de faute, ça encore ! condamna soudain Eren en faisant volteface.

Sieg leva à peine un sourcil orgueilleux face aux reproches de son petit frère.

— Ma faute ? C'est toi qui devais garder un oeil sur elle.

— TOUT EST TA FAUTE, SIEG ! balança-t-il avec furie, n'arrivant plus à museler la Bête de sa haine, allié à sa panique naissante.

— Je ne vois pas en quoi je suis...

— Je suis là !

Eren pivota promptement le regard en direction de la blonde qui réapparut comme par enchantement. Son organe cardiaque était prêt à exploser, fracassant sa cage thoracique avec détresse. Alors sous une pulsion qu'il ne s'expliqua pas, il se précipita vers elle et l'agrippa tout à coup en l'écrasant contre lui avec soulagement.

Sa main glissa dans la chevelure de la demoiselle, serrant à peine ses mèches blondes à l'arrière de sa tête, tandis qu'il la pressait ardemment contre son torse. Son cœur battait encore à tout rompre. Cette peur, il ne la connaissait que trop bien. Il la détestait lorsqu'elle dévorait ses entrailles.

— Tu vas bien... murmura-t-il en fermant les yeux, tout en se rassurant de sa présence contre lui.

— Oui, je vais bien... Viens... demanda-t-elle ensuite en se reculant dans un sourire. Il faut que vous veniez voir, tous les deux.

Là-dessus, elle saisit la main d'Eren et l'entraîna derrière les rochers. Sieg leva un sourcil sceptique, mais suivit malgré tout le mouvement. L'étroitesse devenait irrespirable, à mesure qu'Alice les menait au fond de cette entaille rocheuse. Mais contre toute attente, elle disparut à travers la paroi de la falaise, sous le regard sidéré de Sieg. Eren suivit, et finalement, le Capitaine réalisa bien vite la présence d'une faille lorsqu'il se retrouva face à elle. Il s'immisça à l'intérieur, retenant sa respiration un instant avant de ressortir de l'autre côté.

L'obscurité était presque aveuglante et seul l'éclat solaire filtrait par quelques puits de lumière, qui semblaient fondre dans le sol lui-même. Ce fut en faisant quelques pas qu'il comprit. Il se trouvait en hauteur d'une spacieuse grotte, où en contrebas se trouvait le reflet de chaque rayon solaire, réfléchi par le miroir de la surface d'une eau calme et pure. Ses yeux bleus s'écarquillèrent, avant qu'il ne s'acclimate à la pénombre. A gauche comme à droite, deux pentes permettaient de descendre au rez-de-chaussée et de gagner cet étang souterrain, qu'il se prit à rejoindre à la va vite.