✓ 𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐃𝐄𝐒 𝐂𝐄𝐍𝐃𝐑𝐄𝐒. [Eren x OC]

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟎.

              ALICE DORMAIT à poings fermés, blottie dans les draps de coton blanc. La nuit avait été courte mais intense. Au détriment de son sommeil, elle avait profité de ses retrouvailles avec Eren.

Allongé à ses côtés, il la contemplait dormir d'un air apaisé. Ses phalanges glissaient sur sa joue et caressait sa peau d'un frôlement agréable, pour ensuite replacer une mèche ensoleillée derrière son oreille. Elle soupira allégrement, se mouvant à peine en pivotant la tête dans sa direction.

Son image était apaisante et inspirante. Elle semblait si tranquille qu'Eren y percevait son aura angélique, digne d'un des plus beaux êtres divins. Il haïssait l'idée que Roscov ait pu si cruellement abîmer son bel ange, mais se satisfaisait de sa mort. Alice n'en avait pas dit mot depuis leur fuite. Sous le joug de sa peur et sa rancœur, elle avait assassiné son mari forcé, son tortionnaire depuis quatre longues années. Et elle conservait pour elle tous ses ressentis.

Les paupières de la jeune femme bougèrent tranquillement derrière sa barrière de cils noirs. Lentement, elles se relevèrent et ses billes oculaires céruléennes croisèrent le regard d'un vert abyssal du jeune homme qui lui adressa un sourire.

— Salut... susurra-t-il.

— Salut. murmura-t-elle à son tour en réponse, laissant un beau sourire s'afficher sur ses lèvres. Depuis quand tu es réveillé ?

— Quelques temps. Je veillais sur toi.

— Quel gentleman. s'amusa-t-elle avant d'étirer ses bras au-dessus d'elle dans un long soupir confortable.

Ses mains retombèrent de part et d'autre de son faciès, et son regard s'égara sur le plafond en bois qui avait enduré beaucoup d'époques.

— J'ai cru que c'était un rêve... Mais tu es bien là.

— Et je ne compte plus partir nulle part sans toi. confirma-t-il en appuyant son poing contre sa tempe.

Ses doigts se permirent de se promener sur l'épaule nue de la blonde, qui ferma un instant les paupières en appréciant son contact. Suavement, il se pencha vers elle et taquina ses lèvres des siennes avant de les embrasser dans toute sa tendresse. Elle le laissa faire, répondant d'un coup de langue espiègle avant qu'il ne capture cette dernière sous la domination de la sienne.

Leurs corps se rapprochèrent, poussant Eren à se hisser au-dessus d'elle et à prendre place entre ses jambes nues. Les phalanges d'Alice s'égarèrent au sein de sa chevelure brune. Ils n'étaient jamais rassasiés, avides de rattraper le temps qu'on leur avait trop longtemps arraché.

La porte de la chambre s'ouvrit alors brusquement.

— Maman, il faut se réveiller ! Il est tard ! annonça soudain Emilia en serrant sa peluche contre elle.