✓ 𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐃𝐄𝐒 𝐂𝐄𝐍𝐃𝐑𝐄𝐒. [Eren x OC]

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟗.

               𝐋𝐀 𝐕𝐈𝐋𝐋𝐄 𝐃𝐄 Revelio était en état d'alerte maximale depuis plusieurs heures maintenant. Toutes les forces militaires avaient été déployées pour retrouver les deux fugitifs ainsi que la Princesse des Teyber, désormais officiellement jugée de complice et traîtresse de Mahr.

Durant autant de temps, Eren, Sieg et Alice s'étaient dissimulés dans les catacombes de la cité. Sous la civilisation serpentait des ruines eldiennes où des égouts labyrinthiques avaient été construits. Autant dire qu'aucun respect n'avait jamais été montré pour ces restes d'une ancienne époque légendaire.

Encore méfiant quant à la condition de leur acolyte féminine, Sieg jetait parfois un regard en biais vers Alice. Elle reposait contre l'un des murs et reprenait peu à peu des forces dans le taudis qui leur faisait office de repaire de fortune.

— Elle a besoin de manger quelque chose. annonça Eren en prenant place aux côtés du blond qui surveillait l'endroit.

— Tu m'en vois surpris, il me semble qu'elle a bien assez mangé comme ça. ironisa Sieg, bras croisés.

— Tu sais ce que je veux dire, ne joue pas à ça. réprima Eren en sourcillant.

— Pour le moment, nous n'avons rien. déclara le plus âgé d'un ton sec. La Princesse va devoir attendre, comme tout le monde.

Le châtain plissa fermement les sourcils en réponse au ton détestable de son aîné.

— C'est quoi ton problème au juste ? lâcha-t-il avec insolence en plantant son regard hargneux dans celui de Sieg. Qu'est ce que tu lui reproches ?

— D'être dangereuse. asséna-t-il par conséquent. Elle a attaqué plusieurs gardes ainsi que sa propre tante...

— Elle n'était pas dans son état normal. protesta violemment Eren sans patience. Cette chose la contrôlait.

— Et es-tu certain qu'elle n'est plus une menace ? demanda donc Sieg en l'observant. Peux-tu m'assurer qu'il n'y a plus rien que nous devons craindre venant d'elle ? Que cette chose ne l'a pas contaminée plus profondément ?

— J'en suis persuadé. affirma Eren en soutenant son regard.

— Les sentiments que tu as pour cette gamine t'aveuglent. souffla son frère en secouant la tête d'un air exaspéré.

— J'ai tué cette chose de mes propres mains, je sais ce que je dis.

— Tu ignores tout de cette chose, justement. contredit Sieg.

— Parce que tu en sais plus, peut-être ? rétorqua Eren avec désinvolture.

— Je connais tout de la légende d'Ymir, oui.

— Et dans cette légende, est-ce qu'on parle d'un parasite tueur de titans ?

Sieg plissa à peine les paupières, mais n'émit cette fois aucune réplique. Eren poussa un léger son sarcastique et secoua la tête en s'apprêtant à tourner les talons.