Angel vs Damon

Chapitre 12 - Angélina

« Écoute-moi bien, Frost. »

Ces derniers jours ont été éprouvants, même notre soirée pyjama avec Amy n'a pas su calmer la colère des événements récents. Je pensais mon père responsable, mais j'ai oublié qu'il ne l'avait jamais été. 45 000 dollars volatilisés en quelques heures. Je n'ai même pas eu le temps de voir cet argent que tout avait disparu dans sa putain de dope de merde. J'ai passé mes jours et mes nuits à réparer des voitures pour tenter de combler cette perte abyssale, mais je n'ai réussi à rassembler que 5 000 dollars. Seulement 5 000, le temps file, et il est passé un mois depuis la menace de Damon. Je vais devoir trouver une autre solution pour combler cette perte.

J'ai une idée en tête, mais l'idée même de devoir m'incliner devant lui, celui qui représente une menace pour moi, celui contre qui j'ai déclaré une guerre silencieuse, me révolte. Malgré mon désir de me rebeller contre cette situation, la réalité cruelle me pousse à envisager cette option comme un moyen de survie.

C'est une décision difficile à accepter.

J'aimerais rugir de rage.

L'arrivée de Tony aujourd'hui ne fait qu'attiser mon irritation. J'aurais préféré qu'il reste là-bas, cela m'aurait permis de travailler davantage au lieu de perdre mon temps à écouter ses histoires de football. Je suis hors de moi, rien ne peut me calmer. J'aurais dû profiter de cette colère pour élaborer mes pires attaques contre le Pepa Pig, mais j'avais trop à faire. Ils m'ont attaquée, sans oublier Damon et ses apparitions Fantômas, je n'ai toujours pas riposté. Je refuse qu'ils pensent que je cherche à m'échapper de leurs griffes. J'ai besoin d'eux, parce que j'aime le sentiment de les voir tourner en rond, submergé par la rage qui me consume.

Mon corps se tend brutalement, rompant mes pensées. Mon sang se glace. Il est là, il m'observe. Seule sur le trottoir, je sais qu'ils sont probablement quatre. Il vaut mieux pour Tony d'arriver rapidement. Je suis une proie facile, et, vu leur impatience, ils pourraient en profiter, même si je ne leur laisserai aucun avantage. Mes doigts s'enfoncent dans la poche avant de mon sweat, caressant le manche en bois de la pulpe de mes doigts.

Un ronronnement attire mon attention. Je reconnais sa Giulietta de couleur orange. Je respire à nouveau et quitte ma poche rapidement en le voyant se garer face à moi puis sortir aussitôt.

⸺ Mi amor !

Son accent italien m'arrache un sourire.

⸺ Chico !

Il s'avance vers moi en claquant sa portière avant de me prendre dans ses bras et me soulever.

⸺ Tu m'as manqué ma blonde. Souffle-t-il le sourire jusqu'aux oreilles.

Je ne lui réponds pas, tandis qu'il me repose au sol, profitant de ce moment pour s'emparer de mes lèvres. Ce baisé n'a rien avoir avec ceux de Damon, c'est horrible de penser ça, mais je n'arrive pas à faire autrement. Ils avaient quelque chose de différent, quelque chose de terrifiant et inexorablement plaisant.

Avant d'observer autour de nous.

⸺ Alors c'est ici que tu étudies. Bordel ça n'a rien avoir avec chez nous.

Oui, l'université dans laquelle j'étudiais été beaucoup plus contemporaine que cette dernière couverte de pierre historique, mais je trouve qu'elle dégage un charme au plus je traverse les allées avec ma colocataire.

⸺ Bienvenue dans le Wisconsin. Comment était le trajet ? Le questionné-je.

Il ébouriffe ses cheveux courts, d'un brun profond, avant de passer son bras autour de mes épaules et de commencer à marcher.