Chapitre 31 - Angélina

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« Je m'effondre sur le sol, surprise par la rapidité de son geste. »

Sa bouche se pose dans mon cou, tandis que ses mains deviennent baladeuses.

⸺ Tu vas dormir avec moi, ma jolie.

Je tente de me sortir de son emprise, mais je suis vite coincé par son corps qui se trouve à présent au-dessus du mien sous les yeux amusés de ses potes. Je le frappe à plusieurs reprises n'ayant plus mon couteau entre les mains.

⸺ Darryl, casse-toi si tu ne veux pas que je te morde la queue.

Il s'amuse à frotter son érection entre mes jambes, un frisson glacial s'empare de mon corps. Ma main se retrouve rapidement entre nos deux corps. Je referme mes doigts reprenant le dessus, lui arrachant un couinement.

⸺ Dégage de là, au risque de ne plus avoir ce qu'il faut le jour venu.

Son visage rayonne à mes mots, tandis que je le bouscule en le faisant atterrir au sol sous les éclats de rire des autres. Je me redresse, récupère mon couteau posé sur la table et profite de ce moment pour échapper à leur emprise.

Je cours jusqu'à l'étage et repère rapidement la dernière porte du couloir. Je franchis la pièce plongée dans le noir, puis verrouille la porte le souffle saccadé. Il me faut plusieurs secondes avant de retrouver une respiration presque normale, mes doigts longent le mur jusqu'à trouver l'interrupteur.

Je me laisse tomber au sol et retire à la hâte mon pull, sentant l'urgence de soulager mes émotions.

Mon couteau en main, je laisse la lame traverser le long de mon bras, apaisant le stress intense et la panique qui montent en moi à l'idée de revivre cette putain de nuit où j'ai tout foiré. La douleur physique est un rappel brutal, mais aussi étrangement réconfortant, un ancrage dans la réalité qui me permet de me focaliser sur autre chose que ma propre détresse.

Je n'arrive pas à croire que je sois tombée dans son piège. Qu'est-ce qui m'a pris, bordel ?

La frustration bouillonne en moi, se mêlant à la douleur et à la colère. Damon m'a manipulée comme une débutante, exploitant mes faiblesses sans que je ne voie rien venir. Cette vulnérabilité me fait horreur, me rappelant combien il est dangereux de sous-estimer un adversaire qui peut être tout aussi rusé.

Je resserre la prise sur mon couteau, le métal froid contre ma peau chaude et moite. Le sang s'écoule doucement le long de mon bras, une libération paradoxale, une manière de reprendre le contrôle sur quelque chose, même si ce n'est que sur ma propre douleur. La blessure me rappelle que je suis vivante, malgré la panique et la honte qui m'envahissent.

Je dois rester prudente. J'ai déjà fait une erreur en venant ici sans un plan solide, et maintenant je paie le prix de cette imprudence. Je ne vais pas me laisser abattre. Je suis plus forte que ça, plus déterminée.

Cette blessure n'est qu'un rappel de mes erreurs, un signal d'alarme pour ne plus jamais me laisser manipuler de la sorte.

En me relevant, je serre les dents, résolue à transformer cette douleur en force. En entrant dans la salle de bain, je me fige à la vue de son corps nu, l'eau ruisselant le long de son dos. Mon cerveau me hurle de rebrousser chemin, mais mon cœur bat si fort que mes jambes refusent de bouger.

Pourquoi suis-je si paralysée devant lui ?

Je ne me rappelle pas avoir vu une porte la dernière fois, ou étais-je trop prise par mes émotions pour la remarquer.

Le contraste entre la froideur de ma colère et la chaleur de l'eau qui glisse sur sa peau est saisissant. L'intimité de la scène me déstabilise, éveillant des sensations que je m'étais interdit de ressentir à nouveau en sa présence.

Angel vs DamonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant