Trilogie Styles [Tome 3]

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« À : P-DG de Styles International
La P-DG de Fairchild Development demande un rendez-vous ce soir pour discuter d'une éventuelle fusion de nos entreprises. »

Pendant que Lisa part nous chercher nos cafés, je relis mon SMS avant de l'envoyer. Je reçois la réponse presque immédiatement.

« À : P-DG de Fairchild Development
Je suis impatient de connaître les termes de la fusion dont vous parlez. PS : Félicitations pour le bureau. »

Le sourire aux lèvres, je m'apprête à lui demander comment il est au courant quand la porte du Starbucks s'ouvre sur un type maigre avec des écouteurs, un bouquet de fleurs sauvages à la main. Mon cœur palpite, car je suis certaine qu'elles sont pour moi. Je ne sais pas comment Harry a su que j'avais pris ce bureau. Mais il est comme ça, et mystère ! il a des yeux partout.

Le regard du livreur balaie la pièce et s'arrête sur moi. Tout le monde me regarde. Il jette un coup d'œil à un papier et s'approche d'un pas dansant.

– Nikki Fairchild ? demande-t-il, un peu trop fort, probablement pour s'entendre par-dessus la musique qu'il écoute.

– Merci, dis-je alors qu'il dépose les fleurs et repart de la même démarche dansante.

Autour de moi, les autres clients sourient brièvement et retournent à leurs occupations. Une fille un peu plus âgée que moi, avec un visage de lutin et de magnifiques boucles auburn, articule muettement : « Splendide », avant de revenir au scénario ouvert devant elle. Je suis tout à fait d'accord.

– Eh bien ! fait Lisa, se rasseyant.

– Harry est un spécialiste des surprises, dis-je avec un sourire.

Je sors la carte de l'enveloppe et mon sourire s'agrandit quand je la lis : « Ce soir, je vais te montrer combien une femme qui dirige une entreprise m'excite. En attendant, imagine-moi en train de te toucher. – H. »

– Alors, maintenant que j'ai annoncé à la moitié du monde que j'ai un bureau, dis-je, je suppose qu'il va falloir passer aux paperasses.

Durant l'heure qui suit, je signe le bail et Lisa m'explique comment elle travaille avec ses clients. Elle me recommande quelques avocats qui peuvent me conseiller, mais concède que je pourrais tout aussi bien m'adresser à Harry.

– Je ne veux pas me montrer crue, s'excuse-t-elle, mais vous couchez avec le meilleur conseiller en la matière. Profitez-en.

– Oh, j'en ai pleinement l'intention. Mon petit air licencieux nous fait rire toutes les deux.

Oui, me dis-je, Lisa et moi allons être amies.

Comme pour illustrer cela, elle m'apprend que le restaurant voisin est excellent.

– Vous voulez l'essayer la semaine prochaine ? Vous pourrez me raconter vos premières journées de chef d'entreprise. Ou alors venez avec votre colocataire et on parlera des hommes. Je suis fiancée, mais ça ne m'empêche pas de dire des méchancetés.

– C'est entendu.

– Très bien. Elle se lève et prend son attaché-case. Il faut que j'aille retrouver un client. Vous retournez à votre bureau, ou vous restez ici ?

– Je vais finir mon café et prendre quelques notes pendant que tout est encore frais dans mon esprit, répondis-je en désignant le dossier.