Partie 25 - Nelio

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JASMINE

Mes yeux sont ouvert pourtant ils ne perçoivent rien d'autre que du noir. Mon visage a été recouvert d'un sac qui m'empêche de respirer correctement et qui noue mon ventre d'une peur bleue. Presque meurtrière.

Je suis bien consciente que je suis dans un véhicule, je me suis endormie de nombreuses heures depuis mais la panique et le peu d'air que j'ai m'empêche de sombrer totalement dans l'inconscience. Mon instinct de survie me crie de rester réveillé et je sais que je ne dois pas me laisser mourir. Pas si facilement.

Une odeur de nicotine me monte au nez et je grimacerais presque de dégoût si j'osais ne serais-ce qu'oser bouger le petit doigt.

: Habla por ti, lo prefiero redondo y bien firme

J'inspirais profondément et tentai d'écouter leurs voix et voir si je reconnaissais les personnes. A priori ils étaient trois. Un à côté de moi, qui semblait ne jamais s'arrêter de fumer ce qui commençait à être pénible pour mes poumons. Et deux devant, un conducteur qui venait de parler et l'autre qui avait un accent beaucoup plus prononcé. Sûrement un Mexicain.

: ¿ Por qué te hablas de todos modos ? Nadie te querria con una boca así

Son rire rauque me donna de désagréable frissons et je tentai de me calmer et de me rassurer en me disant que dès que je serais à terre je courrais aussi vite que je le peux et je tenterais de rentrer chez moi. Je savais très bien ce qui m'attendait de l'autre côté et c'est pour cette raison que j'étais plus ou moins calme.

: ¡ Por eso tu hermana terminó chupándome, hijo de puta !

Leurs discussions me donnait envie de vomir et je tentai de fermer les yeux et de visualiser où nous pourrions être, mais à par le bruit de moteur de la voiture et l'odeur de la cigarette je ne parvenais pas à visualiser notre emplacement.

Je fermais donc les yeux, et écouter simplement leurs conversations des plus dégoûtante, me souhaitant sincèrement d'arriver au plus vite.

Je voulais en finir une bonne fois pour toute. Quelque part je savais que je ne pourrais pas leurs échapper.

Après tout, c'était dans mes gènes.


***

Le bruit d'une porte qui claque m'a très rapidement sortit de m'a torpeur et la seconde d'après on m'a fait sortir du véhicule sans aucune retenue. Ma blessure à la cuisse m'a fait serré les dents mais je n'ai rien dit. Se connard ne m'avait pas raté, visiblement.

: adelante

Mes pieds se sont instinctivement plantés dans le sol et l'air chaud m'a fouetté le visage, me renvoyant des souvenirs que j'aurais préféré oublié. Un de trois types me tenais sauvagement le bras et le poids de sa poigne me faisait tellement mal que j'avais envie de hurler. Mais je ne pouvais faire aucun pas de travers et me contenter de réfléchir intelligemment.

: Holà Samos, ¿desde cuándo está listo el avión ?

Je n'ai rien montré, pourtant le mot « avion » m'a presque fait perdre mon sang froid. Mais j'ai tenue le coup, je savais que ce jour allait se produire seulement j'imaginais avoir plus de temps. Apriori je m'étais trompé sur se coup là.

Imrâd & Jasmine : la misère n'a jamais été aussi belle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant