L'audace de nous aimer

Chapitre huit : Alexandre

Alexander Caruso passa la journée à essayer de se concentrer sur ses tâches habituelles, mais ses pensées revenaient sans cesse à Timothy. La réunion de stratégie avait mis en lumière un problème sérieux pour Kindle Publishing, mais la présence de Timothy avait ajouté une couche supplémentaire de complexité émotionnelle à la journée. Alexander ne pouvait nier l'attirance croissante qu'il ressentait pour le jeune stagiaire.

Il passa l'après-midi en réunions et en appels, mais chaque fois qu'il avait un moment de répit, il repensait à Timothy, à leurs pieds qui s'étaient frôlés sous la table, à cette tension palpable entre eux. Il savait qu'il devait être prudent, mais il ne pouvait s'empêcher de se demander ce que Timothy ressentait de son côté.

Lorsque la journée toucha à sa fin, Alexander se prépara à quitter le bureau. Il salua quelques collègues en sortant de son bureau et se dirigea vers l'entrée principale. Alors qu'il descendait les marches, il aperçut Timothy debout à l'arrêt de bus, semblant attendre sous la lumière faiblissante du soir.

Alexander sentit une impulsion soudaine. Il se dirigea vers sa voiture, où son chauffeur l'attendait déjà, et lui fit signe d'attendre un instant. Il se dirigea ensuite vers Timothy, sentant son cœur battre un peu plus vite.

"Timothy," appela-t-il en s'approchant.

Timothy leva les yeux, surpris mais souriant. "Bonsoir, Alexander."

"Bonsoir. Je vois que vous attendez le bus. Puis-je vous offrir une voiture pour vous ramener chez vous ?"

Timothy hésita un instant, mais hocha finalement la tête. "Ce serait très gentil de votre part. Merci."

Alexander guida Timothy vers sa voiture, une berline de luxe équipée de vitres noires teintées qui garantissaient une intimité totale entre les passagers et le chauffeur. Ils montèrent à l'arrière, et le chauffeur démarra doucement.

La voiture s'éloigna de l'entreprise, glissant silencieusement dans les rues de San Francisco. L'atmosphère à l'intérieur de la voiture était calme, presque intime. Timothy jeta un coup d'œil à Alexander, ses yeux exprimant à la fois curiosité et nervosité.

"Merci encore, Alexander. C'est vraiment aimable de votre part," dit Timothy, brisant le silence.

"Ce n'est rien," répondit Alexander, un sourire doux aux lèvres. "Je ne pouvais pas vous laisser attendre sous la pluie."

Leurs regards se croisèrent, et le temps sembla ralentir. Timothy sentit son cœur battre plus fort, et Alexander fut de nouveau frappé par cette connexion intense et inexplicable. Sans réfléchir, il se pencha légèrement en avant, ses yeux ne quittant pas ceux de Timothy.

Le monde extérieur disparut. Alexander se rapprocha encore, son visage maintenant tout près de celui de Timothy. Il pouvait sentir le souffle léger de Timothy sur ses lèvres, et, dans un moment de douce hésitation, il posa délicatement ses lèvres sur celles de Timothy.

Le baiser était d'une douceur extrême, léger comme une plume. Timothy ferma les yeux, se laissant emporter par la magie de l'instant. Leurs lèvres se caressaient avec une tendresse infinie, chaque seconde semblant s'étirer en une éternité. Alexander sentit un frisson le parcourir, tandis que Timothy se rapprochait instinctivement, approfondissant le baiser.

Lorsque leurs lèvres se séparèrent enfin, ils restèrent immobiles, leurs fronts presque collés l'un à l'autre. Timothy ouvrit les yeux, croisant à nouveau le regard intense d'Alexander. Aucun mot n'était nécessaire. Le silence parlait pour eux, leur connexion renforcée par ce moment partagé.

La voiture ralentit alors qu'ils approchaient de l'adresse de Timothy. Alexander recula légèrement, son cœur battant encore à un rythme effréné. "Nous sommes arrivés," dit-il doucement.

Timothy hocha la tête, les yeux encore brillants de l'émotion du baiser. "Merci, Alexander. Pour tout."

"Ce n'est rien," murmura Alexander, un sourire tendre aux lèvres. "À demain, Timothy."

Timothy sortit de la voiture, jetant un dernier regard à Alexander avant de se diriger vers son appartement. Alexander le regarda disparaître, sentant un mélange de joie et de nervosité. Il savait que ce baiser était le début de quelque chose de profond et de puissant, et il était prêt à voir où cette nouvelle aventure les mènerait.

La voiture s'éloigna doucement, laissant Alexander avec ses pensées. Il savait que les jours à venir seraient remplis de défis et de découvertes, mais pour la première fois depuis longtemps, il se sentait excité par les possibilités infinies de l'avenir.