Chapitre 25 :

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Je prends mon téléphone, sélectionne Youtube, et tape : Good Charlotte Christmas by the phone version acoustique. L'introduction commence et je repars en 2014, où Samantha et moi étions dans la navette qu'elle me parlait de son groupe, qu'elle me faisait entrer dans son monde, dans sa bulle.

Flash-Back :

Nous sommes dans la navette, en direction de notre petite sortie en amoureux improvisée. Juste elle et moi. Elle tente de me faire découvrir son univers. Me parle de choses qu'elle n'a jamais racontées à personne. Je critique beaucoup son groupe mais bon...Passons ! La mélodie d'une de leur chanson qui semble la toucher réellement commence. Elle me traduit les paroles : Une autre année, un autre sapin, mais cette année tu ne seras pas avec moi... Nous écoutions et regardions les mêmes émissions, mais je n'ai pas la tête à fêter Noël... Avant, c'était ma fête préférée, ma veillée de Noël était remplie de rêves mais tu les as chassé à jamais... Pourquoi m'as-tu quitté pour Noël ? Tu m'as laissé seul, c'est vrai... Tu aurais au moins pu attendre le nouvel an, au moins l'année serait finie...
Et maintenant le gui est suspendu, sans aucune raison, et tous les cadeaux sont encore emballés... Et tu ne m'appelles même pas...
Elle me regarde, une larme roule sur ma joue.
Samantha : Ben alorrrrrsss ?
Moi : C'est nul ton truc !
Samantha : Oh ben n'avait un gros chagrin ?
Moi : Ta gueule ! C'est chaud ce texte !
Samantha : Oui ! Et tu ne sais pas la suite !
Moi : Je me doute, il est allé partout où ils ont vécu, il n'était pas bien et il a attendu le coup de fil chaque fois ?
Samantha : OUIIII !!! Il passait Noël devant son téléphone !
Moi : Pas dur ! C'est le titre de la chanson.
Samantha : Saloperie !
Moi : Ahaha ! On va arriver !
Je prends mon portable, fait une photo de nous et la pose en fond d'écran.

Fin du flash-back.

Les larmes roulent sur mes joues, je les essuie, pourquoi je repense à ce gros con ? Et pourquoi je me fous dans des états pareils ? C'est quoi le but ? C'est quoi le problème ?
Je suis crevé, je coupe la musique, sélectionne mon réveil, j'éteins la lumière et ferme les yeux.
Le vent souffle dehors et fait trembler les fenêtres. Mon poul s'accélère, je sens qu'il frappe dans mes tempes et la veine de mon cou palpite.
Je m'allonge sur le dos, tente de me calmer, je sens la crise d'angoisse m'envahir.
Mes pensées repartent vers ma chérie, dans son bikini Corail, belle comme un cœur, son corps humide brillant au soleil. Mon corps se détend un peu, je respire fort. Mon palpitant se stabilise, et je parviens enfin à rejoindre Morphée. Je n'aime pas dire ça, on dirait que je trompe ma femme. (xD)
Au petit matin, le soleil est déjà là, mon réveil sonne et me vrille les tympans.
Ca m'apprendra à oublier de baisser le son. (xDD l'horreur)
J'ai un message de ma femme : « Hey bébé, debout petite marmotte ! Le zizi il est tout dur ce matin ? »
J'explose de rire et je réponds : « Non ! Tu n'es pas là voyons... »
Sami <3 : « Vieux pervers ! »
Moi : « Ohhhhh ! Dites donc madame, moi je n'étais qu'une pauvre marmotte avant votre SMS sous la ceinture ! »
Sami <3 : « Gros bisou entre les deux joues <3 »
Moi : « Je suis out <3 »
Sami <3 : « TROP SIMPLE ! »
Moi : « Je te lècherai bien les tétons mais j'ai rendez-vous avec ton père... »
Sami <3 : « ... »
Moi : « AHAH à plus bébé »
Sami <3 : « ... »
Moi : « Qu'est-ce qu'il t'arrive ? »
Sami <3 : « Heinhein... »
Moi : « Tssss <3<3<3<3 »
Sami <3 : « Sale type <3<3<3<3 »
Je me lève, prends une douche en vitesse, et m'habille d'un jean normal, un tee-shirt à manches longues et une paire de basket.
Je me brosse rapidement les dents, me coiffe vite fait, récupère un sweat, mon portable et me voilà sur le pas de la porte.
Alfred arrive en trottinant : Et bien alors Al ? On est en retard ?
Alfred suffoque : Un tantinet...
Mr Wood : Bien ! La ponctualité j'adore !
Moi : Toujours !
Je lui souris malicieusement, il me gratifie d'un regard explicite et nous le suivons.
Nous rentrons dans le restaurant, nous asseyons face à la mer pour changer.
Moi : La vue est vraiment splendide !
Mon beau-père relève la tête de son journal et pose son regard sur l'extérieur.
Il me frappe le bras avec sa main. Je regarde à mon tour et vois Tamie qui fume une cigarette sur le ponton.
Moi : Rooo ! Mais nonnnn !! Je parlais de l'océan Joël ! Je vous jure que je ne l'avais pas vu !
Mr Wood : J'espère !
Alfred se marre et dit : Elle était plutôt pas mal celle-ci Mr Wood !
Mr Wood : Ravie que tu aies apprécié Alfred !
Moi : Ah ouai ? Comme ça dès le réveil ?
Mr Wood : J'ai du mal à zapper le « bisous beau-papa et tu dors bébé ? »
Je m'empourpre et je rigole : Okok... C'est de bonne guerre !
Alfred : Chocolat ? Thé ? Café ?
Je balance fièrement : Chouchou, beignet chocolat ???
Alfred serre les dents et dit : Barbiturique ?
Moi : Oh ça va !! Je plaisante ! Thé s'il vous plaît ! Vert s'il y a.
Alfred : Petits gâteaux avec ?
Je souris, le Président lui fait les gros yeux, il se lève à toute hâte.
Moi : Le pauvre ! Il va finir par nous claquer entre les doigts un jour !
Mon beau-père explose de rire de bon cœur : A qui le dîtes-vous ! Ce matin il croit que je ne l'ai pas vu arriver en retard !
Moi : Oh merde ! Vous aviez remarqué ?
Mr Wood : Bien sûr ! Il est arrivé tout transpirant, je me doute qu'il n'a pas fait un jogging avant !
Nous rigolons, le serveur nous rapporte un verre de jus de fruit. Ainsi qu'un plateau rempli de bonnes viennoiseries.
Mr Wood : Vous, vous avez mal dormi ? Je me trompe ?
Moi : Oh... Je... Pourquoi ?
Mr Wood : Vous avez des cernes que vous n'aviez pas hier soir...
Il se raidit et me dit : Finalement je ne préfère pas savoir...
Moi : Ohohh nonon ! Rien de tout ça, juré...
Bon ça aurait pu c'est vrai, mais Ally a empêché que ça n'aille plus loin.
Mr Wood : Moi j'ai dormi comme un loir.
Moi : Moi j'ai fait des cauchemars...
Pourquoi je sors ça moi ? Je suis dingue ou quoi ?
Mr Wood : Vous faisiez la une des journaux encore ?
Moi : Non...
Mon beau-père me fixe en voyant que je suis plutôt sérieux.
Moi : Non... J'ai... Laissez-tomber ça n'est pas du tout intéressant.
Mr Wood : Si besoin, n'hésitez pas...
Moi : Merci... C'est juste que... Je suis hanté par un passage de ma vie, plutôt douloureux. Qui revient de temps en temps. C'est incontrôlable, et je déteste perdre le contrôle de mon esprit...
Mr Wood : Oh... Je comprends, j'ai vécu ça longtemps avec le décès d'Ally...
Moi : Comment on s'en remet ?
Mr Wood : Je l'ignore...
Moi : D'accord...
Mr Wood: Ecoutez... Je pense que j'ai fini par accepter qu'elle ne soit plus et ne sera jamais plus...
Moi : Dur... J'aimerai y parvenir aussi... L'ennui c'est que je ne sais pas comment on peut accepter que son géniteur nous abandonne à 4 piges un soir de réveillon de Noël...
J'ai claqué ça comme ça, il me fixe, la bouche ouverte. Il tente de balbutier quelque chose mais rien n'en sort.
Il boit une gorgée de jus de fruit, se racle la gorge et il réussit à murmurer : Pour le coup vous m'avez rendu muet...
Moi : Navré... Je ne sais pas pourquoi j'ai sorti ça comme ça...
Mr Wood a le regard humide, il pose sa main sur la mienne et me dit : Peut-être que ça ne réclamait qu'à sortir ? En effet j'ignore comment on peut se résoudre et passer à autre chose... Est-ce que vous vous en êtes rendu compte à votre âge ?
Moi : Non... Je sais juste qu'il m'a promis qu'il serait là le lendemain...
Je frappe du poing sur la table, mon regard s'embue.
Mr Wood : Prenons notre petit déjeuner et si le cœur vous en dit nous pourrions taper le ballon un peu ensemble ?
Je chasse mes pensées obscures, et lui souris positivement.
Alfred arrive avec nos boissons chaudes et des œufs brouillés recouvert de lard.
Mr Wood : Ben voilà, ça devrait vous faire du bien un peu de protéines !
Je souris de nouveau, nous dévorons notre petit déjeuner. Mon beau-père jette un œil compatissant vers moi de temps en temps.
Moi : Arrêtez ça là...
Mr Wood : Pardon ?
Moi : Votre regard de pitié !
Mr Wood : Ca n'est pas de la pitié ! J'ai de la peine pour vous Matthieu c'est tout...
Moi : Ok...
Alfred : J'ai manqué un épisode ?
Mr Wood : Tout va bien Alfred, ne vous en faites pas !
Nous terminons nos assiettes ainsi que nos tasses et nos verres et nous nous levons.
Moi : Le terrain est où ? Et il est comment ?
Mr Wood : Le terrain ?
Moi : Ben oui ? Pour frapper le ballon ?
Mr Wood : Oh... Une paire de basket suffira.
Je le suis, nous sortons devant l'auberge, sur le côté droit se trouve un petit terrain vague.
Mon beau-père retire sa veste, il retrousse ses manches.
Moi : Ah ouai normal !
Alfred ramène un ballon, il a enfilé un pantalon de survêtement ainsi que des baskets.
Moi : Alfred ! C'est... Déroutant de vous voir comme ça ! J'ai envie de vous tutoyer là et de boire des coups avec toi !
Alfred : Rooo Matthieu !
Le Président explose de rire et dit : Alors montrez-moi un peu ce que vous avez dans le ventre ?
Je récupère le ballon, je dribble un peu, quelques passements de jambes. Je m'échauffe en faisant rebondir le ballon.
Alfred prend le portable du Président et décroche en s'éloignant un peu plus loin.
Mr Wood : Vous êtes comme un poisson dans l'eau avec un ballon entre les pieds !
Je souris tout en continuant de faire rebondir la balle sur mes pointes de pied.
Mr Wood : En tous cas, sachez que j'ignore comment on peut abandonner son propre enfant, mais je peux vous dire une chose ?
Le ballon frappe dans ma poitrine et je le rattrape entre mes omoplates.
Moi : Je vous écoute ?
Mr Wood : Il a vraiment raté des moments incroyables avec son fils...
Une larme s'échoue sur mon col de sweat à capuche.
Moi : M... Merci...
Mr Wood : Et votre frangin, il a l'air vraiment sympathique également.
Moi : Julien ? Ouai ! C'est un gros con mais je l'aime !
Mr Wood : Vous traitez tout votre entourage souvent comme ça ?
Moi : Uniquement ceux que j'apprécie !
Mr Wood : Et ce Sofiane ?
Moi : C'est un connard mais surtout mon meilleur ami !
Mr Wood : D'accord !
Je rigole, et il se joint à moi et dit : Ma fille ?
Moi : Une peste d'amour !
Mr Wood : Caroline ???
Moi : Un ange démoniaque !
Mr Wood : Alfred ?
Moi : Un sacré bonhomme !
Mr Wood: Ally?
Moi: Une petite chieuse de mon Coeur!
Mr Wood : Rheum et moi ?
Je sursaute et je balance : Un gros nounours !
Mr Wood : Fin de la guimauve !
Moi : Ahahahah ! Bon allez on joue ?
Mon beau-père me pique la balle, je cours derrière et il marque.
Moi : Joliiiiii ! Et moi Joël ? Comment me désigneriez-vous?
Mr Wood : Un sacré phénomène !
Moi : Pff ahahahahaha ! Je prends !
Mr Wood : Ouai ! C'est moi qui vous prends !
Il me marque encore un but.
Moi : Vous avez fait du football étant jeune ?
Mr Wood : Je n'ai pas quatre-vingt ans Matthieu !
Moi : Non !!! Mais ohhh vous vous sentez jeune là ?
Mr Wood : L'âge ? C'est dans la tête !
Il se met à rire, et se tient un peu le cœur. Il respire fortement, tousse un peu.
Je m'avance en courant vers lui : Ca va ?
Mr Wood : Ca va, ça va, j'ai perdu l'habitude !
Moi : Ouai...
Il m'a fait peur ce con ! Je l'aide à enfiler sa veste.
Alfred arrive en courant et commence à jouer un peu avec le ballon.
J'arrive derrière et le tacle, il tombe au sol.
Mr Wood : Matthieu ! C'est interdit ça !
Moi : Je sais ! En national ! Mais là on est en privé ! Je lui en devais une.
Alfred se marre par terre, je l'aide à se relever.
Moi : Alors Al il est comment le gazon ?
Nous rigolons tous les deux, et entamons quelques passes.
Mr Wood : Je vous laisse, j'ai à faire ! On se retrouve plus tard ?
Moi : Si vous n'en avez pas marre de moi ?
Mr Wood : Si... Mais je n'ai pas le choix je vous ai presque supplié de venir !
Moi : Oh le salaud !
Mr Wood : Matthieu!
Moi: Plaît-Il ? Franchement les jeunes de nos jours ! Vous l'avez vu lui ? Il est parti en courant incroyable !
Mr Wood : Pfff...
Moi : Je vous fatigue ?
Mr Wood : Légèrement ! Je plains ma fille, vous êtes comme ça tout le temps ?
Je souris et je dis : Je crois que c'est ce qu'elle préfère chez moi !
Mr Wood : Seigneur ! Faites le taire !
J'explose de rire et frappe dans la main qu'Alfred me tend.

Hiiii hihi contente de revenir vous poster ce chapitre. Il était important pour moi, je trouve que nous avançons dans l'histoire. Matthieu a eu beau raconter à Sami son passé, le mal perdure, le rattrape et le perturbe. Ca le touche toujours autant. Il en veut énormément à son géniteur, et forcément au bout d'un moment il craque et se confie. Je crois que son beau-père est une personne formidable qui est arrivé sur son chemin, et que malgré tout il aide son beau-fils comme il peut. Il a été émue par cette révélation si impromptue. Bref qu'avez-vous pensé de ce chapitre? Vous avez aimé?

Ce week-end nous avons mangé pour la première fois dans notre jardin à notre nouvelle maison c'était un moment fortement agréable. Même si rien n'est prêt, nous avons apprécié cet instant en famille.

Sinon j'ai commencé à écrire un One Shot xD de base, et je ne sais pas si ça ne va pas se prolonger? A voir, les personnages principaux sont un nouveau couple que j'affectionne drôlement. Indéniablement, M Pokora et Taylor Swift, Maylor <3 vous en pensez quoi??

Je vous souhaite une agréable fin d'après-midi. Je vous fait des bisous <3 *Katy*

Cruel SummerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant