Le lendemain matin, je me réveille la tête enfarinée. Ma chérie dort paisiblement à mes côtés. Nous avons passé une bonne soirée en amoureux, mais la sonnerie de mon portable me rappelle que nous sommes lundi et que je dois me lever si je ne veux pas être en retard au centre.
Samantha : Hummmm éteint moi ce truuuc !!!
Son réveil à elle sonne aussi et elle rouspète : Joël ta gueule !
Moi : Oh ! En voilà des façons de parler de son papa !
Samantha rigole : Mais tu es bête je parlais de Jojo de GC !
Moi : Ahhh... Ben tu aurais pu dire gros tatoué ta gueule j'aurai mieux capté aha !
Elle me pousse mais je la saisis par le débardeur que j'empoigne et craque à la force de ma main.
Nous explosons de rire, et Sami râle : Oh mais nonn c'était un super pyjama ! Bébé tu abuses !
Moi : Pardon je suis désolé...
Je suis mort de rire, ses seins nus me fixent, mais je reste sage.
Moi : Désolé vraiment... Je t'en achèterai un nouveau promis.
Samantha : Ouai ouai ! Tout ça pour voir mes seins !
Moi : Heinhein !
J'hausse un sourcil, et me frappe le visage de ma main.
Moi : Je n'ai pas besoin de déchirer ton haut pour les voir tu sais.
Nous rigolons encore et elle me pousse à nouveau. Je tombe sur mon oreiller et plonge mon regard bleuté dans le sien.
Moi : T'es tellement jolie bébé, même le matin tu es une déesse.
Samantha : Oulaa je me lève, ça va mal finir encore cette histoire !
Moi : Après ça tu me diras gnagnagna je n'ai jamais de compliment ! Personne ne me dit que je me fais des beaux ongles ou de belles coiffures... Gnagnagna et tu m'aimes plus comme avant. Bébé je ne te dirai plus rien si tu continues !
Elle s'offusque et me donne un coup d'oreiller, je lui rends la pareille avec le mien.
Nous rigolons encore, et elle me dit : Tu me fais rougir ! Ca me touche merci.
Moi : Ahh ben tout de même !
Samantha : Mais chaque fois j'ai l'impression que tu dis ça pour obtenir de moi tout ce dont tu désires.
Moi : Tu es sérieuse ? Je vais te plaindre tien...
Samantha sourit et dit : Ouai je suis sérieuse ! Vieux pervers ! Chez mes parents hein !
Moi : AHAHAHA on y vient ! Genre tu n'as pas aimé !
Samantha : Je n'ai pas dit le contraire... Mais tu me rends toujours folle, tu le sais et tu le fait exprès.
Moi : Heinhein n'importe quoi !
Samantha : Tu sais bébé ? Parfois je me demande si nous ne sommes pas mauvais l'un pour l'autre ?
Moi : Euhhh tu m'expliques ?
Samantha : J'ai la sensation parfois, qu'on est tellement assortis, tellement fusionnels que ça pourrait devenir malsain. Je suis... Roo et puis laisse-tomber, je ne veux pas qu'on se dispute... Je ne sais pas pourquoi j'ai commencé à parler de ça en plus !
Je reste comme un idiot, assit sur notre lit. Je me frotte le visage. J'essaye de remettre de l'ordre dans ma tête. Elle ouvre le tiroir de la commode et choisit des vêtements. Elle enfile un nouveau tee shirt, et un sweat.
Je ne dis rien, je préfère me taire. Mon sang bouillonne dans mes veines.
Samantha : Ne te torture pas le crâne veux-tu...
Moi : J'AI DE QUOI NON ?!
Samantha se retourne : Chhttt Ally dort enfin !
Je chuchote énervé : Ouai ben il ne fallait pas me chercher putain!
Samantha : Tu vois ! On ne peut rien te dire ! Tu fonces quitte à te prendre un mur !
Je réponds toujours de la même manière : Explique-toi de suite alors !
Samantha : Je n'ai pas le temps chéri.
Moi : Je m'en branle tu as lancé la conversation !
Mon regard doit virer au bleu foncé, elle soupire, j'avale ma salive difficilement mais je ne cille pas.
Ma femme prend place sur le lit à côté de moi. Elle me prend la main mais je me dérobe.
Samantha : Tu n'es pas croyable ! On dirait moi il y a quelques années...
Je baisse la tête, elle prend mon menton pour me forcer à la regarder.
Elle accroche mes pupilles avec les siennes.Point de vue Samantha :
Moi : Ecoute... J'ai fait un rêve bizarre, nous nous aimions, fort, très fort, trop fort même sûrement... Et je ne sais pas je me rends compte de plein de choses et ça me fait peur.
Matt : Mais de quoi tu parles là ?
Moi : Matt ! Je suis folle de toi ok ? Tu m'as plaqué une fois tu te rappelles ? J'étais complètement anéantie ! Détruite !! Matthieu...
Je craque, je pleure, les larmes ne demandaient qu'à sortir : J'ai tellement la frousse qu'un jour tu te réveilles et que tu te demandes ce que tu fous avec moi ?? Et j'ai la flippe de me dire que je suis complètement dépendante de toi... Sans toi je ne suis rien, je suis juste... Rien en fait...
Je sanglote tellement fort, qu'il m'attire dans ses bras, me serre fort en posant son menton sur mon front. Je sens ses maxillaires se crisper. Il inspire et expire. Son cœur bat à mille à l'heure.
Il se détache de moi, prend mes joues avec ses paumes douces, son regard est tout embué, il ferme les yeux et laisse échapper une larme qui roule jusqu'au col de son tee shirt.
Matt : Bébé... Tu me rends muet dans ces moments-là... Je... Ecoute... Oui j'ai merdé y a longtemps, je crois enfin non ! Je suis même sûr que c'est la pire des erreurs que j'ai pu faire de toute ma vie...
Chaque parole, chaque mot que je pouvais sortir en avalanche, impossible de les retenir. Sans cesse je voulais faire marche arrière, retirer ce que j'avais dit mais tout est allé trop vite dans ma tête. Je débitais des phrases que je ne voulais même pas te dire ! Mais tu vois, je me sentais tellement mieux, bien plus serein et ça revenait en cascades dans mon crâne ! C'est mieux comme ça, c'est mieux pour tout le monde ! Tu as mal mais tu verras tu te sentiras bien après promis. Alors je t'enchainais, je ne pouvais plus m'arrêter et...
Je le fais taire en prenant possession de ses lèvres et je dis : On va finir par être en retard... Je me rends compte que tu as autant souffert que moi voir plus au final.
Matt : Tu n'as pas idée... J'ai regretté chaque syllabe ce jour-là... J'ai fondu en larme dès que je t'ai tourné le dos, je voulais te prendre dans mes bras, te dire que tout ça était faux, que bien sûr que je ne voulais que te revoir. Mais j'ai flippé moi aussi, j'ai eu peur. Peur de ce que nous pourrions devenir si à l'extérieur de la colonie tout devenait sérieux. Etre dépendant de toi, complètement à ta merci... Courir le risque de te perdre, te voir tomber amoureuse d'un autre de ton âge, te rendre compte que je n'étais qu'une passade dans ta vie... J'ai préféré en finir moi-même de cette manière plutôt que de te laisser me submerger et me laisser sombrer quand tu en aurais eu marre de...
Il fond en larme à son tour et termine sa phrase : Moi...
Il me crève le cœur, je ne m'attendais pas à avoir cette conversation dès le réveil qui plus est mais je crois que ça nous a fait du bien de nous rendre compte qu'au final, nous vivons dans la crainte lui comme moi de nous faire abandonner par l'autre et de ne rien pouvoir y faire.
Moi : Mon amour, ne pleure pas, ne pleure plus je t'en prie...
Ses épaules sautillent ça me fait bizarre je l'ai rarement vu comme ça.
Moi : Pardon... Pardon... Je ne pensais pas te mettre dans cet état là je...
Il s'essuie d'un revers de manche et me fait pencher sur le lit, son corps sur le mien, il caresse mon nez avec le sien. Son réveil sonne à nouveau et il dit : Merde... Dernier rappel.
Il ne bouge pas, ses lèvres rencontrent les miennes et il dit : Si on ne fait pas l'amour illico presto je vais TRES, très mal le prendre.
Moi : Rooo...
Matt : Bébé... Tout ce qu'on s'est dit là c'est... Incommensurable...
J'explose de rire : Mon amour à 7h30 tu me sors de ces phrases philosophiques ! C'est n'importe quoi !
Matt : Tu oublies que je lis du Shakespeare ?
Moi : Ah oui pardon monsieur culture générale...
Matt : Amour, donne-moi ta force, et cette force me sauvera. Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter...
Moi : Tsss ok mais cinq minutes alors.
Matt : Jackpot je savais qu'un jour cette lecture me sauverai la vie !
J'explose de rire, il fait de même. Il m'a eu en plein cœur et le pire c'est qu'il le sait. Mais il est tellement incroyable ce mec. Ce mec ? Mon mari.
Matt : Hum dis-moi des mots cochons bébé...
Moi : Non ! Mais je pourrai te dire : Humm moniteur de mon cœur fait moi l'amour tout de suite ou je vais bruler la moquette de notre chambre nuptiale...
Je le sens s'enfoncer en moi, il m'embrasse, j'ai eu raison de lui je crois bien.
Il entre et ressort de mon intimité plusieurs fois et rentre à nouveau plus profondément.
Je me cambre et me redresse, à présent assise sur ses genoux nous nous embrassons fougueusement. Je perds pied, j'aime sa présence en moi, je voudrai qu'il y reste pour toujours.
Moi : Humm... Béb...
Nos langues s'entrechoquent, il transpire du front et j'adore ça, son visage glisse dans mon cou, puis sur mes seins, il me fait décoller et me mords le téton. Je m'accroche à sa nuque. Il accélère ses mouvements et me rejoins en poussant un gémissement rauque.
Nous reprenons nos respirations, nos esprits.
Moi : Bon... Ben je crois que je suis en retard, je n'aurai pas volé une douche.
Matt : Mince alors ! Que c'était pire que délicieux !
Moi : Top 10 ?
Matt : Oula ouai !
J'adore quand nous notons sur dix nos ébats amoureux. Vous l'aurez compris, nous sommes irrattrapables.
Mon amour se détache de moi et il dit : C'est vraiment à contre cœur mais je dois me lever.
Moi : Je sais.
Je prends une mèche de cheveux que je mets sur mes lèvres supérieures et je dis : C'est bien que nous ayons eu cette conversation monsieur !
Il explose de rire en se frottant le torse nu : J'adore quand tu fais çaaa haha...
Moi : J'adore le faire aussi !!
Il se racle la gorge, enfile un pantalon type jogging, un sweat à capuche et file à la salle de bain.
Je passe une jupe taille crayon, ainsi que mon chemisier blanc à petits boutons.
Une paire de collant et c'est parti. Tant pis pour la douche plus du tout le temps.
Je croise mon mari qui part réveiller notre fille.Fin Point de vue Samantha.
Ma femme a eu raison de moi, une fois de plus. Qu'elle allumeuse ce n'est pas croyable !
Ne suis-je pas un peu comme elle ? Avec mon romantisme rheum aigu ?
Je me marre de ma bêtise, je me brosse les dents, me lave vite fait le visage et file réveiller ma fille.
Je lui prépare son petit déjeuner, j'avale un café rapidement. Je l'habille, elle passe aux toilettes, et nous partons au pas de course après avoir embrassé ma femme au moins cinq fois en cinq minutes.
Ally baille : Je suis fatiguée moi papa.
Moi : Je sais mon ange, tu pourras faire un petit dodo à la garderie.
Ally : Voui.
Elle pose sa tête sur mon torse et s'endort en jouant avec les cordons de mon sweat. Je repense à Sami qui avait fait ça dans le bus, dans la navette au retour de notre journée en amoureux à Marseille. Je souris. Nous arrivons enfin, je ne la réveille pas, je la porte. J'ai de la chance, il est plus tard que d'habitude et du coup je suis plus à l'aise dans les couloirs du métro.
J'entre dans le centre, Sofiane et Cindy sont en train de discuter en faisant l'appel.
Sofiane : Tiens ! Ben alors ? Tu ne commençais pas y a une demi-heure toi ?
J'hausse les épaules, je dépose Ally sur un petit lit et je dis : Je n'ai pas d'excuse.
Cindy : On ne veut rien savoir !
Sofiane : CA C'EST CLAIR !
Je soupire, et je dis : Alors ? J'ai manqué quoi ?
Cindy : Clément, Joe sont inscrit pour ce soir, Clarisse t'embrasse et Mélissa a pleuré de ne pas voir son beau Matthieu chéri !!
Moi : Ralala je les fais toutes craquer !
Sofiane : Je t'envie tellement...
Moi : Comment ça ?
Sofiane : Tu pues le sexe dès le matin, tu as le sourire Colgate, t'as une petite fille de rêve, une femme sublime et la liste est longue...
Moi : Ohohoh ! C'est quoi ce cafard là ?
Sofiane balaye l'air d'un revers de main : Rien, je voulais juste que tu t'en rendes compte ! Bordel tu as une chance de...
Moi : Ne t'avises même pas de sortir ce mot !
Sofiane : De batard !
Moi : Ouai... Je sais Sofiane. Mais je ne vais pas m'excuser quand même si ?
Cindy : Tu as oubliéé de diree qu'il était beau et séduisant avec ça !
Elle crie depuis le placard de la chambre des dortoirs.
Sofiane : GRAVE !
Moi : Bon... Pardon Sofiane d'avoir une vie de rêve ça te va ?
Sofiane : Moui... Fait chier merde...
Moi : Explique ?
Sofiane soupire : Je t'ai dit que j'avais écrit à Alex ?
Moi : Euh oui ? Deux fois ?
Sofiane : Quand tu étais en train de... Et un jour avant...
Oula non pitié, qu'il ne me reparle pas de ce moment gênant et surtout pas ici.
Je colle ma main sur sa bouche : Chttt chttttt... Je ne veux absolument pas entendre parler de ça à nouveau et certainement pas ici.
Sofiane : Bon ben quand j'étais aux chiottes.
Moi : Et tu as dit quoi ?
Sofiane prend son portable et me fait lire : « « Hey ma belle, ça fait longtemps, dis-moi comment vas-tu ? Nous fêtons les 3 ans de la petite Ally. C'est dommage que tu ne sois pas là. Je t'embrasse. Sofiane. »
Moi : Et vu le blanc ensuite elle n'a rien répondu c'est ça ?
Sofiane baisse la tête et je me lance : Ecoute tu sais Alexandra est comme ça, elle n'est pas du tout démonstrative. Pour obtenir de l'attention de sa part c'est compliqué !
Sofiane : Ah oui c'est vrai, j'oubliais Don Juan sait de quoi il parle !
Moi : Sofiane...Coucou, je poste en courant hihi je dois partir dans 2 minutes j'ai eu le temps de mettre en ligne.
J'attends vos réactions sur ce chapitre ?? J'ai continué Toi et le soleil sur un malentendu xD bref je vous fait des bisous. Bonne journée à vous <3 *Katy*

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Cruel Summer
FanfictionHello, non mais que se passe t'il ici?? Je rêve? Non je ne pense pas c'est bien moi hihi. Me revoilà ou plutôt, les revoilà. Je n'arrive pas à m'y résoudre et il faut dire qu'ils ne m'ont absolument pas laissé tranquille ces deux là... Bref, affair...