Chapitre 22 :

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Alfred s'excuse et quitte la table poliment.
Je mange quelques amuse-gueule et finis par goûter ma mise en bouche.
Moi : C'est quoi le truc qui est là ?
Mon beau-père me dit : Un morceau de foie gras...
Moi : Oh... Merci.
Ouf j'adore, ça en plus, je dévore le tout, mais tout en restant distingué.
Mr Wood : Je ne regrette pas de vous avoir emmené, vous vous fondez bien dans la masse.
... : C'est toiiii qui a commencé ! A non c'est lui !! Maman ?? !! !!!
Je souris, je revois Clément et Joe en train de se disputer.
Les parents n'en ont rien à faire, ils commencent à se battre.
Moi : Désolé ! Mais c'est plus fort que moi !
Je me lève et rejoins les deux petits monstres.
Moi : Oh les mecs il se passe quoi là ?
... : T'es qui toi ?
Moi : Moi ? Je suis Matthieu et toi tu allais mettre un coup de poing dans ton petit frère je suppose ?
... : C'est lui qui a commencé !
Moi : D'accord ! Explique-moi ?
... : Il m'a volé des friiites !
Moi : Tu as fait ça ?
L'autre répond positivement. Je secoue la tête et je dis : Et tu ne penses pas que tu aurais juste pu lui en demander avant ?
... : Si... Pardon Benoît...
Benoît : Tiens je te donne des frites, et toi Sam tu me donneras du dessert ?
Je souris : Sam ?
Sam : Oui ?
Benoit : Merci Matthieu !
Ils se réinstallent, je récupère ma place et bois une gorgée d'eau. Le président me toise, la bouche ouverte.
Moi : Je suis désolé...
Mr Wood : Non... C'était... Incroyable... Vous étiez bref... Incroyable !
Moi : C'est mon job !
Je hausse les épaules et termine ma coupe de Champagne.
Mr Wood : Vous êtes d'une douceur avec les gosses, je vous admire.
Moi : Je crois que c'est en partie ça, qui nous a rapprochés avec Sami je vous avoue.
Mr Wood : Ah ? J'aurai tout misé sur vos SMS moi !
Moi : Stop avec ça s'il vous plait, je me suis excusé...
Mr Wood : Oui... Je vous taquine !
Moi : Et bien vous seriez ruiné vu que je n'avais pas son numéro avant presque la fin de la colonie...
Mr Wood : Seigneur ! Comment avez-vous donc conclus ? Ca m'intéresse ?
Moi : Je vous demande pardon ?
Mr Wood : Comment était votre premier baiser, et où ? Racontez-moi un peu ?
Moi : C'est une manie aujourd'hui...
Mr Wood : Comment ça ?
Moi : La journaliste ! D'ailleurs ! Tiens discutons ! Vous avez vu l'article de Closer ?
Mr Wood : Non ! Je ne lis pas la presse à Scandale, surtout depuis vos dernières prouesses...
Je repense aux photographies avec ma main sur la fesse de sa fille.
Moi : Et bien ce ramassi de connerie a osé se poser des questions sur la présence de MA fille !
Mr Wood : Pardon ?
Moi : Oui ! Est-ce qu'Ally serait bien de moi ??
Mon beau-père s'excuse et boit une gorgée de Champagne et il me claque : Quelle bande de sous merde ! La pauvre enfant !
Moi : Et moi ?
Mr Wood : Quoi vous ?
Moi : Laissez tomber...
Mr Wood : Vous n'allez pas me dire que vous y avez cru ?
Moi : Absolument pas ! Juste... J'ai été blessé que la presse ouvre à nouveau certains dossiers qui pour moi étaient bien clos.
Mr Wood : Oh... Je vois... Brun ou brun?
Moi: Hum...
Mr Wood : Samantha vous aime alors vous vous en fichez de ce qu'ils peuvent bien sortir...
Je fixe mon verre vide, il pose sa main sur la mienne et me dit : Vous êtes bien plus intelligent que ça croyez-moi...
Je souris, il a raison, après tout merde ! Je suis à sa table c'est que je dois en être digne ? Non ? (à toi de voir bae xD)
Mr Wood : Alors ce premier baiser ?
Moi : Le premier c'était elle...
Mr Wood : Oh...
Moi : Nous étions sur la plage, nous discutions, j'étais là en tant que moniteur, je m'inquiétais de toujours la voir seule, à écrire dans son cahier. Et je l'ai mise en garde contre les garçons. Qu'ils pouvaient être mal intentionnés. Il faut savoir que votre fille aimait bien choquer, se montrer un peu beaucoup là-bas...
Mr Wood : Et vous vous êtes rincé l'œil ?
Moi : Moiii ??? Non jamais...
Je rigole : Je ne suis tellement pas crédible... Bref ouii... Je l'admets... Mais jamais je ne l'aurai touché sans son accord...
Mr Wood : Oulaaa... Encore heureux.
Moi : Il y a eu des petits problèmes de harcèlement dans le clan des jeunes cet été-là, bref j'ai voulu la mettre en garde, et elle m'a demandé si je faisais souffrir les filles ? Alors je lui ai répondu que non, du moins que j'essayais le moins possible. Et c'est là que ça a dérapé. Elle m'a embrassé, et je me suis posé longtemps la question si je lui avais rendu son baiser ?
Mr Wood : Je vois... Mais dîtes donc si vous vous êtes embrassés c'est que vous lui avez rendu non ?
Moi : Oui... Mais ça n'était pas un baiser langoureux, c'était juste un smack mais ultra magnétique...
Mon beau-père se marre et me dit : Magnétique ?
Moi : Vous voyez le genre ?
Mr Wood : Non pas vraiment...
Moi : Rooo mais magnétique ? Un magnet, un aimant... Avec votre fille c'est souvent comme ça. Impossible de s'en détacher, elle et moi sommes magnétiques. Chaque fois qu'on tente de se séparer. Je lui fais bien les guillemets : C'est impossible, lorsqu'on s'embrasse, juste comme ça, on pourrait rester trèèès longtemps juste en se laissant respirer.
Mr Wood : Je vois d'accord... Mais c'est assez bizarre comme une pieuvre c'est ça?
Moi : Exactement ça ! Une ventouse !
Il se marre et je balance : Je peux vous poser une question ?
Mr Wood : Je vous écoute ?
Moi : Avec votre femme, c'était comment ? Je veux dire c'était votre première ?
Mr Wood : Vous allez me faire croire que Sami est votre première peut être ?
Moi : Oui ! Je la considère comme telle, je ne suis jamais tombé amoureux avant elle...
Il entrouvre la bouche et tente de me répondre : Ally était...
Il appelle un serveur pour qu'il nous redonne une coupe de Champagne. Je refuse gentiment et demande un Coca à la place.
Il boit plusieurs gorgées, son regard s'humidifie et il dit : Avec Ally c'était bizarre, nous nous complétions, mais nous n'étions pas magnétique comme vous dîtes. Nous étions un couple bien assorti, mais elle était un peu plus jeune que moi. Je voulais la protéger en permanence. Elle adorait le danger et me rendre fou. C'était une bonne boue t'en train.
Je souris, mais l'écoute attentivement.
Mr Wood : Elle avait ce petit truc dans le regard, vous saviez directement à quelle sauce vous alliez être mangé.
Je rigole et je dis : Comme sa fille ! Bon sang ce que j'aurai aimé la connaître !
Mon beau-père me sourit : Oui, elle vous aurait apprécié je pense. Samantha est son portrait craché, quand je l'ai rencontrée, elle avait le même visage que sa fille en ce moment.
Moi : Vous l'avez connu comment si ça n'est pas indiscret?
Mr Wood : Devant le marchand de glace en Floride. J'étais étudiant, et je faisais la queue, j'ai aperçu cette sirène et j'ai cru perdre la vie...
J'entrouvre la bouche pour parler, mais aucun son n'en sort.
Je bois deux gorgées de Coca et je dis : Merde alors ! Vous savez que votre fille, je l'ai vu assise sur un rocher en attendant qu'on nous attribue nos groupes et je l'ai comparée à une sirène échouée sur son rocher.
Mon regard s'embue, le Président, pose sa serviette. Alfred revient avec un calepin que mon beau-père survole du regard et signe.
Mr Wood : Et votre second baiser ?
Moi : C'était le soir de ses 17 ans, nous discutions, je m'étais mis à l'écart pour réfléchir, et avoir la paix je ne vais pas vous mentir les adolescents j'ai du mal.
Mr Wood explose de rire : Surtout une en particulier ?
Moi : Ouai ! Elle m'a rendu dingue ! Quelle garce quand j'y repense parfois ! Je peux vous assurer qu'elle a vu plusieurs facettes de moi, et que j'ai vu énormément des siennes... Mais je l'ai épousée quand même. Mais il y avait trois gugus là en rut c'était vraiment difficile pour moi... Insupportable même parfois!
Il se marre, et je poursuis : Vous connaissez un peu Miley Cyrus ?
Mr Wood : Oui, de nom, mais je ne l'ai jamais vu en vrai. Pourquoi ?
Moi : Il y a une chanson qui est passée lors de la soirée en l'honneur de votre fille, elle a fini par me rejoindre et m'a traduit les paroles. C'est assez affolant, voir flippant même.
Mr Wood : Je vous écoute ?
Moi : Suis-je obsédée par toi ? Pourquoi suis-je éveillée et pense à toi ? J'ai besoin de sommeil... Pourquoi suis-je obsédée par toi ? Je fais tout mon possible pour ne pas te vouloir. Chaque fois que je ferme les yeux je vois ton visage...
Mr Wood : Et c'est ce que vous ressentiez tous les deux c'est ça ?
Moi : Décidément aujourd'hui nous nous faisons percer à jour !
Mr Wood : De quoi parlez-vous ?
Moi : La journaliste, toute à l'heure, elle est revenue à la charge dehors, elle m'a posé quelques questions, j'y ai répondu brièvement pour clouer le bec de ce foutu magazine de merde.
Mon beau-père : Vous n'avez rien dit sur moi ?
Moi : Rien vous concernant promis !
Mr Wood se détend : Après tout c'est votre vie, mais moi je n'aurai rien raconté...
Moi : J'en ai eu envie, je me dis qu'après tout, on ne peut plus rien pour moi je l'ai épousée...
Il secoue sa tête de droite à gauche en riant. Les assiettes de l'entrée arrivent.
Moi : C'est quoi ?
Mr Wood : Des escargots !
Moi : Cool...
Je m'enfonce dans mon siège, Alfred prend place et installe sa serviette.
Mr Wood : Goûtez et vous verrez bien...
Je prends ma micro fourchette, pique dedans, et le sort en avalant ma salive, je ferme les yeux et pense à ma chérie en bikini corail. Ben quoi ? Ca peut marcher aussi non ?
Je le mets dans ma bouche et je mâche.
Moi : En vrai ce n'est pas dégueulasse...
Mr Wood : Tsss...
Moi : Oulaa attention Mr Wood... Je vous déteins dessus !
Mr Wood : Oh et puis merde ! Joël !
Moi : Quoi ? C'est vrai ? Je peux ?
Mr Wood : Oui ! Si je vous le dit !
Moi : Cool ! Dîtes ? Joël, j'aurai encore une question ?
Mr Wood : Vous n'avez pas terminé votre récit...
Moi : Oh mince alors... Vous voulez vraiment tout savoir ?
Mr Wood : Je suis curieux et moi je n'ai pas lu le fameux journal intime...
Je soupire, et je me lance : Après la traduction, nous avons pleuré tous les deux, nous avons dansé et je l'ai embrassé. Bon et ma question ?
Il me fait signe de la main que je peux poursuivre : Lorsque Caroline est entrée dans votre vie, Sami était comment avec elle ?
Mr Wood : Elle ne réalisait pas trop je pense. Elle a beaucoup regardé Cendrillon et de ce fait Caroline est devenue la vilaine marâtre sans vraiment s'en rendre compte.
Moi : Si je ne m'abuse, elle a joué son rôle à la perfection...
Mr Wood : Oui...
Moi : Et Sami a toujours été aussi mature ou est-ce que c'est venu petit à petit ?
Mr Wood : Elle l'a été en perdant sa maman très jeune. Et avec vous également visiblement...
Je rougis et cogite où il veut en venir : Mou...ii... Sachez tout de même que c'est arrivé par hasard, vraiment par hasard... Je n'avais rien calculé, rien prémédité. Il y a eu un orage, votre fille avait fuguée. Elle me faisait la tête, sur un malentendu. Pas facile d'être avec une nana qu'on a sous notre responsabilité, vouloir être avec mais ne pas pouvoir, alors il y a eu des tensions... Des quiproquos... Bref elle avait disparu, je la cherchais partout, j'ai pris la voiture, la tempête a fait rage, je lui ai dit que je l'aimais. Dans ma colère c'est sorti tout seul... Imaginez la réaction de votre fille...
Il se marre et me dit : Ohlalalalalalalaaaa tu l'as diitttt !
J'explose de rire à mon tour : Exactement ! Bref on est repartis avec la voiture, je me suis aperçu qu'il n'y avait plus d'essence. Nous étions à deux kilomètres maximum du campement. Nous avons couru sous la pluie, nous étions trempés, elle n'avait pas sa clé de bungalow...
Mr Wood : Je vois... Vous vous êtes dit et si je l'hébergeais ?
Moi : Non !
Je rigole, et je balance : Je vous dis que je ne voulais pas de ça avec elle... Je l'avais prévenu que rien n'arriverait là-bas en tous cas...
Mr Wood : Humhum...
Moi : Je vous le jure la tête d'Ally...
Alfred : Ben moi je peux vous dire qu'à son retour elle avait bien un petit être sous le capot !
Moi : Oui... Quand elle m'a dit qu'elle n'avait pas de clé, j'ai ouvert ma porte machinalement et je l'ai poussée à l'intérieur. Quand j'ai vu mon corps en transparence de mon tee shirt, c'était trop tard... J'ai refusé de la regarder, mais elle m'a persuadé de l'inverse, on s'est jurés, que rien ne sortirait de cette pièce... Bref... Il fait chaud ici non ???
Mon beau-père sourit et dit : En tous cas c'est assez romantique... Ca me plait bien de savoir que ma fille est en de bonnes mains si je puis dire...
Je rougis, et termine mon assiette.
Mr Wood : Je ne vous remercierai jamais assez de... D'avoir changé mon quotidien à la maison. Caroline est plus libre, plus agréable. Lorsque nous parlons de Sami elle est aimante à son sujet c'est... Différent et c'est grâce à vous...
Mon regard s'embue et je dis : Toi...
Mr Wood : N'abusons pas des bonnes choses hum voulez-vous ?
Je souris, Alfred me gratifie d'un clin d'œil. Un serveur vient récupérer nos assiettes vides.
Je m'essuie la bouche et bois une gorgée de Coca.Dingue cette soirée, ce revirement de situation. J'étais venu lui poser desquestions et c'est lui qui m'a délié la langue. J'espère que Sami ne m'entiendra pas trop rigueur ?

Coucouuu on est mardi, oui je sais j'ai tardé aujourd'hui, mais j'ai une belle excuse: Nous allons déménager et avoir une maison hihi!! Qui dit mieux? Matt: Mieux! Ok ça c'est fait!! looool!!
Donc voilà l'excitation est à son comble! C'est pas pour tout de suite mais il fallait ranger, faire plein de cartons de choses dont on ne se sert pas, ou peu, épurer à mort pour préparer la vente de l'appartement! Je ne vous raconte pas comme on peut entasser en 5 ans lol!! *sifflotte*

Bref qu'avez-vous pensé de ce chapitre? Vous aimez Mr Wood et Matthieu? C'est pas trop des âme-soeur? Loool franchement les deux me tuent! Avec des petites incrustations de Alfred bien perspicace lol j'ai adoré écrire les chapitres du séminaire! Et vous les lire c'est comment?

Je vous souhaite une bonne soirée, je vous fait des bisous et vous dit à très vite <3 *Katy* 


Cruel SummerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant