Chapitre 30 : Positif

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POV : ILARIA

Je sors de la piscine et attrape ma serviette

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Je sors de la piscine et attrape ma serviette. Mes yeux se posent sur Vito. Avant même que je ne plonge dans l'eau, j'avais remarqué que quelque chose n'allait pas. Son visage est très pâle. Il est assis, les coudes sur les genoux, la tête baissée. Je l'observe tout en me séchant. J'hésite un moment, puis décide finalement d'aller le voir. Je me baisse et puis laisse ma main sur son bras. Il hésite un moment, puis finit par lever la tête. Nos regards se croisent et je comprends aussitôt. La tristesse dans ses yeux me frappe. Après tout ce temps passé ensemble, je peux maintenant discerner quand quelque chose ne va pas chez lui.

Un sourire rassurant se dessine sur mes lèvres et je lui dis doucement. — Je suis là. Même si tu ne veux pas parler, nous pouvons rester silencieux si cela t'aide. Ses yeux d'un bleu profond me fixent sans détour, comme s'il craignait que je disparaisse à tout instant.

Finalement, je sens un poids, sa main se pose sur la mienne et il appuie légèrement avant de murmurer. — Merci.

Je m'approche et tout se fait naturellement. Nous nous embrassons puis nous nous étreignons. Sa respiration s'apaise au fil des secondes.

L'après-midi même, nous nous rendons en Suisse. Le chauffeur nous attend déjà et nous amène directement à l'école de Mattia. Ça fait presque un an que je ne l'ai pas vu et, d'après nos rares échanges téléphoniques, il a beaucoup changé. Sa voix est devenue plus aiguë et j'ai l'impression que le Mattia que j'ai toujours connu à disparu. Il a maintenant treize ans et commence  à intégrer le gang. Il n'a pas suivi la même formation que les autres puisqu'il n'a pas encore commencé l'entraînement... Cependant, d'après ce que nous avons discuté avec Luca, il pourra débuter une fois qu'il aura atteint quatorze ans, ce qui ne me réjouit pas du tout. Mattia n'est pas comme Luca, il est plus fragile et, avec ce qu'il a vécu enfant, cela ne va pas améliorer sa situation.

Le chauffeur nous ouvre la porte et nous sommes accueillis par un immense jardin parfaitement entretenu. Devant nous se dressent plusieurs bâtiments, qui reflètent l'histoire et le prestige de l'établissement. L'école est située au cœur des montagnes. En face de nous, se trouve le collège. Un bâtiment splendide avec des façades en pierre et des fenêtres ornées. Il y a également un lycée, il est situé à quelques kilomètres et pour s'y rendre il faut traverser une route privée. Chaque section de l'école dispose de ses propres installations sportives. Des terrains de football, de basket-ball et de hockey. En nous avançant, nous arrivons devant la cour principale où nous voyons les élèves sortir pour se rendre à la cantine. Ils portent des uniformes impeccables.

Je vois Mattia au loin, vêtu de son uniforme bleu marine. Sa chemise est défaite et sa cravate pend négligemment autour de son cou. Je secoue la tête en le regardant. Ses cheveux lisses sont désorganisés comme s'il n'arrêtait pas de se passer les mains par-dessus. Au bout de quelques secondes, il remarque notre présence, salue les garçons avec qui il était, puis se dirige vers nous.  Avant d'arriver, il s'arrête devant une fille légèrement plus petite que lui. Mes yeux croisent immédiatement ceux de Vito, qui sourit puis hausse les épaules. Je le vois froncer les sourcils, afficher un sourire narquois, et ajouter quelques mots avant de se diriger vers nous. La fille continue à le fixer, levant un sourcil avec un air méprisant.

VITO COLUCCI - TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant