Chapitre 31 : Fuir

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POV : ILARIA

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POV : ILARIA

Je détourne mon regard et me dirige vers mes parents. Ma mère fronce les sourcils quelques secondes avant de parler.

— Tout va bien ?

Je souris et hoche la tête tout en disant.  — Oui.

Elle continue à me fixer intensément, comme si elle ne me croyait pas. Puis je me redresse et ne laisse rien transparaître. Je jette un coup d'œil dans leur direction, ils se sont séparés et, au bout de quelques secondes, je vois sa silhouette. Il s'approche, échange rapidement avec son père, puis s'installe à côté de moi.

— De quoi parliez-vous ? Dis-je en ouvrant une bouteille d'eau.

— Hum... Il lève la tête. — Pardon, qu'as-tu dit ?

Je reste silencieux quelques secondes, affiche un sourire rapide et réplique. — Laisse tomber, ce n'est pas important.

Il hoche la tête et plisse les sourcils pendant quelques secondes. Il s'approche de moi, et j'hésite un moment avant de l'enlacer. Pour éviter tout soupçon, je ravale ma fierté et réponds à son étreinte. Je sens qu'il me donne un baiser sur les cheveux et, pendant quelques secondes, je cesse de respirer. Je serre le poing, ce qui me permet de retenir la tension. Je ne veux pas qu'il commence à se douter de quoi que ce soit.

Je dois jouer mes cartes doucement et très intelligemment. Il se lève et se dirige vers la table d'à côté où mon père et Francesco sont installés.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Dis-je en sentant son regard sur moi.

— Tu es certaine que tout va bien ?

— Oui, maman. Je ris et tente de changer de sujet. — C'est quand que Mattia aura ses vacances ?

— Dans un mois. Elle se tourne vers ma droite et je suis son regard. Elle et mon père échangent un regard rapide. — Avec ton père, nous allons rester ici tout au long du mois. On n'est jamais resté aussi longtemps pour te tenir compagnie depuis que tu t'es mariée. Et ensuite, nous irons en vacances avec lui.

— Moi, ça me va. Un sourire s'étire sur ses lèvres. — Où partirez-vous en vacances ?

— On ne sait pas encore.

Je hoche la tête en guise de réponse.

La soirée a été interminable. Il a été très difficile de garder la face et de prétendre que tout va bien, surtout devant lui. Les invités commencent à partir, il ne reste plus que quelques partenaires et quelques membres du gang.

J'échange avec les femmes des mafieux. Leurs discussions sont tellement bancales, elles évitent de trop parler de certains sujets, et à vrai dire, je suis déjà habituée... Ça a toujours été comme ça. Elles ont toujours été très correctes voire trop correctes quand je suis avec elles. À ce moment, une personne me manque... Irina. Elle donne de si bons conseils, en plus ça fait une éternité que nous ne nous sommes pas vues. Je ferme les yeux quelques secondes avant de m'excuser auprès d'elles et commence par me diriger en direction d'Ava.

VITO COLUCCI - TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant