Le mariage entre Ilaria et Vito semble aller de mieux en mieux. Leur connexion s'est développée et le grand amour s'apprête à se manifester.
Cependant, quand les choses sont si calmes, la tempête arrive forcément. Quand le passé refait surface, les...
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POV : VITO
Mon regard suit Ilaria jusqu'à ce qu'elle disparaisse de mon champ de vision. Je prends le verre que le serveur me tend et laisse mes yeux parcourir le jardin, scrutant chaque invité. Dans un avenir proche, tous ces gens devront m'obéir. J'ai hâte de prendre réellement les rênes du gang. Mon attention se porte sur un enfant, le fils d'un de nos sous-chefs. Il n'a que cinq ans, mais un jour, il héritera du territoire de son père.
Et en le voyant dans les bras de son père, j'ai ressenti une émotion difficile à décrire. En observant la scène et leurs rires, cela m'a réchauffé le cœur. Ca fait un moment que l'envie de devenir père commence à se manifester de plus en plus. Afin d'assurer la prospérité et la sûreté du Senza Nome, je dois avoir un héritier. Je finis par boire le peu de champagne qu'il me reste, dépose le verre sur la table et dirige mon regard vers la porte à la recherche d'Ilaria. Ça fait un bon moment qu'elle est partie dans la salle de bains.
J'entends le bruit de talons et me tourne pour faire face à Savannah. Mes sourcils se froncent automatiquement et un regard distant s'affiche sur mon visage. Je ne veux surtout pas qu'elle se fasse des idées, donc je dois agir de manière lointaine.
Elle me sourit, et tout d'un coup, son verre de vin tombe sur ma veste et ma chemise. Rapidement, un employé arrive et me passe plusieurs serviettes. Je nettoie le liquide, et dès que le parfum de Savannah me frappe, je lève la tête, en lui réservant un regard sévère. Malheureusement, je ne peux rien faire puisque les regards de tous les invités sont braqués sur nous.
— Je suis désolée, je ne l'ai pas fait exprès.
Une bonne actrice, pensé-je.
Malheureusement pour elle, je suis loin d'être dupe. Cela doit être une de ses manigances. Je laisse le serveur partir et rétorque d'une voix glaciale. — Tu as intérêt à t'éloigner de ma vue bien avant l'arrivée d'Ilaria, sinon je te couperai les vivres.
Elle me fixe pendant quelques secondes, et finalement, dans ses yeux, je retrouve la même manipulatrice qu'autrefois. Elle soulève ses sourcils, puis s'en va sans un mot de plus.
— Nous avons trouvé une chemise, Monsieur. Nous l'avons laissée là où vous l'avez demandé.
Je hoche la tête en guise de réponse et entre dans l'ascenseur. Je commence par enlever mes boutons de manchette et, une fois que les portes s'ouvrent directement dans le bureau, je dépose ma veste sur la chaise et déboutonne ma chemise. Je la laisse tomber au sol et suis en train de revêtir la nouvelle chemise lorsque je sens une main sur mon dos. Rien qu'au parfum, je reconnais la personne. Obligé de fermer les yeux pour me calmer, je m'éloigne immédiatement. Elle ne s'attendait pas à une telle réaction et, pour ne pas tomber, elle s'appuie sur la chaise.
— Je peux savoir ce que tu fais ici ? criais-je.
Elle détourne le regard pendant quelques secondes avant de les poser de nouveau sur moi avec une fierté sans précédent.
