Chapitre 8 : Sentiments en mêlés et jalousie !

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POV : ILARIA

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POV : ILARIA

Les mots de Vito n'auraient pas de tourner en boucle dans ma tête.

— Tu as dû rêver... Tu sais, tu étais inconsciente, et dans cet état, on s'accroche à des choses que l'on aurait voulu entendre.

Je me suis assise sur le lit en réfléchissant à tout ce qui s'est passé depuis l'attaque dans le restaurant. Il a changé du jour au lendemain, et je suis certaine que ce changement soudain est dû à ce qui s'est passé ce soir-là. Tout allait bien, et puis Michaël est apparu, et d'un coup, j'ai vu une autre personne devant moi. Le pire dans cette situation, c'est que cette nouvelle version de lui est mille fois pire que celle de notre rencontre, même lors de nos fiançailles, et tout ce qui a suivi cette époque avec Vito était plus tolérable que ce qu'il est maintenant à part son arrogance et ses expressions. Le reste du temps, il était vivable, mais avec le temps, les choses ont pris une autre tournure... Une situation que je n'aurais jamais imaginée. Comment aurais-je pu croire que ma vie avec Vito allait être remplie de bonheur depuis que nous avons mis les choses au clair ? Elle a été vraiment parfaite au moins jusqu'à ce soir-là, et je suis même prête à admettre que ma vie à New York est meilleure que celle que j'avais à Palerme. Lorsque j'étais en Sicile, je vivais comme dans une sorte de cage dorée, et mon père a toujours été trop protecteur. À part le travail, je ne pouvais rien faire de plus. Je devais rester à la maison, et les rares moments où je pouvais sortir, c'était avec lui lorsque nous devions nous rendre à quelques fêtes. Même à ce moment-là, je ne pouvais pas participer à toutes les fêtes, car il y avait peu de personnes qui connaissaient mon existence.

Cette nouvelle facette de sa personnalité me fait penser à l'époque où il avait perdu sa mère. Son enterrement a eu lieu en Sicile, et c'est la dernière fois que nous nous sommes vus. Son expression, sa froideur, son enfermement et sa solitude m'ont ramenée dans le passé, il y a quatorze ans... Et je n'ai pas pu éviter cette boule au ventre. Depuis que Martina est partie, Vito s'est transformé. Aucune lumière ne brillait en lui, et c'est à partir de ce moment que l'effrayant Vito Colucci est né. Il était tellement cruel que chaque fois que les gens parlaient de lui dans le gang, c'était pour évoquer ses crimes.

Nous avons toujours eu une relation, de fuis moi, je te suis, surtout lorsqu'il venait en vacances en Italie. Il a toujours été celui qui prenait les décisions, que ce soit pour les jeux ou les activités. À cette époque, j'étais un peu jalouse de lui, de le voir faire ce qu'il voulait. C'était lui qui devait choisir à chaque fois, alors que moi, je devais faire attention à tout. Non, les filles ne faisaient pas ça. Les filles ne montraient pas leur langue, les filles étaient censées être plus fragiles, elles étaient contraintes à de nombreuses interdictions. Tandis que lui jouissait d'une plus grande liberté. Même si nous nous chamaillions beaucoup lorsque nous étions enfants, nous faisions rapidement la paix à chaque fois. J'ai toujours remarqué cette différence de traitement : Vito pouvait faire beaucoup de choses, et moi, je devais faire preuve de retenue et respecter certaines limites. C'est une éducation que mon grand-père m'a inculquée. Les filles sont jugées plus sévèrement que les garçons, et les étiquettes restent plus longtemps collées. Des préjugés qui continuent à empoisonner ma vie aujourd'hui. Même si j'essaie maintenant de passer à autre chose, les regards et les jugements peuvent encore m'affecter, mais pas autant qu'avant.

VITO COLUCCI - TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant