Chapitre 33 : Amnesie

133 6 0
                                    

POV : LUCA

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


POV : LUCA

Rester allongé sur ce lit pendant des heures, sans rien faire, c'est une torture. Chaque minute s'étire, chaque heure est comme une éternité. J'ai allumé la télévision plusieurs fois, mais rien ne retient mon attention. Les images défilent sans intérêt, les voix résonnent en fond. Mon regard se perd à travers la fenêtre. New York... Impossible de se tromper avec ses gratte-ciel imposants et l'effervescence constante qui domine ses rues. Contrairement à Palerme, là-bas, tout est plus chaud, plus accueillant. Ici, tout est gris et oppressant, taxis jaunes qui klaxonnent, rues bondées de gens et une circulation sans cesse.

La dernière fois que je suis venue à New York, c'était avec mon père. Nous sommes venus pour l'inauguration de notre immeuble d'appartements à l'Upper Side. Il y a trois ans, à l'époque j'étais encore mineure et je venais tout juste de terminer le programme de l'entraînement au sein du gang. Nous nous étions également réunis avec Vito et son père... Et qui l'aurait cru que trois ans plus tard, nous fêterions son mariage avec ma sœur... !

Je ferme les yeux et des fragments de souvenirs me reviennent. La dernière chose dont je me souviens clairement, c'est cette nuit avec Hugo. On avait participé à une course illégale... Comme à notre habitude. Et par la suite, j'avais ramené une jolie rousse dans mon appartement.

La toute dernière chose que j'ai en tête c'est d'avoir pris la voiture en direction de l'aéroport... Et après, le trou noir. C'est trop frustrant de ne pas connaître la suite. Le médecin m'a dit que je souffrais d'une amnésie partielle, apparemment, une partie de ma vie a été effacée de ma mémoire. C'est une sensation étrange, déroutante même, de savoir que tu as oublié des éléments de ta propre existence, sans savoir si tu pourras un jour les retrouver.

Une fois que le médecin m'a expliqué la situation, mes parents l'ont accompagné. Et à travers la vitre, j'ai remarqué la fille qui était là à mon réveil. Je l'ai observé un moment tentant de me rappeler d'elle...

Mais rien.

Aucun souvenir.

Je jette un coup d'œil à l'horloge. Il est déjà plus de vingt heures. Un soupir m'échappe. Je tourne la tête lorsque j'entends frapper à la porte.

— Entrez, dis-je d'une voix rauque.

Une infirmière entre et dépose un plateau-repas sur la petite table près de mon lit, ajuste les oreillers, puis vérifie rapidement certaines informations sur son clipboard. Après avoir terminé, elle hoche la tête et s'éclipse.

Quelques minutes plus tard, ma mère revient dans la chambre. Elle me sourit faiblement, un sourire qui peine à dissimuler son inquiétude. Ses yeux sont fatigués et rouges, marqués par des heures de larmes. En voyant cela, un petit picotement me saisit. Elle s'installe en face de moi et commence à m'aider à manger. Elle met les sauces dans la salade et ouvre les produits emballés. Afin de briser le silence pesant, je dis.

VITO COLUCCI - TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant