Tome 2 _ Why did you bring a shotgun to the party?

Chapitre 20

Le soleil se levait sur Gotham, projetant une lueur douce à travers les rideaux de l'appartement d'Andréa. Elle s'éveilla lentement, encore blottie contre Jason, sa tête calée sur la hanche du héros qui veillait sur elle. Ses blessures étaient encore douloureuses, mais elle se sentait plus reposée. Son regard se posa sur Jason, vu du dessous, impassible.

Bien dormi ? Demanda-t-il doucement.

Andréa se sentit totalement déboussolée. Elle dormait contre Jason, son ex qui ne faisait que polluer son esprit et son cœur depuis leur séparation. Et elle lui avait probablement bavé sur la ceinture toute la nuit... Elle se redressa d'un bond, sa tête lui tournant en conséquence.

Jason se leva, étirant ses muscles endoloris. Il se dirigea vers la cuisine pour préparer du café.

– Bois ça, on va en avoir besoin.

Les deux jeunes gens passèrent plusieurs heures à analyser les indices qu'ils avaient récupérés. Assis autour d'une table encombrée de documents, d'ordinateurs portables et de matériel d'analyse, ils travaillaient en silence, concentrés sur leur tâche.

Jason tapait rapidement sur son clavier, explorant des bases de données secrètes et des réseaux d'informations. Il cherchait des connexions, des liens entre les différents indices qu'ils avaient accumulés. Andréa, de son côté, examinait minutieusement les documents trouvés sur les lieux des incidents. Elle cherchait des logos, des symboles, et même des odeurs distinctives sur le papier, espérant trouver quelque chose qui pourrait les mener à une nouvelle piste.

— Regarde ça, dit Andréa en pointant un logo sur un des papiers. Ce symbole, on l'a vu plusieurs fois. Il appartient à une entreprise de recherches en génie civile dans le centre-ville.

Jason se pencha pour regarder de plus près.

— Tu as raison, dit-il en fronçant les sourcils. Mais ce qui me chagrine, c'est que tous ces indices mènent toujours à des lieux liés au centre-ville, le quartier chic de Gotham. Cela ne colle pas avec les groupes mafieux habituels, qui opèrent plutôt dans les périphéries et les quartiers défavorisés.

— Pourquoi est-ce un problème ? Demanda Andréa.

— Parce que cela signifie que nous avons affaire à un autre type de criminel, s'agaça Jason. Victor Fries, certes, c'était un grand chercheur, mais avant son incarcération, il ne traitait pas avec ce type de criminels. Il employait des mercenaires sans scrupule et peu futés. Pourtant, ces types utilisent des armes qui portent sa signature : le pistolet à balles de glace et l'outil qui a servi à givrer la porte de service métallique, le Cryo-Lock.

— Le Cryo-Lock ? Demanda Andréa.

— Oui, dit Jason. C'est une invention de Fries, un appareil capable de geler des surfaces métalliques en quelques secondes, les rendant cassantes comme du verre. J'y ai déjà eu affaire quand je traquais Fries avec Batman, à l'époque. Cela porte la marque de son génie, c'est certain...

Andréa nota toutes ces informations dans son carnet et ajouta ensuite de nouveau post-it sur leur tableau.

– Putain, et y'a cette lettre, pesta Jason en la relisant pour la énième fois. Elle justifie ta mort parce que tu as trop fouiné. Dans le fond, ça ne me surprend qu'à moitié, j'ai eu beau te dire de rester en dehors de ça, fallait que tu continues à creuser... Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi après tout ce temps ? Ça fait des semaines que tu mènes ta petite enquête.

Andréa réfléchit, les souvenirs des événements récents défilant dans son esprit.

– Peut-être que quelque chose que j'ai découvert récemment les a mis en danger, dit-elle. Quelque chose de crucial que je n'ai même pas encore réalisé ?