On ne m'avait encore jamais embrassé ainsi. A travers ses lèvres il a su me transmettre tout ce qu'il ne dit pas, je sais qu'il est terrorisé mais je sais aussi qu'il tient à moi. Je vais devoir être patiente, nous allons avancer ensemble, lentement.. Il n'a pas réussi à gérer notre baiser et mes caresses, pourtant il m'a déjà laissé le toucher mais je crois que le combiné des deux c'était trop lui demander. Qu'est ce qu'on a bien pu lui faire subir pour qu'il soit aussi détruit?
— On rentre?, je propose en effleurant le bout de son nez.
Aaron acquiesce avec un sourire en coin et nous quittons le marché main dans la main. Au bout d'une dizaine de minutes, je lui demande de s'arrêter.
— Qu'est ce qu'il y a?
— J'ai mal aux pieds, je crois que j'ai une ampoule, je lui explique avec une grimace.
Il s'accroupit devant moi et tapote son épaule.
— Allez grimpe Koala!
— Ca va pas! Tu ne vas pas me porter jusqu'à la maison enfin, je suis beaucoup trop lourde!
— Je me les gèle là!, râle t il. Et j'aimerais bien rentrer avant la semaine prochaine!
A peine ai je posé mes mains sur ses épaules qu'il se tend comme un arc, je ne vois pas comment il va pouvoir supporter d'avoir mon corps contre lui tout le trajet! J'hésite un instant et ne bouge plus .
— Ca va Nora, grimpe, murmure t il.
Je me hisse sur son dos alors qu'il passe ses bras sous mes genoux pour me maintenir contre lui. Une fois debout, je dépose un baiser sur sa joue avant de caler ma tête contre son oreille. Il marche comme ça un long moment quand je demande :
— On est bientôt arrivé?
J'essaie de visualiser la rue dans laquelle nous sommes en vain.
— Si le Koala trouve que ça ne va pas assez vite, on peut changer de place, gronde t il.
— Ca va pas! Tu as pris au moins 30 kg depuis que tu es arrivé chez nous!
Il éclate de rire. Ce son raisonne dans la nuit enneigée et je le sers un peu plus fort contre moi.
— Je n'en n'ai même pas pris la moitié!
— Impossible! Tu as gonflé de partout, je constate en tâtant ses pectoraux et ses bras ce qui le fait pouffer. Tu peux rigoler, n'empêche que tes pulls et tes jeans ne sont plus si large que ça..
— Hmm, pas faux, admet il.
C'est hilare que nous rentrons à la maison. Je suis toujours sur son dos lorsqu'on franchit la porte. Nous tombons nez à nez avec Anne et Marc qui s'apprêtaient à aller se coucher. Marc lève un sourcil surpris alors qu'Anne pince les lèvres pour ne pas rire.
— Ne faites pas trop de bruit, les jumeaux ont eue du mal à s'endormir, nous chuchote Anne.
— Si vous les réveillez, c'est vous qui vous en occupez, nous menace Marc.
On acquiesce alors qu'ils s'éloignent dans le couloir menant à leur chambre. Aaron desserre sa prise autour de mes jambes, je glisse le long de son dos lui arrachant des tremblements à mon contact.
Quand je tente d'enlever son pull que j'ai enfilé par dessus ma veste, je me retrouve à gigoter dans tous les sens sans réussir à trouver la sortie.
— Aide moi au lieu de rigoler, je grogne. J'ai peur dans le noir.
Il pouffe de plus belle avant de tirer sur la manche en soulevant le tissu au dessus de ma tête. Ses doigts frôlent mes côtes et malgré les couches de vêtements qui nous séparent, la tension est palpable entre nous. Aaron recule mal à l'aise avant de m'annoncer qu'il va prendre une douche.

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Host Family
RomanceNora est en accueil longue durée chez les Gramms, elle voit sa vie bousculée par l'arrivée d'Aaron, un adolescent perturbé au passé destructeur et à l'avenir incertain. Comment l'aider s'il ne la laisse pas approcher? Comment la protéger sans l'écl...