Somptueux Mensonges

20

Bordel, mais que fais-je ?
C'est totalement absurde et illogique que je me retrouve ici ....

Et encore pire que je me souvienne encore exactement de là où se trouve sa chambre ...

--Qu'est-ce que tu veux amore ? Dit-il alors qu'un petit hoquet de surprise franchit la barrière de mes lèvres.

Comment peut-il savoir qui est rentré ?

Et que dois-je répondre à sa question ?
« Je ne sais pas » ?

-Où est Nathan ? Dis-je alors que la honte me submergeait.

Au secours, j'agis d'une manière qui m'est complètement étrangère. C'est comme si mon esprit et ma raison était en complet désaccord.

-Tu me demandes à moi où se trouve ton époux ? Dit-il d'une voix râpeuse tout en se levant pour me faire face.

-Et bien... c'est également ton frère ! Et puis vous ne me dites jamais ce qu'il se passe. Il pourrait bien être mort que tu ne me dirais rien. Dis-je pour me défendre.

-S'il était mort des signes ne tromperaient pas. Dit-il alors que maintenant un mauvais sourire étirait ses lèvres.

-Des... des signes comme quoi ? Dis-je d'une petite voix à peine audible.

-Pour le savoir il faudra attendre. Dit-il d'un ton implacable.

-Attendre quoi ? Dis-je en essayant de penser au moins pire.

Car une chose est sure, avec lui il n'y a pas de limite.

-Tu verras bien Sierra. Maintenant dis-moi, quelle est la réelle raison de ta venue ici ? Dit-il en s'approchant lentement de moi.

Et à chaque pas de sa part, je recule encore un peu.

Jusqu'à atteindre la porte en bois derrière moi.

-Je dois ... je dois m'en aller. Dis-je en essayant de tourner et sortir d'ici au plus vite mais ça c'est sans compter les deux mains qui se calent de chaque côté de ma tête, me bloquant ainsi dans mes mouvements.

Me rendant prisonnière dans ses bras.

-Tâche de te tenir à carreau dans ces cas. Ne traîne pas seule dans les couloirs, on ne sait jamais ce qu'il peut se passer car tu as l'air de te perdre souvent en ce moment.

-C'est des menaces ?

-Si tu prends ça pour des menaces alors tu es bien trop faible d'esprit ma tendre Sierra. Dit-il en s'éloignant de moi.

J'en profite pour sortir en claquant la porte avant de porter une main à ma poitrine.

La situation est désemparante, je suis partagée entre la peur, la solitude et la colère.

Ses actes sont si contradictoires. Il passe du froid au chaud puis du chaud au froid.

Est-ce là sa manière de se venger de moi ?
De me punir d'une chose dont je ne suis même pas fautive ?

Je me dirige de nouveau vers la chambre qui m'a été attribuée avant de me laisser retomber mollement sur le lit.

Je n'ai rien à faire de ma journée de toute manière, enfin si ... je dois me préparer pour une fête apparement.

Je souffle de désespoir avant de me décider à me lever défaire mes valises.

Et c'est ainsi que je passe l'après-midi, à ranger, ordonner et plier mes vêtements.

Une fois finie, je prend une douche qui m'aide à me relaxer un peu, puis enroule un peignoir autour de mon corps le temps de trouver ma tenue pour ce soir.

Je n'ai toujours rien avalé, depuis ce matin. J'ai faim mais je n'ai rien de mangeable dans cette chambre.

En revanche je sais qu'il y a une cuisine à cet étage ... elle n'est jamais utilisée mais toujours garnie au cas où quelqu'un qui logerait dans cet aile aurait une petite faim.

J'hésite un instant à aller jeter un coup d'œil au contenu de cette pièce mais lorsque mon ventre s'agite à nouveau je peste dans ma barbe inexistante avant de mettre des chaussons et de sortir de ma chambre.

Je lance un regard dans les couloirs pour m'assurer dans un premier temps qu'il n'y ait personne, une fois cela fait, je sors de ma cachette et presse le pas pour arriver dans cette fameuse cuisine.

Elle est deux pièces plus loin que ma chambre, ce qui n'est pas grand chose dit comme ça, mais lorsqu'on est presque nue et vêtue seulement d'un fin peignoir et bien croyez moi que la distance semble s'étirait sur des kilomètres et des kilomètres.

Lorsque j'arrive dans la cuisine, un sourire fier étire mes lèvres et je m'empresse d'ouvrir le frigo, il était tout aussi garni que dans mes souvenirs.

Je m'empresse de prendre une canette de boisson énergisante et ouvre un des tiroirs dans lequel reposaient plusieurs types de barres chocolatées.

Je saisis la plus grosse et referme le tiroir en sortant vite de la cuisine.

Je répète le même geste que lors de ma venue, et m'assure dans un premier temps que personne n'est dans les parages avant de courir rejoindre ma cachette.

-J'ai réussi ! Dis-je en sautant presque lorsque je referme la porte de ma chambre derrière moi.

Mais mon sourire retombe lorsque je vois quelque chose sur mon lit, quelque chose qui n'était pas présent lorsque j'ai quitté la pièce tout à l'heure.

Je m'approche d'un pas lent de cette boîte que j'ouvre après avoir jeter ce que j'avais dans les mains sur mon lit.

Une robe ?

Je l'admire en fronçant des sourcils et je ne peux pas nier qu'elle est belle, très belle.

Elle est d'un bleu foncé tout simplement resplendissant. Elle va sûrement m'arriver mi-cuisse.
Elle est près du corps et ornées de pierres toutes aussi foncés que la couleur du restant de la robe.
Les manches longues et le décolleté inexistant rendent cette robe très charismatique mais son dos nu et plongeant viennent casser cette apparence.

Je l'aime bien celle là. Pensais-je en la remettant dans sa boîte.

Pour une fois que Nathan a bon goût, on ne va pas s'en plaindre.

Je m'allonge sur mon lit, toujours vêtue de mon peignoir et prend ma nourriture avant de commencer à me nourrir en scrollant sur mon téléphone.

Je me préparerais quand j'aurais fini de me restaurer.

De toute manière, je ne me tue pas à l'idée d'accompagner Nathan et de jouer à l'hypocrite avec les invités.

Et je me réjouis encore moins de revoir Marcelo.

Est-il au courant que c'est moi qui ait montré les documents de la preuve de la tricherie de Nathan ?

Si oui, alors quel sort me réserve-t-il ?

J'ignore encore les réponses à toutes ses questions mais ça ne saurait tarder...

Et en effet, ça n'a réellement pas su tarder ...