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Lorsque je sors de la chambre de Sierra, je me force à prendre une inspiration profonde et je me rend compte du bien que ça me fait

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Lorsque je sors de la chambre de Sierra, je me force à prendre une inspiration profonde et je me rend compte du bien que ça me fait.

Je n'avais pas remarqué que je contrôlais autant ma respiration autour d'elle.

Peut-être était-ce l'agacement. L'agacement de la voir batailler la vérité. L'agacement de la voir nier. L'agacement de la voir s'attacher à ce connard qu'est mon frère.

Nathan.

Un vrai connard et ça ne date pas d'aujourd'hui.

Il l'a toujours été mais simplement couvert la plupart du temps.

Comme le jour où il a volé une bouteille d'alcool dans une épicerie qui appartenait à un pauvre vieil homme qui gèlerait déjà à arrondir ses fins de moi.

Ou le jour où il a détruit l'une des voiture de père et il a accusé le chauffeur. Un chauffeur qui n'avait à cet époque là que 19 ans et qui travailler afin de financer ses études.

Ou encore le jour où il a insisté à faire une fête à la maison avec ses amis aussi con que lui et qu'ils ont fini par tétaniser une des servantes qui a démissionné le jour suivant.

Je parle de ce genre de cons.
Le genre pas rattrapable.

Pourquoi est-ce que Sierra voudrait-elle restée liée à ce chien ?

C'est ce que je ne comprend pas mais que je vais bien finir par comprendre car je refuse d'abandonner.

J'ai été aveuglé par la haine toutes ces années car la femme que j'ai toujours secrètement aimé, adoré et vénéré s'est mariée avec mon petit frère.

Même ça il avait réussi à me l'arracher.

Mais pas pour longtemps.

C'est grâce à ma mère si je me suis enfin réveillé. 

Étant le chef de la mafia italienne et le CEO de plusieurs dizaines d'entreprises, j'ai utilisé ça comme distraction pour étouffer ma frustration.

J'ai essayé de la détester pour ce qu'elle m'a fait.

De l'ignorer.
De l'oublier. 
De la sortir de ma tête.

Au final je me suis retrouvé à engager des espions qui travaillent désormais chez eux.

Je devais savoir ce qu'il se passait.

Lorsque des infos comme le fait est qu'ils ne dormaient pas ensemble me sont revenus, j'étais quelques peu troublé mais pas assez pour voir la réalité en face.

Je mettais ça sur le dos du stress, d'une dispute de couple ou d'autres choses du genre.

Mais jamais sur fait qu'ils ne s'aiment tout simplement pas. Ou en tout cas qu'elle ne l'aime pas.

Qu'elle ne l'aimera jamais.

Car je suis le seul qu'elle pourra aimer.

Moi et moi seul.

Lorsque ma mère a craqué un soir en me répétant d'aider Sierra, je ne comprenais plus rien.

Mon cœur avait tremblé alors que mes oreilles sifflaient lourdement.

Elle ne m'a rien dit d'autres.

Seulement, Aide cette pauvre femme, elle ne mérite pas ça.

Et ça a été suffisant pour me remettre les idées en place.

Si il y a réellement quelque chose, ce qui est très probablement le cas, alors je ne laisserais personne impuni.

Aucune personne ne fuira ma colère.

Je rentre dans ma chambre avant de prendre mon téléphone et d'appeler Zach.

-Zachary. Dis-je en guise de salutations.

-Oui boss.

-Tu as une nouvelle mission mon ami. Dis-je en m'installant sur mon fauteuil et en sortant un cigare.

-Enfin ! Je commençais à m'ennuyer. Dit-il d'une voix qui semblait tout sauf excitée.

Toujours aussi expressif. Pensais-je ironiquement.

-Tu vas surveiller et suivre tous les déplacements de Nathan. Dis-je alors qu'un sourire mauvais étirait mes lèvres.

-T'es sérieux ? C'est ça que t'appelles une mission ? Dit-il cette fois avec un agacement clair.

-Oui, je te paye pour ça. Tu ne le fais pas par amour. D'ailleurs j'essaye de ne pas y penser car ça me chagrine.

-Oh ta gueule.

-Arrête tes caprices de collégiens maintenant et ouvre grand tes oreilles.

-Dis-moi.

-Tout ce qu'il fait. Avec l'heure et l'endroit et les photos à l'appui. Je veux tout.

-Entendu.

Je raccroche sans plus attendre et tire un coup sur le cigare que j'ai désormais bloqué entre mes lèvres avant de basculer ma tête en arrière. 

Et sans que je ne m'y attende, la porte de ma chambre s'ouvre.

Une odeur sucrée parvient à mes narines et je ferme les yeux en doutant de ma santé mentale.

Suis-je entrain de rêver ?

Mais des pas suivirent et mes yeux s'ouvrent à nouveau.

Je ne peux pas voir qui est-ce qui vient de faire son entrée.

Mais je peux le ressentir.

-Qu'est-ce que tu veux amore ? Dis-je simplement alors qu'un petit hoquet de surprise se fit entendre.

J'espère pour elle qu'elle a une bonne raison d'être ici.

Car mon contrôle a des limites et elles ont été beaucoup trop poussé déjà.

Somptueux Mensonges Où les histoires vivent. Découvrez maintenant