Prologue

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 Le soleil caresse légèrement et agréablement ma peau, une légère braise vient balayer quelques mèches de ma frange et mes yeux se ferment instantanément afin que je puisse profiter plus du moment

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Le soleil caresse légèrement et agréablement ma peau, une légère braise vient balayer quelques mèches de ma frange et mes yeux se ferment instantanément afin que je puisse profiter plus du moment.

Tout est si paisible et je souhaite profondément que ces moments ne s'arrêtent jamais.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et surtout dans mon monde, toutes les bonnes choses s'arrêtent, se dissipent, disparaissent, seules les mauvaises restent et rodent autour de moi.

-Sierra, tu es où ?  Tonne une voix que je ne connais que trop bien.

Mes yeux s'ouvrent subitement alors que l'euphorie dans laquelle j'étais baignée il y a quelques secondes s'évaporaient subitement.

J'ajuste ma carrure alors que mes jambes s'actionnent seules, comme à leur habitude.

Je pénètre l'un des salons en me dirigeant d'un pas précipité vers la carrure imposante qui m'a interpellé il y a de cela quelques instants. Et comme toujours, mon corps se tend lorsqu'il est près de lui.

-J'étais dans le jardin, je prenais l'air. Dis-je en en ramenant ma tresse sur mon épaule

-Tu trouves que c'est le moment d'aller prendre l'air là ? On reçoit l'un de mes plus importants associés si ce n'est le plus important alors au lieu de faire bronzette dans le jardin tu ferais mieux d'aller superviser ce qu'il se passe en cuisine. Crache-t-il d'une voix forte.

-D'accord, je comptais y aller de toute manière.

-Bien. Dit-il en dardant son regard sur mon corps. Change ta robe et met quelque chose de plus beau, la dernière fois que j'ai vu ce genre de robe c'était sur l'album photo de ma grand-mère qui date des années 50. Met plus en valeur tes atouts. Dit-il en glissant sa main sur ma fesse droite.

Je me recule légèrement en affichant un sourire de façade avant de me retourner afin de quitter au plus vite la pièce.

Nathan est, comment dire, quelque peut envahissant, contrôlant. Mais j'ai appris à vivre avec, ou du moins à prétendre pouvoir vivre avec.

Je me dirige comme promis vers la cuisine, tout doit être parfait. On ne m'a pas donné tant de détails car bien évidemment en tant que femme je n'ai pas le droit de me mêler de tout ce qui est en lien avec le business, c'est réservé aux hommes. J'ai déjà osé poser une question lors d'un dîner, et je n'ai reçu comme réponse qu'une vague de regards noirs. Alors j'avais compris ce soir là que je devais me contenter d'être présente, d'écouter, de sourire et de jouer à la stupide. Comme toutes les autres femmes qui étaient aux bras de ces hommes.

Et le repas de ce midi ainsi que tous ceux qui suivront ne seront pas différents des précedents, Nathan reçoit un invité et on m'a permis d'avoir le minimum d'informations requis, et surtout on m'a alarmé de ne surtout faire aucune erreur lorsque l'associé arrivera, aucun faux pas ne sera permis, ne pas parler et poser de questions, en bref, ne rien faire, être présente sans vraiment l'être.

J'arrive dans la cuisine et une vraie guerre avait l'air de s'y dérouler tout le monde était occupé à faire quelque chose, personne n'a remarqué mon entrée.

Je joins mes mains ne sachant pas vraiment quoi faire d'autre, dois-je les aider ?

Ce n'est pas ma place.

De plus si je commence à aider alors je ne serais plus à l'image de l'invité, mes cheveux seront en batailles et je sentirais la nourriture, et si ça arrive alors Nathan ira creuser ma tombe de lui même. Donc je me suis contentée de m'asseoir dans un coin de la cuisine, ce n'est pas l'espace qui manque.

Le chef me lance rapidement un regard mais reprend aussitôt son travail en criant de temps à autre sur le restant des employés.

Il crie toujours pour rien habituellement mais là tout le monde est angoissé et ça se ressent fortement.

Ça fait dix jours exactement que l'on prépare l'arrivé de cet homme dont je ne connais rien.
Même son prénom m'est inconnu, mais enfin bon ça ne m'intéresse pas tant que ça. Ça doit encore être un vieil homme riche et arrogant. Rien de bien inhabituel ici.

Mais ce dont je ne doute pas c'est qu'il est important, assez important pour faire stresser tout pleins de personnes.
Même Nathan ne rigole pas à ce sujet, il n'a émit aucun de ses commentaires dédaigneux et ça c'est vraiment étrange.

Il a l'habitude de cracher sur un peu tout le monde et surtout ses associés.
Mais cette fois aucun mot déplacé, aucune critique.

Rien.

Tout simplement.

Je reste assise environ dix minutes avant de me lever, de lisser ma robe et de sortir de la cuisine.

Je me dirige à l'étage, là où est ma chambre, afin de me changer comme me l'a demandé Nathan.

Car il ne faut surtout pas l'énerver, et encore moins aujourd'hui.

Une fois dans mon dressing je parcoure sans perdre de temps les dizaines et dizaines de robes. Il me faut quelque chose qui me mette en valeur.

Même si ce n'est pas le type de vêtement que j'aime le plus. Car pour Nathan, « mettre en valeur » c'est dévoiler tout ce qui peut être de valeur.

Comme si ses invités allaient plus l'aimer s'il voyait mes atouts. C'est totalement absurde.

Ils se rinceront sûrement l'œil mais cela ne les fera pas apprécier Nathan.

Mes yeux tombent sur une robe près du corps, elle est noire. Le col bateau de cette dernière vient apporter une touche d'élégance. Elle est longue et une ouverture qui arrive à la cuisse vient ajouter une touche osée. Mais pas trop.

Mon choix est fait.

Je pars vite me changer et redescend après être partie faire un tour devant ma coiffeuse, j'ai également défait ma tresse et mes cheveux sont enfin libres.

-Madame, est-ce que vous voulez que l'on commence à préparer la table d'accueil ?

-Oui. Dis-je simplement après avoir jeté un coup d'œil à ma montre Swarovski.

-Bien. Dit la jeune femme en s'éclipsant me laissant seule au milieu du couloir.

Je continue donc mon chemin vers le premier étage.
Des employés courent toujours à droite et à gauche et je me sens toujours aussi inutile.
J'observe la table qui peut à peut commence à prendre forme alors que des rafraîchissements étaient disposés par les employés.

Je n'eus pas plus le temps d'admirer la table car mon téléphone vibre dans ma main.

Lorsque je regarde mon écran je m'aperçois que c'est un appel entrant.

Nathan.

-Oui ? Dis-je en décrochant.

-Il est là, descend. Dit-il simplement avant de raccrocher.

Je regarde mon écran avant de souffler un bon coup et de me diriger de nouveau vers les escaliers afin d'accueillir le fameux invité.

Somptueux Mensonges Où les histoires vivent. Découvrez maintenant