Mais bon sang, que se passe-t-il réellement dans cette maison ?
Leurs comportements étranges, leurs paroles énigmatiques, tout semble dérailler. Chaque jour qui passe, l'atmosphère devient de plus en plus oppressante, comme si un lourd secret pèse sur les épaules de chaque personne vivant sous ce toit. Rien ne colle. Je suis complètement perdu. Les indices se contredisent, les conversations se brisent en mille morceaux de non-sens.
Pour commencer, je n'ai aucune idée de l'origine de leurs rencontres ni de la nature de leurs liens.
Comment ces personnes se connaissent-elles ? Quel est le fil qui les relie ?
C'est comme si une toile invisible les lie, une toile dont je ne parviens pas à discerner les contours. Ils partagent des regards complices, des silences lourds de sens, mais dès que j'essaie de gratter la surface, ils se referment comme des huîtres.
Et ma propre situation n'arrange rien, bien au contraire. Le passage récent de mon ex-petit ami à cette maison a révélé un nouveau niveau de terreur que je pensais avoir laissé derrière moi. Ce monstre, cet homme toxique et violent, avait osé apparaître chez mon patron. Comme une vieille connaissance ou un ami perdu de vue, ils avaient échangé quelques paroles, des sourires étranges. Et en plus de tout cela, le soir même de son arrivée, il a profité d'un moment d'inattention pour s'introduire dans ma chambre et me faire des attouchements. Le rendre responsable de son incarcération n'a rien fait pour apaiser sa haine ; au contraire, il était là pour me faire regretter cette décision.
Je suis traumatisée. Chaque cellule de mon corps se raidit à chaque fois que je pense à lui. La nuit suivante, je me suis réveillée plusieurs fois en sursaut, trempée de sueur et le cœur battant. Les souvenirs de ce qu'il m'a fait, les sensations de ses mains sur mon corps ne veulent pas s'estomper. Pire encore, cette nuit-là, j'avais l'impression d'avoir quelqu'un à mes côtés, quelqu'un qui me parlait doucement et me caressait les cheveux. Bien que cette présence semblait réconfortante, cela m'a presque dérangée plus que rassurée. Après ce qu'il m'avait fait quelques heures auparavant, je ne pouvais tout simplement pas faire confiance à cette sensation. Était-ce un souvenir altéré ? Un rêve ? Ou quelqu'un d'autre essayait-il de m'atteindre pendant mes heures de vulnérabilité ?
Je me questionne sans cesse. Pourquoi est-il ici ? Pourquoi entretient-il cette fausse amitié avec mon patron ? Pourquoi ment-il ? Son visage souriant, ses actes dissimulés, tout contribue à me pousser de plus en plus dans la confusion et l'angoisse. La nuit, les bruits de la maison deviennent menaçants. Le craquement des parquets, le sifflement du vent à travers les fenêtres, chaque son est amplifié, prenant les formes de mes plus sombres peurs. Seul le silence finit par apaiser mes interrogations, mais même là, c'est un calme précaire, une pause fragile avant que le chaos ne recommence.
La toile d'énigmes se tisse de plus en plus serrée autour de moi. J'ai l'impression d'étouffer sous ce fardeau de secrets et de mensonges. Comment puis-je espérer démêler ce mystère, alors que moi-même je suis noyée dans mes propres horreurs et questionnements ? Pourtant, il me faut avancer, il me faut comprendre, car c'est mon seul espoir de retrouver une normalité perdue.
Chaque minute qui passe me rapproche un peu plus de la vérité, ou peut-être me plonge-t-elle encore plus dans l'obscurité. Je n'en suis plus certaine. Ce qui est clair, c'est que la douleur et la peur sont mes compagnons constants dans cette maison de secrets.Je me retrouve seule à la villa, plongée dans mes pensées alors que je m'attelle à ma tâche habituelle de nettoyage. Cela faisait à peine quelques jours que cette confrontation explosive avec mon ex avait eu lieu, et ce souvenir hante encore chaque recoin de la maison. Ni mon patron ni Samael n'étaient présents, ce qui, étrangement, m'offrait un léger soulagement. Klark et quelques gardes étaient les seuls à rester pour surveiller la demeure, et je me questionnais sur leur absence soudaine. Où pouvaient-ils être ?
C'est étrange comment les lieux peuvent paraître à la fois étrangement familiers et terriblement étrangers. Je passe et repasse l'aspirateur dans l'entrée, plus pour occuper mon esprit que pour véritablement nettoyer. L'odeur de confrontation récente avec mon ex, aussi intense que l'amertume qui en découle, imprègne encore l'air.
Le crépuscule s'installe lentement, les ombres s'allongent sur le carrelage brillant, créant une atmosphère lourde de mystère. Les longues silhouettes des arbres dehors se projettent sur les rideaux, donnant un air fantastique aux pièces. La villa semble respirer doucement, comme un monstre endormi.
Alors que je m'apprête à remonter l'escalier principal avec mon seau et ma serpillière, le bruit distinct d'un moteur attire soudainement mon attention, me faisant sursauter. C'est différent des voitures habituelles, plus vibrant, plus rugissant. Une moto, peut-être ? Mon cœur s'accélère légèrement, l'incertitude grimpant en moi.
Les coups violents frappant à la porte d'entrée, là où je me trouvais à l'instant, me font frissonner. Un frisson d'appréhension me parcourt l'échine. Une voix familière mais non identifiée résonne de l'autre côté de la porte, tremblante d'urgence.
- Laelynn, ouvre-moi, implore une voix faible.
Je n'ouvre pas immédiatement, mon cœur battant la chamade. Qui est-ce ? La panique me gagne, mes doigts tremblent alors que je serre la serpillière.
- Qui êtes-vous ? Je ne peux pas ouvrir sans savoir à qui je parle, dis-je, la voix chevrotante.
Il y a un instant de silence, pesant comme une menace, puis la voix reprend, plus faible, presque en bégayant.
- C'est... c'est Emrys... s'il te plaît, ouvre, je...
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Emprise infernale [ TERMINÉE en réécriture ]
RomanceDans la tumultueuse ville de Naples, Laelynn, une serveuse au cœur généreux, se retrouve malgré elle plongée dans les intrigues sombres de la mafia après le décès mystérieux de son père. De l'autre coté de la cité, Emrys De Rosa, l'héritier du puiss...