Chapitre 19 : Laelynn

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— Tu pensais vraiment pouvoir m'échapper, Laelynn ? siffle-t-il, un sourire cruel déformant ses traits. J'ai enduré l'enfer en prison à cause de toi. Tu vas regretter ton arrogance, bébé.

Mon souffle se coupe immédiatement. Mon cœur semble cesser de battre pendant une fraction de seconde avant d'accélérer à un rythme effréné. Mes muscles se raidissent sous l'effet d'une terreur pure et intense. Incapable de réagir, je laisse l'angoisse m'envahir, une boule se formant dans mon estomac. Comment m'a-t-il trouvée ici ?

— Comment... Pourquoi tu es ici ? balbutie-je, tentant de reprendre le contrôle de la situation.

— J'ai mes méthodes, murmure-t-il avec une malice glaciale, son regard parcourant la pièce avec une familiarité inquiétante. Ton précieux patron, un jeu d'enfant. Tout ça pour toi, Laelynn. Tu n'es à l'abri nulle part.

Je recule instinctivement, sentant la tête de lit dure contre mon dos. Sa silhouette imposante se dessine sous la lumière lunaire, son ombre dévorant la petite parcelle de sécurité que je pensais avoir.

— Samael... laisse-moi tranquille. Tu n'as pas besoin de faire ça, supplié-je, la voix brisée.

Il éclate de rire, un son guttural et moqueur qui fait écho dans la chambre. En un instant, ses doigts habiles sont sur moi, me forçant à regarder dans ses yeux froids et impitoyables. Son sourire cruel s'élargit lorsqu'il voit la peur s'emparer de mon visage.

— Arrêter ? Pourquoi ferais-je cela ? Je t'ai attendu, Laelynn. J'ai rêvé de ce moment tous les jours et nuits passées en prison à cause de toi.

Ses mains se referment sur ma gorge, son emprise impitoyable me forçant à contenir un cri de pure terreur. Sa bouche se pose sur ma peau, semant une route sinueuse de baisers douloureux sur le haut de ma poitrine. Les souvenirs de son sadisme passé remontent en flèche, chaque contact de ses lèvres rappelant les promesses de douleur qu'il avait souvent tenues. Les marques apparaissent presque aussitôt sur ma peau douce, des hématomes violacés qui témoignent de sa brutalité.

— Tu crois vraiment que tu peux me tenir à distance ? chuchote-t-il, son souffle chaud contre mon oreille. Mon obsession pour toi ne connaît aucune limite.

Des frissons glacials parcourent ma colonne vertébrale alors que ses paroles s'enfoncent dans ma conscience. Ses mains explorent mon corps avec une lenteur calculée, chacune de ses caresses semant une terreur profonde dans mon esprit déjà tourmenté. Les paroles empreintes de cruauté et de désir me figent, me laissant sans voix face à l'horreur se déroulant sous mes yeux impuissants.

Je veux crier, me débattre, le repousser de toutes mes forces, mais mon corps refuse de m'obéir. Mon esprit hurle de terreur et de révolte, mais ma gorge reste serrée, incapable de produire le moindre son. Chaque fibre de mon être aspire à se libérer de cette emprise abjecte, mais je suis paralysée, figée par la peur glacée qui coule dans mes veines comme du poison. L'impuissance m'enserre, une prison invisible qui m'empêche de fuir cet enfer éveillé.

— Pense à tout le temps que j'ai passé à rêver de ce moment, dit-il en resserrant encore son emprise. Tu ne me résisteras pas longtemps.

Je tente de me débattre, de le repousser, mais sa force est écrasante, sa domination implacable. Chaque mouvement est une torture, chaque effort semble vain contre l'ombre de ma propre faiblesse. Mon esprit vacille entre terreur et révolte, cherchant désespérément un moyen de m'échapper.

— Samael, arrête ! Laisse-moi ! hurlé-je, espérant que quelqu'un puisse m'entendre.

Il m'écrase plus fort contre lui, m'étouffant de son emprise. Je sens ses bras se refermer de plus en plus fort autour de moi, m'écrasant contre sa poitrine. Mon souffle se fait plus court, chaque inspiration une lutte. Ses mains se promènent sur mon corps, insensibles à mes tentatives désespérées de me dégager. Je sens sa chaleur malsaine contre ma peau, chaque contact une brûlure à la fois physique et émotionnelle.

— Tu m'as fait souffrir, maintenant c'est à ton tour. Tu vas hurler pour moi, promet-il d'une voix rauque, remplie de désir pervers.

Mes poings frappent son torse, mes ongles griffent sa peau, mais il ne fait qu'en rire. Sa force est écrasante, son intention claire et terrifiante. Les larmes de douleur et de frustration perlent au coin de mes yeux, mais je refuse de lui donner le plaisir de me voir craquer. Une bouffée de révolte émerge quelque part profondément en moi. Mes yeux brillent d'une détermination farouche, ma voix, tremblante mais empreinte de courage déchire le silence.

— Je ne serai jamais à toi, murmuré-je, rassemblant chaque once de courage.

Je peux voir la surprise dans ses yeux, une lueur fugace qui laisse à peine entrevoir son humanité avant qu'il ne la refoule. Sa réponse est immédiate, son sourire cruel se dessinant de nouveau sur ses lèvres.

— On verra bien qui aura le dernier mot, ricane-t-il avec une menace glaciale dans la voix.

Il me plaque contre le matelas avec une force brutale, ses mains explorant chaque recoin de mon corps avec une lenteur calculée. Chacune de ses caresses est un coup de poignard, semant une terreur profonde dans mon esprit déjà tourmenté. Les souvenirs de son sadisme passé remontent en flèche, chaque contact de ses lèvres rappelant les promesses de douleur qu'il avait souvent tenues.

Je tente une dernière poussée, essayant de briser ses chaînes invisibles, de m'échapper de ses mains qui me maintiennent captive. La haine dans mon regard trouve écho dans sa frustration, mais également une excitation malsaine. Il se penche près de mon visage, son souffle fétide contournant mon oreille.

— Tu es un monstre ! crié-je, mais les mots se perdent dans l'obscurité oppressante.

Il me fixe, rageur, sa main se refermant impitoyablement autour de ma gorge. Mon cri se transforme en un gémissement étouffé.

—Tu m'as trahi, Laelynn. Tu pensais vraiment que je te pardonnerais ? Chaque seconde, chaque nuit sans sommeil, c'était toi que je voyais. Ma vengeance a germé dans cette cellule comme une mauvaise herbe, irrésistible et incontrôlable.


Je ferme les yeux, cherchant désespérément une échappatoire mentale à la réalité cauchemardesque. Pourquoi moi ? Comment avait-il perverti cette obsession en une telle monstruosité ? Les questions tourbillonnent dans ma tête, brouillant la frontière entre peur et colère.

— Samael, tu ne peux pas faire ça. Tu dois me laisser partir ! hurlé-je.

Il resserre son emprise, chacune de ses caresses devenant une preuve de son pouvoir.

— Tu vas regretter de me défier, et crois-moi, il ne s'agit là que d'un avant-goût.

Finalement, il se lève, me laissant brisée mais vivante. Il lèche ses doigts avec une satisfaction dégoûtante.

— Ce n'était qu'un prélude. Je reviendrai, Laelynn. Je suis ton cauchemar, et cette fois, tu ne m'échapperas pas.

Il disparaît comme il était venu, me laissant seule dans l'obscurité glaciale de ma chambre, la terreur enracinée profondément dans mon esprit. Chaque ombre devient suspecte, chaque bruit me fait sursauter. Je reste immobile, tentant de digérer l'horreur. Ma peau porte les traces de son passage, mais c'est mon âme qui semble le plus marquée.

Emprise infernale [ TERMINÉE en réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant