Chapitre 23

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Layla

- « Viens. »

- « Mais, Malia je... »

J'ai essayé d'argumenter mais son tond était tellement autoritaire que j'en est presque perdu la voix. Elle m'a raccroché au nez en plus. Je n'y crois pas, d'abord elle s'éloigne comme si m'embrasser était la pire chose qu'elle avait pu faire. Ensuite, elle est incapable de répondre à une question, et m'en pose une autre. Puis elle m'appelle, me sort un énorme discourt dont je n'ai même pas compris un mot à cause de tout le bouquant autour de moi, et elle n'est pas capable de me répéter ce qu'elle a dit et elle préfère me raccrocher au nez ?

Malgré moi, j'ai quand même envie de savoir ce qu'elle veut me dire, je ne devrais pas mais c'est plus fort que moi. Mais Éric m'empêche d'avancer car il fonce vers moi avec, soit disant, une histoire incroyable à me raconter.


Après une heure à avoir écouté Éric parler de tout et de rien, je craque. Je m'excuse en prétextant devoir aller aux toilettes -comme plus tôt dans la soirée.

Je rentre dans la maison pour me rediriger en haut mais je manque de foncer dans quelqu'un. Je relève la tête pour apercevoir la métisse qui me fait face.

- « Ah Layla ! Tu étais passé où ? Malia n'est pas avec toi ? »

Marie a tellement de joie de vivre en elle que c'est toujours aussi agréable de lui parler.

- « J'étais avec elle. »  Je lui réponds simplement.

- « Ohhh. »

Elle fait des grands yeux, comme si elle comprenait tout.

- « Et elle est ou maintenant ? »

- « En haut. »

- « Elle t'attends ? Ou elle a merdé et tu t'es barrée. »

Je n'ai pas envie de lui répondre mais, elle est un peu comme Éric, je sais qu'elle finira par le savoir d'une manière ou d'une autre.

- « Les deux. »

Elle me lance un petit sourire compatissant, jette un coup d'œil à mon coup et sourit. Mince, c'est maintenant que je me souviens de la façon dont elle m'a sucé la peau il y a quelques minutes, avant qu'on se fasse prendre par son meilleur pote. Elle pose sa main sur mon épaule avant de s'éloigner sans un mot de plus.

Je reprends ma marche vers les escaliers et une fois arrivée devant la porte, je pousse un grand souffle avant de l'ouvrir.

Malia est assise en boule sur le lit, elle ne bouge pas quand je m'approche, alors je me pose aussi sur le lit, en laissant une certaine distance entre nous, puis elle relève la tête.

- « Pourquoi tu es si loin ? »

Elle ose me demander ça ? C'était elle qui s'était éloigné de moi, qu'elle assume les conséquences.

- « Pourquoi tu m'as fait revenir ? »

- « Tu es fâchée ? »

Elle a l'aire abattue, et je me sens mal d'être aussi froide, mais je ne peux pas me laisser faire constamment.

- « Oui. »

- « Pourquoi ? »

- « A toi de me le dire. Pour quelles raisons je pourrais être fachée ? »

- « Je suis désolée. »

- « Tu ne réponds toujours pas à mes questions. »

- « Je sais. »

Am I just a game to you ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant