Sous les ombres du destin

Un cri ?

Les jours suivants, Elian intensifia ses manigances, se mêlant subtilement aux villageois, feignant l'amitié tout en observant de près les mouvements de Gabriel et Lysandra. Il se délectait de la tension qui s'accumulait autour d'eux, comme une tempête prête à éclater.

Dans le village, Gabriel et Lysandra avaient redoublé d'efforts pour renforcer leurs défenses, mais l'angoisse persistante d'Elian pesait lourdement sur leurs épaules. Gabriel avait renforcé sa vigilance, mais chaque fois qu'il apercevait Elian, sa colère montait, et chaque provocation de ce dernier le poussait un peu plus au bord du précipice.

Ce soir-là, alors que le ciel était teinté d'un violet profond, Lysandra et Gabriel se réunirent avec quelques villageois pour discuter de la sécurité. La tension était palpable, et bien que Gabriel fût déterminé à rester calme, le souvenir des menaces d'Elian le hantait.

« Nous devons élaborer un plan pour garder Lysandra en sécurité, » annonça Gabriel, sa voix ferme mais la nervosité visible dans ses yeux.

« Je pense qu'Elian ne reculera devant rien, » ajouta un villageois. « Son comportement devient de plus en plus inquiétant. Nous devons rester vigilants. »

Lysandra, l'angoisse serrant son cœur, intervint : « Je n'ai pas peur de lui. Je veux contribuer à la défense du village. Je suis plus forte que je ne l'étais. »

Mais Gabriel, inquiet, secoua la tête. « Ce n'est pas ta force qui m'inquiète, Lysandra. C'est le fait qu'il puisse te cibler à tout moment. »

À cet instant, un bruit de pas retentit derrière eux, et Elian apparut, feignant l'innocence, son sourire arrogant éclairant son visage. « Que se passe-t-il ici ? Un petit comité secret sans moi ? »

Les villageois se raidirent à sa vue, mais Gabriel, la colère grimpant en lui, se leva. « Tu n'as rien à faire ici, Elian. Ne viens pas troubler cette réunion. »

« Pourquoi tant d'hostilité ? » rétorqua Elian, un air moqueur sur le visage. « Je ne fais que passer pour voir comment va ma chère Lysandra. »

Lysandra, ne supportant plus son attitude, s'interposa. « Elian, je t'ai déjà dit que je ne veux rien avoir à faire avec toi. Va-t-en ! »

« Mais tu sais que tu ne peux pas m'ignorer éternellement, » insista Elian, s'approchant d'elle avec un sourire carnassier. « Je suis toujours là, dans l'ombre, n'est-ce pas ? »

Gabriel s'avança, prêt à défendre Lysandra, mais elle le retint avec un regard. « Ne le fais pas, Gabriel. Ne lui donne pas ce pouvoir sur nous. »

Mais Elian ne se laissa pas décourager. « Je sais que tu es plus forte, Lysandra, mais qu'en est-il de tes amis ? Que feras-tu s'ils sont en danger ? »

À ce moment-là, Gabriel sentit que la situation devenait explosive. Les mots d'Elian étaient une provocation, une menace déguisée. « Qu'est-ce que tu veux dire ? » demanda Gabriel, le souffle court.

« Oh, je n'ai rien dit, » répondit Elian, un sourire mystérieux sur le visage. « Mais on sait tous que la pression peut faire des choses étranges aux gens, surtout quand ils se sentent encerclés. »

Lysandra blêmit, l'inquiétude se lisant sur son visage. « Qu'est-ce que tu as fait, Elian ? »

« Rien de bien méchant, je te l'assure, » dit-il, feignant la candeur. « Juste un petit jeu pour pimenter les choses. Un peu de suspense. »

Soudain, un cri strident résonna dans la nuit, venant de l'extérieur du village. Gabriel et Lysandra échangèrent un regard, la peur les envahissant. « Qu'est-ce que c'était ? » demanda l'un des villageois, préoccupé.