KaelenLa voix de mon cousin nous fait arrêter le baiser.
Il faut toujours qu'il vienne au mauvais moment !
Je me redresse nonchalamment et le détail méchamment.
- Ça te dérangerai pas de revenir plus tard. De ce que je sache ta cinglé de petite amie n'est pas encore de retour du travail.
Elowen visiblement gênée quitte à la hâte le plan de travail et remet à l'endroit sa robe qui est en désordre.
- Qu'est ce que tu fais là, Kaelen ? Mia te découperai si elle te trouve ici.
- Je m'en contre fiche ! J'étais bien lancé et à cause de toi je ne l'aurais pas dans mon lit.
P'tit fleur qui se tenait à côté de moi me regardait avec les gros yeux.
- C'est pour ça que t'es là ? Juste parce que tu veux satisfaire ta libido avec moi ? Tu me prends pour ton objet ! Me dit-elle en colère.
Qu'est ce qu'elle croyait ?
Elle ne pensait qu'à même pas que j'allais passer par leur maudite fenêtre juste parce que je veux l'admirer.
Elle quitte la cuisine et monte à l'étage.
- T'es pas croyable, toi et puis comment t'a fait pour entrer ? Me demande t il.
- La fenêtre du salon n'était pas fermée. Dis-je en me dirigeant vers la porte de la sortie.
Je sors de la maison et me rend à ma voiture.
Elowen
Ils sont tous les mêmes. Je n'arrive pas à croire qu'il soit rentré dans cette maison juste parce qu'il voulait me sauter.
Je m'assois sur mon lit la tête dans mes mains.
J'ai été stupide de croire qu'il avait senti une toute petite attirance envers moi. Une toute petite attirance, ne serait-ce que comme la graine de l'orchidée.
Je me lève et me dirige vers mon armoire pour me changer. Je ne vais pas garder cette robe qu'il a touchée.
Je retire ma robe et enfile d'abord une pantalon évasé et un haut avec écrit dessus "Never Give Up". Je me regarde dans le miroir en soulevant mon t-shirt pour voir cette cicatrice qui m'accompagnera tout le long de ma vie.
«- Non, je t'en prie ne fait pas ça ! Papa, s'il te plaît arrête !»
Ces mots revenaient sans cesse dans ma tête. Ce jour-là, je me suis sentie comme une poubelle, une ordure. La douleur de ce souvenir me rongeait, et chaque fois que je croisais mon reflet, je voyais non seulement la cicatrice physique, mais aussi celle, bien plus profonde, laissée par des mots et des actes qui ne devraient jamais avoir lieu.
- Elowen ? Tu m'entends. Putain, tu fais une crise d'angoisse.
C'est la voix de Luca mais elle semble si loin. Je voulais répondre mais ma voix est coincée dans ma gorge. Je me sens comme une spectatrice de mon propre corps, observant la scène sans pouvoir intervenir. Les battements de mon cœur résonnent dans mes oreilles, étouffant tout le reste. Je me concentre sur la voix de Luca, tentant de la ramener vers moi.
- Elowen, regarde-moi. Respire avec moi. Une grande inspiration...et expire.
Les mots de Luca sont comme une bouée de sauvetage, mais je peine à les saisir. Je sens sa présence, chaude et protectrice, mais je suis si loin, comme une étoile dans un ciel obscur. J'essaie de suivre ses instructions, mais l'air semble se dérober sous mes doigts.
- Je suis là, je ne vais pas te laisser. Tu es en sécurité.
Les larmes commencent à couler sur mes joues, et je me sens à la fois vulnérable et désespérée. Je veux croire à ses mots, mais la panique m'enveloppe comme une couverture de plomb. J'ouvre les yeux, cherchant Luca dans le flou de la pièce.
- Je... je ne peux pas... Murmurais-je, la voix à peine audible.
- Si, tu peux. Regarde-moi, Elowen. Je suis juste là. Tu n'es pas seule.
Je me concentre sur sa voix, sur le son de mon prénom prononcé avec tant de douceur. Petit à petit, je commence à sentir la chaleur de sa présence, comme un rayon de soleil perçant à travers les nuages sombres. Je prends une profonde inspiration, puis une autre, et commence à sentir le poids de l'angoisse se dissiper lentement.
- Je suis là. répète Luca, et cette fois, je parviens à l'entendre plus clairement, comme si le brouillard se levait peu à peu.
Je constate que je suis assise par terre devant le miroir, les jambes repliées contre ma poitrine, les bras entourant mes genoux.
- Viens que je te fasse une tisane pour que tu te sentes mieux. Dit il en me tendant la main pour m'aider à me lever.
Je prends sa main et le suis jusqu'à la cuisine. Il me fait signe de m'asseoir, ce que je fais.
Après des minutes à regarder Luca me concocter une tisane. Ce dernier vient déposer le liquide devant moi.
- C'est une tisane à la camomille. Elle est très efficace pour apaiser une personne.
- Merci. Dis je en buvant un tout petit peu parce qu'elle était chaude.
Humm, elle est très bonne.- Merci du compliment. C'est courant tes crises d'angoisse ?
- Oui, j'en ai beaucoup, en fait. Dis je en soupirant. Mais c'est rien. Terminais je en buvant ma tisane. Je me concentre sur la chaleur de la tasse que je tiens en main.
Elle rentre quand Mia ? Demandais je pour changer de sujet. Je savais déjà à quelle heure elle rentrait.- Salut les guys ! Crit Mia en fermant la porte de la maison.
Je jette un regard à Luca pour lui faire savoir qu'il ne devait rien dire à Mia. Je me lève de la table et pars voir Mia.
- Tu rentre tôt ? Demandais je.
- Oui, mon patron m'a libéré plus tôt parce que je lui ai dit que j'avais mes menstrues. Dit elle en souriant.
- Je suppose que c'est un mensonge. Dit Luca en venant nous rejoindre.
- Bien sûr que oui, il fallait que je trouve un moyen pour te voir. Dit elle en se rapprochant de son petit ami.
Je me racle la gorge pour le faire signe que je suis dans la même pièce qu'eux.
- Ça va, on ne va pas le faire devant toi. Dit Mia en tirant son copain par la cravate.
Je ris face à leur acte avant de leur crier que je sortais prendre l'air et que je ne voulais surtout pas entendre leur bruit.
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Hey guys !
Alors, voilà un autre chapitre.
Comment vous l'avez trouvé celui-là ?Que pensez vous des personnages surtout de Mia et de Luca 🤭 ?
À la prochaine pour un nouveau chapitre 😉
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L'étreinte Des Ténèbres
Roman d'amourElowen a fui un passé sombre, échappant à la violence et à l'horreur d'un foyer où l'amour n'existait pas. Arrivée à Los Angeles, elle se cache derrière un sourire, partageant un appartement avec une amie sans jamais révéler la vérité sur son calvai...