––––––––––––––––––––Paris, France
Cela fait maintenant un mois que notre petite sortie de groupe a eu lieu. Le quotidien au coffee shop est redevenu calme, comme à son habitude. Les journées s'enchaînent, rythmées par les va-et-vient des clients habituels et des étudiants venus travailler au calme.
Ce matin-là, je suis en train de préparer les premières commandes de la journée lorsque Sophie arrive en courant vers le comptoir, le visage pâle.
— Naïla, il y a de l'eau partout dans l'arrière-boutique ! s'exclame-t-elle, visiblement paniquée.
Je sens une boule d'angoisse se former dans mon estomac. Une fuite d'eau ? C'est la dernière chose dont j'ai besoin. Je pose rapidement le café que j'étais en train de préparer et me précipite à l'arrière. En arrivant, je constate les dégâts : l'eau s'infiltre sous la porte du local technique, inondant rapidement le sol de la boutique.
— Sophie, appelle les pompiers, dis-je en essayant de rester calme. Nous devons couper l'eau avant que ça ne s'aggrave.
Pendant que Sophie appelle les pompiers, je demande à Jules et Kyllian, mes autres employés, de déplacer les meubles et de protéger ce qui peut l'être. Les clients commencent à s'inquiéter, certains se lèvent pour voir ce qui se passe. Ne pouvant pas les gérer sur le moment je décide de les faire sortir en leur promettant un café gratuit lors de leur prochaine visite.
— On ne peut pas laisser l'eau s'infiltrer plus, dis-je à Jules et Kyllian.
Ils acquiescent et commencent à déplacer les tables et les chaises avec diligence. Peu de temps après, les pompiers arrivent et réussissent à couper l'eau. Mais malgré leurs efforts, une grande partie du café est déjà inondée.
— Merci, dis-je aux pompiers avec reconnaissance. Mais maintenant, il faut qu'on vide toute cette eau.
Ils acquiescent et repartent, laissant mon équipe et moi face à la tâche colossale de nettoyer le désastre. Nous attrapons des seaux, des serpillières et commençons à éponger l'eau, travaillant d'arrache-pied pour sauver ce qui peut l'être. C'est à ce moment-là que Zephyr apparaît. En entrant dans le coffee shop, il remarque immédiatement l'agitation et les dégâts.
— Naïla, qu'est-ce qui se passe ? demande-t-il, le regard inquiet.
Je relève la tête, surprise de le voir, ayant totalement oublié qu'il devait passer me voir comme à son habitude.
— Une canalisation a éclaté et a inondé tout le coffee shop, explique-je, essoufflée par l'effort. On essaie de limiter les dégâts.
Sans hésiter, Zephyr enlève sa veste et s'avance vers nous.
— Je vais vous aider, dit-il avec détermination.
Il attrape un seau et commence à éponger l'eau avec nous. Malgré le chaos, sa présence me réconforte. Tous ensemble, nous travaillons pendant des heures, vidant seaux après seaux.
— Merci, Zephyr, murmuré-je entre deux seaux d'eau. Tu n'étais vraiment pas obligé de rester pour nous qider.
Il me sourit, essuyant une goutte de sueur de son front.
— Pas de problème, Naïla. On est une équipe, non ?
Ses mots résonnent en moi. Une équipe. Je n'avais jamais vraiment pensé à nous de cette façon, mais en cet instant, cela semble juste.
Pendant que nous continuons à travailler, Zephyr trouve des moyens de nous motiver. Il plaisante avec Jules et Kyllian, transformant une situation stressante en quelque chose de presque supportable. Sophie, qui était au bord des larmes, retrouve même le sourire.
Petit à petit, l'eau diminue et le coffee shop commence à retrouver une apparence normale. Je suis épuisée, mais incroyablement reconnaissante pour l'aide de tout le monde. Lorsque la dernière goutte d'eau est finalement éssuyée, nous nous effondrons sur les chaises, épuisés mais soulagés.
— On a réussi, dit Zephyr doucement en s'asseyant à côté de moi.
— Oui, en partie grâce à toi, je réponds avec reconnaissance.
Nous restons là, en silence, appréciant le calme après la tempête. Et inconsciemment, je me rends compte qu'il est devenu quelqu'un sur qui je peux vraiment compter.
— Vous avez tous été formidables, dis-je en regardant mon équipe. Merci à chacun de vous.
Sophie, Jules et Kyllian sourient, visiblement fiers du travail accompli. Zephyr me regarde avec ce même sourire réconfortant.
— Tu as une équipe incroyable, Naïla, dit-il. Et tu es une patronne exceptionnelle.
Je rougis légèrement, touchée par ses paroles.
— Merci. Vraiment.
Il me regarde avec intensité, et je me penche en avant afin de déposer un baiser sur le coin de ses lèvres.
Alors que le coffee shop commence à retrouver son calme, je réalise que cette journée, bien que difficile, a révélé la force de notre équipe.
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The Perfect Blend
Teen FictionDans cette histoire, nous suivons la vie de Naïla, 26 ans, qui détient son propre coffee shop. De nature calme et réservée, seule sa famille et ses amis lui suffisent. En effet, n'ayant jamais connu de présence paternelle dans sa vie, elle a toujou...