~ Chapitre 16 ~

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Paris, France

Je pousse la porte de mon appartement et la cloche de l'entrée tinte doucement derrière moi. La journée a été longue au café et mon esprit est encore embrouillé par la tension entre Zephyr et moi. Je sais qu'il me faut du temps pour réfléchir, mais ce soir, je ne peux plus attendre. Je décide de lui envoyer un message, simple et direct.

Zephyr, peux-tu passer ce soir ? Il faut qu'on parle.

Quelques minutes plus tard, mon téléphone vibre.

J'arrive dans 30 minutes.

Je soupire, un mélange d'appréhension et de soulagement. Je prépare du thé, espérant que la chaleur de la boisson apaise un peu la tension qui monte en moi. Trente minutes plus tard, la sonnerie de l'interphone retentit. Mon cœur s'accélère.

Je lui ouvre la porte et l'attends dans le salon. Lorsqu'il entre, je vois dans ses yeux qu'il est aussi nerveux que moi. Il me sourit timidement, et je lui rends un sourire hésitant.

— Salut, Naïla.

— Salut, Zephyr. Assieds-toi, s'il te plaît.

Il s'assoit sur le canapé, et je m'installe en face de lui, tenant ma tasse de thé entre mes mains comme un bouclier. Le silence est lourd, mais nécessaire. Finalement, je prends une grande inspiration et brise la glace.

— Il faut qu'on parle de ce qui s'est passé. De ce que tu as dit et de ce que ça signifie pour nous.

Il hoche la tête, son regard fixé sur ses mains jointes.

— Je sais, Naïla. Je veux m'excuser pour ce que j'ai dit. J'ai été stupide et injuste. J'ai laissé mes peurs prendre le dessus.

Je sens une vague de compassion pour lui. Il est évident qu'il souffre autant que moi. Je pose ma tasse sur la table et prends une profonde inspiration.

— Je comprends, Zephyr. Mais il faut qu'on aille au fond des choses si on veut vraiment avancer.

Il relève les yeux vers moi, ses traits marqués par la tristesse.

— J'ai été trahi dans le passé. Par une personne en qui j'avais une confiance aveugle. Ça m'a brisé et j'ai commencé à croire que je ne pouvais plus faire confiance à personne. Quand on a commencé à se rapprocher, j'ai eu tellement peur de revivre ça, de ressentir cette douleur à nouveau. Et j'ai eu encore plus peur en voyant notre complicité et à quel point on s'entendait bien.

Je hoche la tête, essayant de comprendre la profondeur de sa blessure.

— Je comprends ta douleur. Moi aussi, j'ai mes propres peurs. J'ai toujours eu peur de l'abandon, de ne pas être assez bien pour quelqu'un. Mon père est parti quand j'avais 13 ans, et j'ai passé ma vie à chercher comment combler ce vide. Quand tu as dit ce que tu as dit, ça a réveillé toutes mes insécurités.

Il semble surpris par ma confession, et je vois une lueur de compréhension dans ses yeux.

— Je n'avais pas réalisé que tu étais autant impactée par le départ de ton père, Naïla. Je suis vraiment désolé. Je ne veux pas te faire revivre ces peurs.

Je prends une grande inspiration, décidée à aller plus loin.

— Si on veut vraiment que ça marche, il faut qu'on apprenne à se faire confiance. Qu'on soit honnêtes l'un envers l'autre. Qu'on partage nos peurs, nos doutes, nos espoirs. Je veux qu'on construise quelque chose de solide, mais pour ça, il faut qu'on soit prêts à s'ouvrir complètement.

Il me regarde, et je vois dans ses yeux une détermination nouvelle.

— Je serai là pour toi, Zephyr. On fera ça ensemble, pas à pas.

Il tend la main et je la prends, sentant une chaleur réconfortante se répandre en moi. Nous restons ainsi, main dans la main, en silence, savourant ce moment de réconciliation.

— Qu'est-ce qui te fait le plus peur dans une relation ?

Il prend une grande inspiration et commence à parler.

— J'ai peur de m'attacher et d'être abandonné. J'ai peur de donner mon cœur et de le voir piétiné à nouveau.

Je serre sa main plus fort, sentant la profondeur de sa douleur.

— Zephyr, tu es quelqu'un de bon, de gentil, et tu as tant à offrir. Ce que tu as vécu ne définit pas ce que tu vivras. Et je suis là pour toi, pour t'aider à voir ça.

Il sourit faiblement, reconnaissant.

— Et toi ? Qu'est-ce qui te fait le plus peur ?

Je prends une grande inspiration, décidée à être aussi honnête que lui.

— Comme je l'ai dit j'ai peur d'être abandonnée, de ne pas être assez bien. J'ai peur de m'ouvrir complètement et d'être rejetée. J'ai peur que mes insécurités finissent par ruiner mes relations.

Il secoue la tête, son regard plein de compassion.

— Tu es incroyable. Tu es forte, indépendante, et tu as un cœur immense.

Je sens mes yeux se remplir de larmes, touchée par ses mots. Nous restons ainsi, à parler de nos peurs, de nos espoirs, de nos rêves. Chaque mot, chaque regard, renforce notre lien.

— Qu'est-ce que tu espères pour nous, Zephyr ? Où te vois-tu dans le futur ?

Il réfléchit un moment avant de répondre, son regard plein de détermination.

— Je veux construire quelque chose de solide avec toi. Je veux qu'on se soutienne mutuellement, qu'on partage nos vies, nos rêves. Je veux qu'on soit là l'un pour l'autre, dans les bons comme dans les mauvais moments.

Je souris, sentant une chaleur envahir mon cœur.

— Moi aussi. Je veux qu'on construise quelque chose de beau, de durable. Je veux qu'on apprenne à se connaître encore plus, qu'on s'ouvre complètement l'un à l'autre.

Nous passons le reste de la soirée à parler et à rire. Chaque mot, chaque geste, renforce notre connexion. Et alors que la nuit tombe, je me sens plus proche de Zephyr que jamais. Nous avons surmonté une épreuve, et cela nous a rendus plus forts. Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, mais je suis prête à le découvrir avec lui, main dans la main.

The Perfect BlendOù les histoires vivent. Découvrez maintenant