Dans cette histoire, nous suivons la vie de Naïla, 26 ans, qui détient son propre coffee shop.
De nature calme et réservée, seule sa famille et ses amis lui suffisent. En effet, n'ayant jamais connu de présence paternelle dans sa vie, elle a toujou...
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Zephyr's POV:
Paris, France
1 semaine plus tard...
Naïla et moi avons décidé de passer la soirée chez elle, à cuisiner ensemble. Elle est particulièrement joviale ce soir, chantonnant en épluchant des légumes tandis que je m'occupe de la viande. Le parfum des herbes et des épices emplit la cuisine, créant une atmosphère chaleureuse et réconfortante.
– Tu devrais ouvrir un restaurant, Naïla, plaisanté-je. Ton talent culinaire est incroyable.
Elle rit, secouant la tête.
– Merci, Zephyr, mais c'est beaucoup trop de travail. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai préféré ouvrir un café. Et puis, j'aime bien avoir un endroit cosy où je peux accueillir mes clients et mes amis.
Je hoche la tête, appréciant sa bonne humeur. Cependant, une pensée me traverse l'esprit, et avant même de m'en rendre compte, je la verbalise.
– Tu reçois souvent tes amis là-bas, hein ? Comme Paul, par exemple.
Elle lève les yeux vers moi, toujours souriante, mais je vois une lueur de confusion.
– Oui, Paul vient parfois prendre un café. Pourquoi cette question ?
Je hausse les épaules, essayant de garder un ton léger.
– Je me demandais juste. Il semble être assez proche de toi, non ?
Elle fronce les sourcils, arrêtant de couper ses légumes.
– Oui, c'est une bonne connaissance. Mais pourquoi tu insinues ça ?
Je sens la tension monter, même si je tente de l'ignorer.
– Oh, rien. C'est juste que... je me demande toujours ce que tu fais avec tes amis quand je ne suis pas là.
Naïla repose son couteau, un peu de contrariété se lisant sur son visage.
– Zephyr, qu'est-ce que tu essaies de dire exactement ?
Je soupire, réalisant ce que je viens de commencer:
– Écoute, j'ai déjà été trompé dans le passé. Et parfois, je ne peux pas m'empêcher de penser que ça pourrait arriver encore. Même avec toi.
Elle secoue la tête, visiblement blessée par mes paroles.
– Zephyr, je ne suis pas ton ex. Et je t'ai donné aucune raison de douter de moi alors que ça fait des mois qu'on apprend à se connaître.
– Peut-être, mais comment être sûr que ça ne se reproduira pas ? Comment être sûr que tu ne me trahiras pas aussi ?
Elle serre les poings, sa voix tremblant légèrement.
– Tu dois me faire confiance, Zephyr. Si tu ne peux pas faire ça, alors notre relation n'a aucune chance.
Je sens la frustration prendre le dessus.
– C'est facile à dire. Mais la confiance se mérite, et je ne suis pas sûr de pouvoir te faire confiance complètement.
Elle écarquille les yeux, choquée.
– Je n'arrive pas à croire que tu dises ça. Je pensais que tu me connaissais mieux que ça.
Je sens que je suis allé trop loin, mais je ne peux pas m'arrêter.
– Peut-être que je ne te connais pas si bien après tout. Peut-être que je devrais être plus prudent.
Elle recule d'un pas, ses yeux brillants de larmes qu'elle refuse de laisser couler.
– Si tu ne peux pas me faire confiance, alors je ne sais pas pourquoi on continue de se parler. Je ne veux pas être avec quelqu'un qui doute constamment de moi.
Je ressens un mélange de regret et de colère.
– Et moi, je ne veux pas être avec quelqu'un qui pourrait me trahir à tout moment.
Elle secoue la tête, les larmes coulant enfin sur ses joues.
– Peut-être qu'il vaut mieux qu'on arrête là. Je ne peux pas vivre avec cette pression et le fait de devoir sans cesse me justifier.
Je me fige, choqué par ses mots. Je n'avais pas anticipé cette issue.
– Naïla, attends...
Mais elle se détourne, essuyant ses larmes d'un geste rapide.
– Je pense que tu devrais partir.
Elle quitte la cuisine, me laissant seul avec mes pensées tumultueuses. Le silence qui suit est lourd et accablant. Je rassemble mes affaires et sors ensuite en direction de ma voiture. En arrivant dans mon propre appartement, je me rends compte des choses blessantes que je lui ai dites et les regrets commencent à apparaître.
Cette nuit-là, je reste éveillé longtemps, tourmenté par mes propres paroles et la douleur que j'ai infligée à Naïla. Le froid entre nous est palpable, et je ne sais pas ce que je peux faire pour me faire pardonner.
