Dans cette histoire, nous suivons la vie de Naïla, 26 ans, qui détient son propre coffee shop.
De nature calme et réservée, seule sa famille et ses amis lui suffisent. En effet, n'ayant jamais connu de présence paternelle dans sa vie, elle a toujou...
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Paris, France
Je suis dans mon coffee shop, en train de servir les derniers clients de la journée. J'essaie de sourire et de rester professionnelle, mais mon cœur n'y est pas. Les paroles de Zephyr résonnent encore dans ma tête. Comment a-t-il pu douter de moi à ce point ?
– Naïla, ça va ? Tu as l'air ailleurs, remarque Aliyah, qui est venue me rendre visite aujourd'hui.
Les filles sont à moitié au courant de ce qu'il s'est passé hier. Je leur ai raconté la dispute que j'ai eu avec Zephyr sans rentrer dans les détails.
Je secoue la tête, essayant de me reprendre.
– Oui, ça va. Juste un peu fatiguée, je suppose.
Elle me lance un regard compréhensif et ne pousse pas plus loin. Après avoir fermé le café, je rentre chez moi et me plonge dans le silence de mon appartement. La solitude pèse lourdement ce soir. Zephyr m'a blessée profondément, et je ne sais pas si je pourrai oublier les paroles qu'il a dit.
Le lendemain matin, je reçois un message de lui.
Salut, Naïla. J'espère que tu vas bien et que tu passeras une bonne journée.
Je le lis plusieurs fois, mais ne réponds pas. Il doit comprendre que ses excuses ne suffisent pas. Pourtant, quelque chose en moi espère qu'il continue à essayer.
Les jours passent, et Zephyr multiplie les tentatives pour se racheter. Chaque matin, un message de lui s'affiche sur mon téléphone. Parfois, il laisse des petits cadeaux à la porte de mon appartement : des livres, des chocolats, des fleurs. C'est touchant, mais je ne suis pas prête à céder.
Un après-midi, alors que je suis avec Aliyah, Leïla et Selma au coffee shop, Zephyr entre. Il a l'air nerveux, mais déterminé. Mes amies se taisent immédiatement en le voyant approcher.
– Naïla, est-ce qu'on peut parler ? demande-t-il d'une voix douce.
Aliyah se redresse, son expression ferme.
– Si c'est pour la blesser encore, tu peux faire demi-tour tout de suite.
Selma le fixe aussi, visiblement en colère.
– Je pense qu'elle est déjà assez mal comme ça, Zephyr.
Je regarde Zephyr, essayant de cacher mes émotions. Il semble sincère, mais je suis encore trop blessée pour le laisser entrer de nouveau dans ma vie.
– Zephyr, je t'ai demandé du temps. Respecte ça, s'il te plaît, dis-je calmement.
Il hoche la tête, le regard plein de regret.
– Je comprends. Mais je veux juste que tu saches que je suis désolé et que je ferai tout pour me racheter.
Leïla, qui était restée silencieuse, intervient d'un ton glacial.
– Peut-être que tu devrais vraiment la laisser tranquille, Zephyr. Parfois, les choses ne se réparent pas.
Il la regarde, surpris par son ton, puis retourne son regard vers moi.
– Je respecte ta décision. Je vais te laisser, mais si t'as besoin de moi ou de quelques choses d'autre n'hésites pas à m'appeler.
Il quitte le café, me laissant avec mes amies. Aliyah et Selma me prennent dans leurs bras, essayant de me réconforter.
– Tu as bien fait de lui demander du temps, Naïla. Il doit comprendre qu'on ne peut pas tout réparer avec des excuses, dit Aliyah.
Selma acquiesce.
– On est là pour toi, quoi qu'il arrive.
Leïla ne dit rien, mais je remarque une lueur étrange dans son regard. Je décide de ne pas y prêter attention pour l'instant.
Les jours passent et, même si je ne réponds toujours pas à ses messages, je remarque que ses efforts ne faiblissent pas. Il continue à m'envoyer des petites attentions, et je sais qu'il pense à moi. Une partie de moi commence à se dire qu'il est peut-être sincère, qu'il est vraiment prêt à changer.
Un soir, après une longue journée de travail, je rentre chez moi et trouve un paquet devant ma porte. Curieuse, je l'ouvre et découvre une collection de photos de moments heureux que nous avons partagés. Chaque photo est accompagnée d'une note écrite à la main, racontant une partie de ses pensées, ses regrets et ses espoirs pour nous.
Je m'assieds et commence à lire, une larme coulant sur ma joue. Peut-être que, malgré tout, Zephyr mérite une seconde chance.
Le lendemain matin, je prends une grande inspiration et décide de lui envoyer un message pour la première fois depuis notre dispute.
Zephyr, merci pour les photos et les notes. J'ai tout lu et ça m'a beaucoup touchée. Je ne suis pas encore prête à te pardonner complètement, mais je voulais que tu saches que j'apprécie tes efforts.
Je sens mon cœur s'alléger un peu en appuyant sur "envoyer". Quelques minutes plus tard, il me répond.
Merci, Naïla. Prends tout le temps dont tu as besoin. Je suis là, prêt à faire ce qu'il faut.
C'est un petit pas, mais c'est un pas dans la bonne direction. Chaque jour qui passe sans lui est une torture, mais je garde l'espoir que ça sera bientôt un simple souvenir.
