~ Chapitre 17 ~

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Paris, France

Je ferme le coffee shop un peu plus tôt aujourd'hui. Une journée de shopping avec mes meilleures amies, ça ne se refuse pas. Aliyah, Selma et Leïla m'attendent déjà devant la boutique. Le soleil de l'après-midi éclaire leurs visages souriants.

— Enfin te voilà ! s'exclame Aliyah, toujours énergique.

— Désolée, j'ai eu du mal à finir le ménage, dis-je en refermant la porte.

Nous nous dirigeons vers les boutiques du centre-ville. Le rire de Selma résonne dans la rue et, pendant un moment, je me laisse emporter par la légèreté du moment. Mais un commentaire de Leïla me ramène à la réalité.

— Naïla, tu portes encore cette robe ? On dirait que tu l'as depuis des années, dit-elle en riant légèrement.

Je souris, mais une petite piqûre de doute s'installe en moi. C'est vrai que cette robe n'est pas récente, mais elle est confortable et me plaît.

— Elle est très jolie et elle lui va bien, intervient Selma, fidèle à elle-même.

Nous entrons dans une boutique de vêtements, les étagères débordent de tissus colorés et les cabines d'essayage sont pleines. Aliyah attrape une robe rouge éclatante et la montre à Selma.

— Tu devrais essayer celle-là, elle irait bien avec tes nouvelles chaussures.

Pendant que Selma essaie la robe, Leïla et moi regardons des hauts sur un portant. Elle en prend un, le regarde d'un air critique, puis le remet en place.

— Je me demande comment tu fais pour gérer le coffee shop toute seule, Naïla. Ça doit être épuisant.

Je hausse les épaules, un peu surprise par sa question.

— C'est du travail, mais j'aime ce que je fais. Et puis, c'est ma passion.

— Hmm, répond-elle distraitement, en fixant un autre vêtement. Tu sais, parfois je me demande si tu te rends vraiment compte de ce que tu pourrais faire d'autre. Tu as tellement de potentiel.

Son ton est neutre, mais je sens une pointe de quelque chose que je ne parviens pas à définir. Je n'en suis pas sûre. Avant que je puisse répondre, Selma sort de la cabine, rayonnante dans la robe rouge.

— Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?

— Magnifique ! s'exclame Aliyah en applaudissant.

Leïla acquiesce. Nous continuons notre tournée des magasins, et à chaque fois que je choisis quelque chose, Leïla trouve une manière subtile de critiquer mon choix.

— Tu es sûre de cette couleur ? Ça ne risque pas de te vieillir un peu ?

— Oh, ce style est tellement classique, tu devrais essayer quelque chose de plus moderne.

À un moment, nous tombons sur une boutique de lingerie. Aliyah et Selma se précipitent vers les ensembles colorés, tandis que je me dirige vers une section plus sobre.

— Naïla, tu es sûre de vouloir quelque chose d'aussi simple ? demande Leïla. Zephyr aime peut-être les choses un peu plus... sexy.

Je rougis légèrement. Je n'ai jamais discuté de ma relation avec Zephyr en détail avec les filles, jugeant que ces moments là ne les regarde pas forcément, mais son commentaire me met mal à l'aise.

— Je pense qu'il AIMERA ce que je porte, répliqué-je avec un sourire et en insistant bien sur ce mot dans l'espoir qu'elle comprenne le sous-entendu.

— C'est vrai, approuve Aliyah. Naïla sait ce qui lui va bien.

Nous continuons notre shopping, essayant des vêtements, riant et prenant des selfies. Pourtant, chaque fois que je commence à me détendre, Leïla trouve une nouvelle remarque à faire.

— Ce pantalon est mignon, mais il accentue un peu trop tes hanches, tu ne trouves pas ?

Je fronce légèrement les sourcils. Je suis fière de mes courbes, mais les commentaires de Leïla commencent à affaiblir ma confiance. Je décide de l'ignorer et d'apprécier le moment avec Aliyah et Selma.

Alors que nous passons devant une vitrine de chaussures, Leïla remarque soudainement une paire de talons aiguilles et se tourne vers moi.

— Tu devrais essayer ceux-là, Naïla. Ça te ferait des jambes plus longues et plus fines.

— Naïla est parfaite comme elle est, intervient Selma, une lueur de défi dans les yeux.

Je souris à Selma, reconnaissante pour son soutien. Nous entrons dans la boutique et je décide de suivre le conseil de Leïla, essayant les talons hauts. Ils sont magnifiques, mais je ne me sens pas à l'aise.

— Ils te vont bien, dit Aliyah. Mais si tu ne te sens pas bien dedans, ne te force pas.

Je hoche la tête et repose les chaussures. Leïla lève les yeux au ciel mais ne dit rien. Nous continuons notre journée, et je ne peux m'empêcher de remarquer que ses remarques ne cessent pas.

— Alors, Naïla, des nouvelles de Zephyr ? demande Aliyah en feuilletant un magazine.

Je rougis légèrement. Parler de Zephyr me rend toujours nerveuse, mais en même temps, j'aime partager notre relation avec mes amies.

— Oui, on a pu discuter la dernière fois. C'était vraiment bien.

— Oh, c'est génial, dit Selma en souriant. Il semble vraiment bien s'occuper de toi. En tout cas j'espère que notre numéro de la fois dernière le dissoudra de te blesser à nouveau.

Leïla fixe ses ongles, l'air désintéressé.

— C'est bien qu'il prenne soin de toi, dit-elle finalement. Mais parfois, il faut se demander si tout ça n'est pas trop beau pour être vrai.

Je suis surprise par son commentaire, mais je décide de ne pas y prêter trop d'attention, encore une fois. Après tout, elle peut avoir ses propres soucis.

À la fin de l'après-midi, je commence à me sentir légèrement agacée. Aliyah et Selma, trop absorbées par leurs propres essayages, ne semblent rien remarquer. Mais moi, je sens que quelque chose cloche.

Alors que nous nous dirigeons vers une dernière boutique, je décide de prendre les devants. Je me tourne vers Leïla.

— Dis-moi, Leïla, tu te sens frustrée en ce moment?

Elle me regarde, surprise, puis répond avec un sourire rapide.

— Non, tout va bien. Pourquoi cette question ?

— Je ne sais pas, tu sembles un peu trop intéressée à ma vie aujourd'hui.

Aliyah et Selma, réalisant soudainement que la conversation a pris une tournure plus sérieuse, se tournent vers nous. Leïla rit légèrement, mais son rire sonne faux.

— Oh, Naïla, ne sois pas parano. Je veux juste prendre de tes nouvelles comme je le fais avec Selma et Aliyah.

Je hoche la tête, mais le doute persiste. Peut-être que je me fais des idées, ou peut-être pas. Dans tous les cas, cette journée de shopping n'a pas été aussi innocente que je l'avais espéré.

Les jours suivants, je garde un œil attentif sur Leïla. Peut-être que notre amitié n'est pas aussi solide que je le croyais.

The Perfect BlendOù les histoires vivent. Découvrez maintenant