~ Chapitre 6 ~

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Paris, France

Chaque jour, à la même heure, Zephyr franchit la porte de mon coffee shop. Depuis qu'il travaille dans le quartier, il passe chaque fin d'après-midi. C'est devenu une routine que j'attends avec impatience, même si je ne l'avouerais jamais à voix haute. Aujourd'hui ne fait pas exception.

Je suis derrière le comptoir, remplissant les vitrines, quand je le vois entrer. Il porte son habituel costume, mais aujourd'hui, il a aussi un manteau noir, probablement à cause du vent froid qui souffle dehors. Nos regards se croisent et un sourire éclaire son visage.

— Salut, Naïla. Ça va ? me demande-t-il en s'approchant du comptoir.

— Salut, Zephyr. Oui, ça va. Et toi ? La vie d'investisseur, c'est comment ? je réponds en posant doucement la pâtisserie que je tiens.

— Ça roule. Toujours des visites et des négociations. Rien de fou, dit-il en haussant les épaules. Et toi, ça va ici ?

Je ris légèrement.

— La routine. Quelques habitués et des touristes paumés qui ne savaient même pas où ils allaient. Ils sont revenus au moins quatre fois pour demander leur chemin.

Il rit à son tour et je sens la chaleur de sa présence, comme une bulle de confort qui nous entoure.

Les premiers jours, nos conversations étaient hésitantes, comme deux étrangers qui tâtonnent pour trouver un terrain commun. Mais au fil du temps, une complicité s'est installée entre nous. Maintenant, nos échanges sont fluides, presque naturels, même si je reste toujours un peu réservée.

— T'as du temps pour discuter ? me demande-t-il, ses yeux brillants d'un éclat qui me fait toujours quelque chose.

— Oui, attends deux minutes. Installe-toi, je te rejoins tout de suite.

Je termine rapidement de ranger le comptoir et je le rejoins à notre table habituelle près de la fenêtre. De là, on peut voir les passants se presser dehors, leurs manteaux serrés contre eux pour se protéger du froid.

— Alors, ton projet de rénovation, ça avance? je lui demande en m'asseyant en face de lui.

Il hoche la tête, son sourire s'élargissant.

— Ouais, c'est un vieux bâtiment dans le quartier. J'ai réussi à convaincre les proprios de rénover au lieu de le vendre. Ça va être un gros projet, mais je pense que ça en vaut la peine.

— Ça doit être excitant de bosser sur un truc pareil.

— Ouais, ça l'est. Mais assez parlé de moi. Et toi, des projets pour ton coffee shop ?

Je réfléchis un instant, mordillant ma lèvre inférieure.

— J'aimerais bien organiser des soirées à thème, genre des lectures de poésie ou des concerts acoustiques. Je voudrais permettre à ces artistes de se faire connaitre. Mais je sais pas si ça marcherait.

— Franchement, c'est une super idée, Naïla ! Je suis sûr que ça attirerait du monde. Ton coffee shop a déjà une bonne ambiance, ça serait parfait.

Son enthousiasme est contagieux et je sens mon cœur battre un peu plus vite. Peut-être que je devrais vraiment essayer.

Les jours passent et nos conversations deviennent de plus en plus personnelles. Zephyr me parle de son enfance, de ses rêves, de ses ambitions. Je découvre un homme passionné, déterminé, mais aussi sensible et attentif. Il me fait rire avec ses anecdotes et me touche avec ses réflexions profondes.

— Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton travaille ? me demande-t-il un jour, alors que nous partageons un morceau de gâteau au chocolat.

Je prends un moment pour réfléchir.

— Je dirais que c'est le contact avec les gens. J'aime voir les habitués revenir, entendre leurs histoires, savoir que mon café est un endroit où ils se sentent bien. C'est comme une grande famille.

— C'est beau ce que tu dis, murmure-t-il, ses yeux plongés dans les miens. Je pense que c'est ce qui rend ton coffee shop si spécial.

Je rougis légèrement, détournant le regard.

— Et toi, Zephyr, qu'est-ce qui te motive dans l'immobilier ?

Il sourit, prenant une gorgée de son café avant de répondre.

— J'aime l'idée de donner une nouvelle vie à des bâtiments anciens, de créer des espaces où les gens se sentent chez eux. C'est un peu comme toi avec ton coffee shop, en fait.

Nous continuons ainsi, jour après jour, apprenant à nous connaître, à comprendre nos passions, nos peurs, nos rêves. Zephyr devient une présence constante et rassurante dans ma vie, un ami, un confident, peut-être même plus. Mais pour l'instant, je savoure simplement chaque moment passé avec lui, chaque conversation qui nous rapproche un peu plus.

Et chaque soir, en fermant le café, je me surprends à sourire, impatiente de le revoir le lendemain.

The Perfect BlendOù les histoires vivent. Découvrez maintenant