Chapitre II

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Le garde frappa à la porte, attendant l'autorisation pour entrer. Une voix, calme et assurée, se fit entendre derrière la porte : "Entrez." Le garde ouvrit la porte et fit signe à Kim de le suivre à l'intérieur du bureau.

La pièce était somptueuse, dominée par un large bureau en chêne massif sur lequel étaient éparpillées quelques paperasses. Derrière ce meuble imposant, assise sur une chaise de bureau noire, se trouvait Abigail Moncelino.C'était une jeune femme d'environ 1m60, ses cheveux d'un blanc éclatant contrastant avec la clarté de ses yeux bleus. Son regard était vif, presque perçant.

Le garde guida Kim jusqu'à l'une des chaises disposées face au bureau, et elle s'y installa, mal à l'aise sous le regard insistant d'Abigail. Cette dernière l'observa avec une lueur d'amusement dans les yeux, un sourire en coin apparaissant sur ses lèvres.

« Alors, c'est vous qui avez eu la malchance d'avoir une dette envers moi », déclara-t-elle d'un ton nonchalant, comme si la situation n'était qu'un simple divertissement pour elle. Kim resta silencieuse, ce qui fit hausser un sourcil à Abigail. L'absence de réponse ne sembla toutefois pas la perturber.

« Vous n'êtes pas du genre bavarde, n'est-ce pas ? » remarqua-t-elle d'un ton léger.

Agacée, Kim finit par répondre : « Pourquoi j'aurais une dette envers vous ? »

Abigail croisa les bras sur sa poitrine, un sourire narquois toujours accroché à ses lèvres.

« Eh bien, peut-être parce que vous avez perdu une somme d'argent considérable dans mon casino ? » suggéra-t-elle en haussant légèrement les épaules.

Kim leva les yeux au ciel, exaspérée. « Combien ? »

Abigail prit une fiche sur son bureau, la consulta brièvement avant de relever les yeux. « Il semblerait que vous nous deviez la rondelette somme de... 20 000 €. »

À cette annonce, Kim fixa la femme droit dans les yeux, répliquant sèchement : « Je ne peux pas vous payer. »

Le sourire d'Abigail s'évanouit, laissant place à un regard froid et impassible. « Vous voyez, c'est ce que nous appelons un problème. 20 000 €, ce n'est pas une broutille. »

Furieuse, Kim se leva brusquement de sa chaise. « Vous êtes riche, ce n'est pas ça qui va vous ruiner ! » Après avoir lâché ces mots, elle se dirigea vers la porte du bureau, déterminée à partir.

Mais Abigail se leva également, sa voix se durcissant. « C'est une question de principe, pas seulement d'argent. Les dettes doivent être remboursées. Votre insolence ne vous mènera nulle part. »

Elle contourna lentement son bureau pour s'approcher de Kim, son regard fixé sur elle. « Je ne pense pas que vous compreniez dans quelle position vous vous trouvez. Vous ne pouvez pas simplement partir comme ça. On ne plaisante pas avec moi, et encore moins avec la mafia. »

Kim l'ignora superbement, ouvrit la porte, et avant de sortir, lança : « Allez vous faire foutre. » Puis elle referma la porte d'un geste sec.

L'expression d'Abigail s'assombrit davantage face à cette insolence. D'un geste brutal, elle claqua sa main contre le bureau, irritée par l'attitude de la jeune femme

« Oh, vous allez le regretter. On ne s'enfuit pas de cette façon ! » marmonna-t-elle entre ses dents serrées.

À peine Kim avait-elle quitté le bureau qu'un des gardes fit irruption, visiblement perplexe.

« Tout va bien, mademoiselle Moncelino? Que se passe-t-il ? » demanda-t-il, la confusion marquant son visage.

Abigail tourna vers lui un regard encore plus dur. « Rien qui vous concerne pour le moment. Assurez-vous simplement qu'elle ne quitte pas le casino. »

Le garde hocha la tête en signe d'approbation, puis sortit du bureau pour exécuter les ordres.

Le MoncelinoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant