𝐲𝐢𝐫𝐦𝐢 𝐮̈𝐜̧.

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Lamine's pov


Tout avait commencé à s'effondrer bien avant ce moment précis, mais c'est là, dans cette rue sombre, que tout est devenu irréparable. Je me souviens de Leyla descendant de la voiture, le regard fuyant, comme si elle cherchait à échapper à une vérité qu'elle n'était pas prête à affronter. Mon cœur était lourd, partagé entre la douleur de la voir s'éloigner et la certitude que c'était pour le mieux. J'avais voulu lui parler, expliquer ce que Lisa avait dit, ce que ça signifiait pour nous, mais les mots étaient restés coincés dans ma gorge, comme une pierre que je n'arrivais pas à avaler.

Le bruit des chaussures de Leyla résonnait sur le trottoir, chaque pas s'éloignant un peu plus de moi, un peu plus de nous. J'avais envie de la retenir, de lui dire que tout pouvait encore s'arranger, que nous pouvions tout recommencer, mais une partie de moi savait que ce n'était plus possible. Trop de choses s'étaient passées, trop de secrets révélés, et à cet instant, tout semblait déjà perdu.

J'étais sur le point de démarrer la voiture, de la laisser partir et de me résigner à cette nouvelle réalité, quand j'ai aperçu un mouvement furtif dans l'ombre. Quelqu'un s'approchait de Leyla. Mon cœur a manqué un battement. Je n'ai eu que le temps de sortir de la voiture, d'ouvrir la portière en hâte, que la scène se déroulait sous mes yeux, comme au ralenti.

Un homme, vêtu de noir, avait surgi de nulle part, attrapant Leyla par-derrière. J'ai crié, sans même savoir ce que je hurlais, mes pieds s'élançant d'eux-mêmes vers elle. Mais je n'étais pas assez rapide. L'homme avait déjà plaqué un chiffon sur son visage, et en quelques secondes, elle s'était effondrée dans ses bras. J'ai senti la panique m'envahir, la peur viscérale de perdre celle que j'aimais plus que tout.

Je courais aussi vite que je pouvais, mon souffle se coupant, mon esprit envahi par des pensées chaotiques. Je ne savais pas qui était cet homme ni ce qu'il voulait, mais je savais que je ne pouvais pas le laisser l'emporter. Mes jambes brûlaient d'effort, mais l'adrénaline me poussait en avant.

Avant que je puisse l'atteindre, une ombre s'est jetée sur l'homme. C'était Hector, je l'ai reconnu à la dernière seconde. Il a frappé l'agresseur avec une telle force que ce dernier a lâché Leyla, qui est tombée mollement sur le sol. Mon cœur battait si fort que j'avais l'impression qu'il allait exploser dans ma poitrine.

Hector a pris Leyla dans ses bras, et je l'ai suivi, encore sous le choc de ce que je venais de voir. Il l'a emmenée vers un banc, la posant délicatement, comme si elle était faite de porcelaine. Je me suis approché, incapable de détourner les yeux de son visage pâle et immobile.

— Hector, est-ce qu'elle va bien? Ma voix tremblait, trahissant la peur qui me dévorait de l'intérieur.

Hector ne m'a pas tout de suite répondu. Il était trop concentré sur Leyla, essayant de la réveiller, murmurant son nom encore et encore. Je sentais mon monde s'écrouler. Tout ce que j'avais essayé de protéger, tout ce que j'avais tenté de sauver, était en train de m'échapper.

- Elle va se réveiller, a finalement dit Hector, mais il y avait une note d'incertitude dans sa voix qui m'a glacé le sang.

Je me suis agenouillé à côté de Leyla, prenant sa main dans la mienne. Elle était froide, trop froide. J'ai levé les yeux vers Hector, cherchant une quelconque assurance, mais lui aussi semblait désemparé, tout comme moi.

— C'est de ma faute, ai-je murmuré, plus pour moi-même que pour lui.

Hector m'a regardé, surpris. En mode , "Qu'est-ce que tu racontes?"

dos campos opuestos - 𝐋𝐚𝐦𝐢𝐧𝐞 𝐘𝐚𝐦𝐚𝐥 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant