𝐁𝐎𝐍𝐔𝐒 1

114 7 3
                                    



༺༻

Leyla's pov

Je me réveille en sursaut, ma tête lourde et mes paupières encore engourdies. Une lumière pâle filtre à travers les rideaux, et l'odeur stérile de l'endroit me frappe. Ce n'est pas chez moi. Pas non plus chez Lamine.

En essayant de bouger, une douleur intense jaillit dans mon ventre. Je grimace, portant ma main à la source de cette souffrance sourde. Mes pensées sont confuses, mais un détail me frappe brutalement : je suis... sans culotte.

— Comment ça se fait que je n'ai pas de culotte ?! criai-je, le cœur battant à toute allure.

Mon cri perce le silence de la chambre, et une silhouette se redresse brusquement dans le fauteuil à côté de mon lit.

La silhouette se retourne vers moi, les traits figés entre l'inquiétude et le soulagement.

Leyla ? Non... Leyla ! C'est toi, ma sœur ! murmure la voix familière, qui se casse presque.

Kenan. Mon frère, que je n'ai pas vu depuis des années. C'est bien lui. Avant que j'aie le temps de réagir, il s'approche et me serre dans ses bras, me tenant avec une force que je n'aurais jamais cru possible.

Un flot d'émotions monte en moi : de l'incompréhension, de la peur, mais aussi un soulagement que je ne saurais expliquer. Kenan est là, je suis en vie... mais où suis-je exactement ?

— Où suis-je ? demandai-je en essayant de réprimer les questions qui se bousculent.

Il me lâche enfin, prenant une grande inspiration avant de me répondre.

— Leyla, tu es à l'hôpital. Tu as eu un accident. Il faut que j'appelle Lamine, il m'a demandé de le prévenir dès ton réveil.

Lamine... Mon cœur rate un battement. Tout ce temps, il a été là ? Mais combien de temps, exactement ?

Kenan s'éclipse pour passer son appel, et me laisse seule avec mes pensées. La douleur dans mon ventre me ramène sans cesse à la réalité. Je baisse les yeux vers le drap et m'interroge, encore choquée de me retrouver dans cet état. Je n'ai toujours pas de sous-vêtements, et ce détail m'angoisse, mais avant même que je n'aie le temps d'aller plus loin dans mes pensées, une infirmière entre dans la pièce.

Elle me salue avec un sourire rassurant, un sourire qui semble dire : Tout ira bien.

— Bonjour, Leyla. Comment vous sentez-vous ? me demande-t-elle d'une voix douce.

Je me contente de lui répondre d'un léger mouvement de tête, encore trop confuse pour dire quoi que ce soit de plus.

Elle me tend alors un petit sachet transparent dans lequel se trouvent mes sous-vêtements soigneusement pliés. Je soupire, soulagée d'une manière presque ridicule.

— Merci, dis-je d'une voix faible.

Je m'efforce de m'asseoir pour les enfiler, mais chaque mouvement me coûte. Je prends une grande inspiration pour calmer la douleur et parviens finalement à remettre mes sous-vêtements, puis je m'allonge à nouveau, épuisée, le corps à la fois engourdi et douloureux.

C'est alors que la porte s'ouvre brusquement.

— Leyla ! s'exclame une voix que je pourrais reconnaître entre mille.

Lamine est là, et je sens mes yeux s'humidifier avant même qu'il ne s'approche. Il s'élance vers moi, et sans attendre, il pose ses lèvres sur les miennes avec une tendresse qui m'apaise instantanément. Ce simple baiser efface presque toutes mes questions et mes angoisses.

dos campos opuestos - 𝐋𝐚𝐦𝐢𝐧𝐞 𝐘𝐚𝐦𝐚𝐥 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant