L'Avocat Redoutable [𝐁𝐮𝐬𝐢𝐧𝐞𝐬𝐬𝐦𝐞𝐧 ᵗᵒᵐᵉ ²]

☏ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐

- Ça suffit Mathilde, tu m'épuises ! Pourquoi es-tu si obsédée par Tania ?

- Peut-être parce que je n'ai jamais accordé ma confiance à une femme aussi manipulatrice et avide qu'elle.

- Et quelle preuve as-tu de tout cela ?

- Tu me demandes de prouver les agissements dépravés de ta propre fiancée ? Pablo, es-tu à ce point aveugle pour ne pas voir que Tania te trompe ?

- Ça suffit ! hurle ce dernier en repoussant légèrement son amie qui chute au sol, attirant l'attention de tous les convives.

Humiliée par Pablo, Mathilde s'enfuit précipitamment du gala sans se retourner.

Pablo se sentait coupable d'avoir poussé Mathy de cette manière. Toutefois, il ne supportait pas qu'on parle mal de Tania, la femme de sa vie. À son tour, il s'excuse publiquement pour son comportement brutal avant de quitter les lieux à la recherche de celle qui était censée être à ses côtés.

Il y a quelques jours, Pablo a secrètement installé un traqueur capable de dénicher l'emplacement précis de sa bien-aimée au cas où.

Il avait cette étrange sensation que quelqu'un cherchait à nuire à Tania en raison de son statut social élevé. Il se rappelle à temps du capteur qu'il avait préalablement glissé à l'intérieur du téléphone de sa tendre moitié.

Sans perdre de temps, il prit le volant de sa range rover grise tout en activant l'application pour localiser précisément la position de sa bien-aimée.

Il fut surpris de découvrir que Tania avait passé tout ce temps dans un hôtel. Mêlant doute et curiosité, il démarra rapidement sa voiture en enfonçant l'accélérateur, tout en repensant aux avertissements de sa meilleure amie. Une fois arrivé sur place, il sortit précipitamment de son véhicule, se dirigeant presque instinctivement vers cet hôtel prestigieux où il avait réservé une chambre pour célébrer leurs retrouvailles.

La veille au soir, il lui avait remis la carte magnétique qui donnait accès à cette grande suite. Le pressentiment qu'il avait ressenti hier s'intensifiait alors qu'il avançait jusqu'à la réception de cet établissement hôtelier.

Les pas s'envolaient avec une légèreté presque palpable, mais une certaine pesanteur se faisait ressentir, ralentissant ainsi sa cadence.

Face à l'accueillante hôtesse, il lui fit part de son désir d'obtenir une seconde carte, précisant avec émotion que c'était sa bien-aimée qui détenait la première.

Charmé par le bellâtre, la ravissante blonde lui demanda tout d'abord de lui présenter une pièce d'identité avant de lui remettre avec courtoisie le pass. Sans perdre une seule seconde, il exprima sa gratitude chaleureuse envers l'hôtesse avant de regagner sa suite.

Le cœur de Pablo commença à tambouriner avec une intensité grandissante à mesure qu'il s'approchait de la chambre. Une sensation douloureuse enserra la poitrine de ce grand blond. Un sombre pressentiment persistait à s'installer au plus profond de son être.

Lorsque ses pieds se figèrent devant une imposante porte en bois blindée, arborant fièrement le numéro 4089 en chiffres d'or. Sans prévenir, il glissa la carte dans la serrure. Instantanément, la porte s'ouvrit, dévoilant un vaste salon.

À peine avait-il franchi le seuil de la pièce qu'il fut accueilli par des râles de plaisir et des gémissements de femme provenant de la chambre qu'il était censé partager avec Tania.

Le doute n'était plus permis, il savait maintenant que sa promise l'avait trahi avec un homme à deux semaines de leur mariage.

Avec les dernières forces qui lui restaient, il entra précipitamment dans la chambre et découvrit l'inimaginable. Tania chevauchait fermement les hanches de Pedro, celui qu'il considérait comme un ami. Leurs deux corps s'entremêlaient avec férocité et sensualité.

Les cris de plaisir de celle à qui il était prêt à tout donner le laissa stoïque. Cette scène, si irréelle à ses yeux, l'obligea à rassembler son courage pour affronter cette tromperie scandaleuse.

Pris par l'ironie de la situation, Pablo ria à gorge déployée ce qui interrompu les deux amants dans leur ébat. Les yeux remplis de haine et de larmes, l'avocat le plus réputé de New York fixa d'un regard noir les deux personnes qui comptait dans sa vie le poignardé de la plus vile des manières.

Sans perdre une seconde, il lui infligea un uppercut brutal en plein dans l'arcade sourcilière.

Ensuite, une série de coups s'abattirent sur le visage de l'amant de celle qu'il aimait avec passion.

Effrayée, cette dernière se rhabilla précipitamment et quitta la chambre d'hôtel comme si le diable lui-même se tenait devant elle.

Galvanisé par la colère, il continua à le frapper, à le marteler de coups jusqu'à ce que des bras le tirent hors de ce traître gisant sur le lit ensanglanté.

En tournant la tête, il réalisa qu'il s'agissait de son unique et véritable ami Juan, arborant une mine triste et sombre.

Il dévisagea Pablo pendant un instant prolongé avant de lui lancer d'un ton empreint de reproche :

- Que fais-tu donc, Pablo ? As-tu perdu la raison au point d'expédier cet abruti à l'hôpital ou à la morgue ?

- Il le mérite amplement ! Je l'ai surpris en flagrant délit avec cette femme de petite vertu, celle-là même qui se prétendait ma fiancée, en train de batifoler dans cette luxueuse suite que j'avais réservée pour elle, cette dévergondée ! Cracha Pablo, ses yeux injectés de colère. C'est une raison suffisante pour l'enterrer vivant !

Juan laissa échapper un soupir d'exaspération avant de répondre d'une voix lasse :

- Pablo, sérieusement, crois-tu que je te laisserai aller en prison pour ce misérable qui gît sur ce lit ? Sache que jamais je ne te permettrai de gâcher ta vie pour des êtres aussi insignifiants que ces deux vautours.

- Je le sais et je t'en suis reconnaissant, mon ami.

- Alors viens avec moi.

- Où ça ? demanda son ami d'un air sceptique.

- Chez Mathy, quelle question !

- Il vaut mieux que tu y ailles sans moi !

- Et pourquoi donc ?

- Parce que je lui ai causé trop de peine et je réalise qu'elle avait raison sur toute la ligne.

- C'est une raison de plus pour que tu t'excuses auprès d'elle. Tu sais très bien qu'elle ne te fera jamais la tête trop longtemps.

- Très bien, je te suis.

Les deux amis quittèrent la chambre d'hôtel avant de monter à bord de la Range Rover de Pablo. Assis du côté passager, Juan appela son chauffeur personnel pour lui demander de rentrer à la maison, puis raccrocha.

Pablo reprit sa place de conducteur et démarra le véhicule jusqu'à arriver chez leur meilleure amie.