𝒸𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝓉𝓇𝑒𝓃𝓉𝑒-𝓈𝒾𝓍

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nda : 12 000 mots. même règle comme toujours, le premier qui me dit que c'est trop court, je l'attrape.
sinooon merci aux deux personnes qui ont pris généreusement le temps de me relire ce chapitre pour vérifier qu'il fonctionnait. Je vous laisse vous annoncer dans les commentaires si vous en avez envie, ou ne pas le faire dans le cas contraire mais merci encore !!
c'est grâce à ces deux personnes que je poste aujourd'hui et pas demain 🥳
Bonne lecture !! (clara cette fin de chapitre est pour toi)







"— Je pense qu'il est trop tard pour des excuses ?
— Jamais.
— Je suis tellement désolée."

— V pour Vendetta, James McTeigue, 2005

















𝒩𝑜𝓇𝒶𝒽





𝕵e relisais la même ligne de cours en boucle.

Ç'aurait pu être un signe que j'avais assez révisé pour aujourd'hui... mais je venais tout juste de m'y mettre.

Il ne devait pas être plus tard que onze heures du matin. La rosée fraîche avait déserté le terrain il y avait de ça déjà quelques heures. Le soleil tapait agréablement sur mon crâne et il n'y avait plus une seule once d'humidité. Vêtue d'un caleçon et d'un débardeur, j'espérais prendre de jolies couleurs pour m'épargner ce reflet cadavérique que j'avais croisé dans le miroir au réveil.

La discussion d'hier avec Asia m'avait laissé un goût d'inachevé, parce qu'elle avait réveillé en moi un espoir que je croyais mort. Il me manquait quelque chose. Une fin de discussion, un accord, des excuses.

Ça occupait bien trop mes pensées au point de m'empêcher de travailler.

Une faible colère lui était encore destinée, mais la nuit avait porté conseil et elle avait enfin admis qu'elle aurait dû me ramener ici plutôt que d'assouvir son désir de vengeance.

Pour la première fois, elle avouait qu'elle aurait dû me faire passer en premier. Que j'aurais dû être sa priorité.

— On m'a dit que j'allais te trouver là.

La présence d'Asia ne me surprit pas. J'étais dans son havre, après tout. Et lorsque je m'étais installée là ce matin, j'avais espoir qu'on puisse reprendre la conversation là où on l'avait arrêtée. Ce qui m'étonna toutefois c'était qu'elle tenait deux boissons en main. Un café et une limonade.

— Tu veux que je parte ?

En guise de non, elle me servit la limonade sur mon banc et alla s'asseoir sur le sien, en face.

— Je t'ai pas revu, après notre discussion d'hier. C'était quoi, le boulot que t'avais à faire ?

— Pas grand-chose. On a un dîner ce soir.

— Sérieux ?

Avec tout ce qu'il s'était passé entre elle et moi, j'avais fini par omettre tout le désastre autour de nous, et la raison de ma présence ici.

Sérieux, oui. On mangera dans un restaurant privé de la ville. Tu n'es pas forcée de sortir les robes de gala.

— Ok. Bien. Qu'est-ce que... est-ce que je dois savoir quelque chose sur le lieu ou les gens, avant d'y aller ?

𝐀𝐁𝐘𝐒𝐒𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant