𝒸𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝓆𝓊𝒶𝓇𝒶𝓃𝓉𝑒

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disclamer : tous les évènements et personnages du récit sont bien évidemment fictifs. Les lieux s'inspirent du réel et bien que le 910 Live soit un établissement ayant existé, sa description ainsi que les actions qui s'y dérouleront dans les prochains chapitres sont entièrement tirées de mon imagination.

















𝒜𝔰𝔦𝔞



— Il y a le club dans lequel ils se rejoignent souvent, sinon ? proposa Shane.

Alité pour un bon moment, je me retrouvai à devoir arpenter le sol de sa chambre si je voulais lui demander conseil. Pendant que je faisais les cent pas devant son lit, mon bras droit demeurait allongé sur celui-ci.

— Encore un truc que je vais adorer, soupirai-je de dépit.

Shane ricana.

— C'est au 910 Live qu'ils vont, m'informa-t-il en feuilletant ses archives virtuelles, l'ordinateur sur ses jambes.

— C'est pas fermé, comme club, ça ?

— Officiellement, oui... officieusement... pas vraiment, sourit-il avec malice.

— Je vois. Dis à Salim de me trouver quel soir Maverik et Lenny s'y retrouvent.

Il acquiesça, acceptant l'ordre.

Je tournai les talons sans un mot de plus et ouvris la porte. Trop vivement peut-être, car une jeune femme manqua de me rentrer dedans. Elle sursauta dans un cri aigu et tenta de se protéger de l'impact en approchant ses deux mains de mon ventre pour me freiner. Je saisis fermement ses poignets et l'en empêchai.

Ses immenses yeux noisette se relevèrent sur moi.

— Salut, lâcha-t-elle, un brin intimidée. Désolée, ajouta-t-elle en jetant une œillade à ses poignets immobilisés par mes mains.

Je la relâchai et fis un pas sur le côté.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Je voulais voir Shane.

— J'suis là ma puce, entre ! Viens voir le malade, j'me fais chier.

Je levai faiblement les yeux au ciel et enfonçai mes mains dans mes poches de pantalon.

D'un bref regard, je balayai la silhouette de Norah qui me fixait encore. Un peignoir était ouvert sur son maillot de bain et elle sentait le monoï et la crème solaire. Je détournai le regard et m'avançai vers l'escalier :

— Referme ton peignoir, s'il te plaît. Et sois prête pour onze heures.

— Pourquoi ?

— Tu voulais pas passer voir Adeline ? dis-je, dos à elle.

Et je m'éclipsai dans les jardins sans attendre la réponse.

Je ne savais pas où j'allais mettre les pieds en m'initiant aux activités nocturnes de Maverik et Lenny, mais il était temps de passer la seconde. De les confronter. De leur coller au cul. De les secouer.

Il me fallait des réponses. Ou au moins une piste.

Je supportais de moins en moins cette attente latente, celle où le temps passait en attendant la prochaine attaque. Je savais qu'elle allait arriver et je ne voulais pas savoir qui allait être la prochaine victime dans mes équipes.

Le corbeau était un présage de mort, dans l'imaginaire commun. J'avais choisi ce symbole pour qu'on me craigne, me délectant des rumeurs infâmes à mon sujet afin qu'on me foute la paix, mais quelqu'un ne se souciait guère du danger et m'arrachait les plumes, une à une.

𝐀𝐁𝐘𝐒𝐒𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant