Coincé Dans Minecraft

Chapitre 8

Nos blocs de sable fin récupérés sur la plage n’étaient même pas tous rassemblés. Je les ai donc pris avec délicatesse pour les assemblés. Je trouvais cela très satisfaisant.
Il ne nous restait pas grand-chose à manger, et pas non plus beaucoup d'outils, nous n'avions que quelques blocs de pierre, mais ceux-ci, était précieux. Nous n'avons pas eu le temps d'aller en chercher dans une mine ou dans une grotte.
Je ne me rappelais pas que ce soit si dur d'avoir de la pierre lorsque je jouais depuis mon PC dans le monde réel.
En revanche, les bloc dont nous ne manquions sans doute pas, était la terre. Surtout que dans notre cas elle était tous éparpillés dans le coffre.
Tout comme le sable, je les attrapais pour les assembler.
Puis je pris tous les items dans mes bras pour les déplacer afin de les trier, mais, des outils que je n’avais pas bien agripper tombèrent sur le sol avec fracas.
Le bruit de ce petit carnage que je fixais des yeux, hébétée, percutant le sol suffit pour réveiller Thomas en sursaut. En sortant son épée, il s’exclama,

-Qu’est-ce qu’il se passe ?!! Des zombies sont entrés ?!

Il me fis sursauter et je lâcha tous les items qu'il me restait par terre.
Il fixa alors le désordre avant de lever les yeux vers moi puis continua.
C'est toi qui a fait ce désordre ?
Je ne savais pas quoi répondre. Fallait-il que je rigole ou que je sorte une hache ?
-
Si tu veux vraiment savoir qui a fait ce désordre par terre, tu vas réfléchir à qui a hurlé en plein milieu de la nuit tellement fort que plusieurs items sont tombés. Répondit-je.

Puis, sans comprendre il demanda,
Mais je ne peux pas hurler tellement fort que…

-J'étais en train de ranger et tu m’as surprise !!! Dis-je en lui coupant la parole.

-Ah ! Oups, excuse moi. Dit-il.
-C’est pas grave mais du coup tu veux m’aider maintenant que tu es réveillé ? Répondis-je en sachant ce qu’il essaiera de faire..

-Euh.. Tout à l’heure tu m’as fait penser a quelque chose qui pourrait nous être utile ! Dit-il pour échapper à ma question, tout en prenant son air sérieux.

-Quoi ? Tu crois qu’on pourrait empoisonner les monstres avec ma délicieuse soupe ? Demandais-je, un peu honteuse de ma proposition culinaire de tout à l'heure.
-Hum non, la potion poisson fait office de régénération pour les zombies et les squelettes !
-Quoi ?! Tu ne m’as jamais dit ça ! Répondit-je, étonnée.

-Je crois que si, mais ce n'est pas ce que je voulais dire. Il continua sa phrase comme si j’étais déjà d’accord.

-On cueillera plusieurs marguerites. Comme ça on pourra cuisiner de vraies soupe de régénération ! Ça nous sera super utile ! Fini-t-il.

Je trouvais cette idée très bonne.

-D’accord, c’est vrai, ce sera hyper utile si on veut battre l’ender-dragon !

Quand je finis cette phrase, nous eurent tous deux un frisson qui nous traversa la colonne vertébrale. Nous avons failli mourir, et maintenant je parle du dragon qui peut nous frapper et nous envoyer à 40 blocs de haut en soufflant de l’acide. Je repensais à la phrase que j’ai prononcé le premier jour, « d’accord on tuera le dragon ». Nous ne parlons plus. J’étais angoissé et je suppose que Thomas aussi, sûrement encore plus que moi d’ailleurs. Les défis seront plus grands que se qu’on a connu, pas comme graver la Tour Eiffel sans ascenseur (c'était pourtant assez difficile). Pourquoi sommes nous tombés dans ce jeu vidéo devenu réalité ? Les mêmes questions du début nous montaient à la tête, en ramenant cinq autres avec chacune d’entre elles. Est-ce que j’ai eu un accident à cause d’une explosion nucléaire ? Est-ce que je suis en train de délirer ? Je n’avais pas l’impression, mais si seulement nous savions ne serait-ce que le « pourquoi » ou le « comment » de notre situation.
Pour interrompre ce moment de stress et d’angoisse qui commençait à prendre de l’ampleur, je repris ma question du début.
-
euh.. du coup, tu m’aide à ranger ?

Thomas me regarda. Il venait de perdre son plan pour me distraire et oublier l’activité du rangement. Il accepta, malgré lui, et nous ramassèrent les objets sur le sol. Mais, bizarrement, il ne se plaignait pas. On dirait que, tout comme moi, il trouvait assez satisfaisant de rassembler les objets en les rejoignant. Surtout que cela produit un bruit comme un petit « Pop ». Je trouvais cela beaucoup mieux qu’un Pop-it. Je pense que ce serait une sorte d’anti-stress. En tout cas, je ne crois pas qu’on en trouvera dans ce monde…