Sous l'éclat d'un ciel immensément bleu, où le soleil dispensait généreusement son or vivifiant, le voilier de Faby dansait avec grâce sur l'azur des Bahamas. Comme une plume portée par la respiration du monde, la proue du Siren's Whisper fendait les flots émeraude, traçant un sillage éphémère dans l'eau cristalline. Les voiles, telles les ailes déployées d'un albatros majestueux, capturaient les murmures du vent, propulsant l'embarcation dans une chorégraphie céleste, orchestrée par les caprices des brises marines.
À bord, le silence régnait en souverain, interrompu uniquement par l'harmonie des éléments : le clapotis des vagues contre la coque, le chuchotement du vent et, parfois, le cri lointain d'un goéland. Le monde de Faby, si souvent rempli de rugissements mécaniques et de tensions palpables, s'était mué en un sanctuaire de tranquillité, un royaume où l'heure n'était plus à la haute compétition, ni même au tir de précision, mais à la sérénité retrouvée.
Le Siren's Whisper était plus qu'un simple bateau... D'abord, il constituait un formidable moyen d'évasion, alliant puissance, confort et élégance. Ensuite, il s'avérait être le remède d'un ressac intérieur, celui d'une femme prise dans un perpétuel bouillonnement.
Allongée sur un transat en teck lustré, elle s'adonnait à une contemplation admirative de son ventre plat et musclé, fresque vivante de sa force et de son acharnement. Ses doigts, agiles explorateurs, glissaient sur la peau dorée, suivant les contours des abdominaux dessinés par des heures d'entraînement sans merci. L'ombre d'un sourire ourlait ses lèvres tandis qu'elle savourait la douce caresse du soleil, charmant complice de son triomphe physique.
A la barre du voilier, le marin d'un jour, Gregor, peinait à gouverner le Siren's Whisper avec la même aisance que sa commandante. Sa prise, malhabile, ses gestes, hésitants ou brusques, contrastaient avec la fluidité et la précision de Faby. Elle, depuis son trône improvisé, ne manquait pas une occasion de pimenter cette leçon de voile de commentaires piquants, enveloppés d'un rire moqueur qui résonnait au-dessus des flots.
– N'ayons pas peur d'un peu de houle, cher Gregor, lançait-elle d'une voix où l'amusement flirtait avec la condescendance. Lorsqu'on fait le choix de l'aventure, on se doit d'être fort !
Sa remarque fut ponctuée par une rafale qui vint tester les capacités du jeune homme. Les voiles s'enflèrent d'un coup, tiraillant la barre et déséquilibrant le géant maladroit.
– Respecte la mer, mais ne la laisse pas te diriger, dit-elle en émergeant de sa paresse solaire et en le fixant durement depuis ses lunettes fumées. Tu dois la dominer, lui montrer qui décide du cap.
Ces mots n'étaient pas seulement des conseils de navigation, ils étaient l'écho de sa philosophie de vie.
– Gregor pas connaître voile, avoua le géant.
– Gregor, préférer sexe ! s'exclama-t-elle, moqueuse.
Sans aucun avertissement, elle se leva, ou plutôt s'envola, et s'approcha de lui, avec l'appétit du requin fondant sur sa proie. D'un geste taquin et sûr, elle laissa sa main caresser le dos musclé du géant, la fit glisser voluptueusement sur les fesses, les hanches, le ventre et le pubis, avant de l'immiscer lentement sous l'étoffe du short. Elle y plongea profondément, revendiquant bientôt une possession insolente, affirmant son pouvoir total sur cet homme qui n'était plus qu'un d'objet de désir.
Le frisson qui parcourut l'échine de Gregor révéla un mélange de surprise et d'émoi silencieux, illustration parfaite de la dynamique de force et de séduction qui unissait ces deux êtres. Faby, amusée par son audace et ravie de son effet, était désormais toute plaquée contre le dos du garçon, le corps tendu comme une corde, en alerte.
VOUS LISEZ
Je t'aurai au tournant
Mystery / ThrillerFaby, l'ange noir de la Formule 1 est une saga, un thriller dans le milieu de la course automobile. Le premier tome, Je t'aurai au tournant, raconte l'ascension fulgurante de Faby, une jeune pilote déterminée à bouleverser l'ordre établi dans la F...