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en rentrant de saint-cyr, j'ai eu le droit de finir ma journée plutôt que de revenir pour trente minutes, sur mon lieu d'alternance. quelle grâce.

on a bien pu discuter nassim et moi à l'aller et au retour. bien assez pour apprendre qu'il côtoie une meuf en ce moment, alors le mail en favoris est plus d'actualité. je vais le trouver beau encore plus dans mon coin, comme je l'ai toujours fait, maintenant qu'une fille est sur le dossier et ça sera mieux comme ça.

en y repensant, j'ai bien de la chance d'avoir des collègues de mon âge, dans les mêmes délires que moi. sans ça, je passerais les trajets pour déplacement dans un silence sûrement pesant, sans discussions intéressantes ou partages de playlist.

là c'est pas le cas, parce qu'on s'entend vraiment bien et que ses goûts musicaux rejoignent grave les miens.

nan vraiment, si la rh recrutait seulement des véronique et jonas, j'aurais beaucoup plus de mal à kiffer mon taff. mais là, entre nassim, moha, malo et les quelques daronnes sympas, je suis bien tombée.

donc libération permise, je marche jusqu'à mon appart parce qu'il fait beau, les écouteurs dans mes oreilles, ravie d'avoir quitté plus tôt pour profiter un peu.

y a pas meilleur temps pour écouter du dabeull ou beautiful de damso que celui-ci. les arbres sont en feuilles, les arbustes en fleurs et le ciel, bleu.

alors, dans mes pensées, je déambule dans la ville, à la recherche de chaque détour qui pourrait éterniser ma balade.

mais, une fois arrivée dans le quartier de mon appart, je me fais interpeller de loin, par un des potes de mathieu.

ormaz, vu que ma mémoire est toujours aussi peu défaillante.

— wesh, ça va pomme ?

je retire un de mes écouteurs, lui répondant que tout roule, en espérant que lui aussi.

— ça baigne. tu vas où comme ça ? demande-t-il

je lui montre l'immeuble dans lequel je vis. il s'est peut-être pas rendu compte d'à quelle rue il était déjà rendu, avec son casque posé sur ses oreilles et son regard distrait.

la musique, ça emporte trop loin parfois.

— chez moi, hein, souris-je

— wesh, j'suis un ouf, j'avais zappé que c'était là. pourtant, sah, j'viens tous les jours quasiment.

alors, vu qu'on sait qu'on va clairement au même endroit, à l'immeuble et l'étage près, on discute vite fait de notre journée, en montant les escaliers ensemble.

— tu veux passer ? demande-t-il

je secoue les mains, ayant aucunement envie de m'imposer chez le voisin, sans qu'il soit au courant.

GALAHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant