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comme à chaque fois que je balance mon prénom, mes auditeurs sont ou moqueurs ou fan ou stupéfaits de l'existence de gosses qui s'appellent comme ça.

— genre comme les pommes du franprix ?

et ormaz a choisi d'être un auditeur moqueur.

— on me l'avait jamais faite celle-là, ironise-je

— sérieux ? s'étonne-t-il

il m'a prit premier degré, ça doit être l'alcool qui joue. sinon, c'est vraiment pas une lumière.

gala la variété de pomme, c'est malheureusement connu de tous.

— bien sûr qu'on m'l'a déjà sorti ! j'ai eu le droit à tout ce qui est possible et inimaginable en rapport avec les vergers.

— dicte, que j'm'inspire.

— je te donnerais pas à manger ormaz. creuse tout seul.

il cherche dans sa mémoire, préférant finalement me dire qu'il aura toutes les occasions pour me trouver d'autres surnoms inédits d'ici là.

il a de l'espoir. j'ai 21 ans de vie derrière moi et l'impression que la liste est déjà épuisée.

alors je détourne mes yeux d'eux pour les poser sur la brune aux yeux bleus, qui vient de se rapprocher de moi sur le canapé sur lequel ils m'avaient fait de la place quelques minutes plus tôt. sûrement par pitié, face à la gêne qui grimpait en moi lorsque j'ai balayé le salon du regard à la recherche d'une place et qu'il y en avait aucune.

deux secondes de plus et je rentrais chez moi, leur timing a été bon.

— j'trouve ça très beau. les écoutes pas, ils sont mauvaises langues. et ormaz a déjà assez d'imagination pour t'inventer milles et un jeux de mots nuls, en plus.

— merci, souris-je franchement, de toute façon, j'accorde pas beaucoup de crédit à ce qu'ils me disent. galah c'est stylé, donc tu peux aller te faire voir molard, parle-je plus fort à son attention

entre temps, j'ai su que ormaz était en fait un surnom de moctar. c'est pour ça que je me permets de comparer son prénom à un condensé de morves.

— oh pomme, c'est petit ça !

— petit genre, haut comme trois pommes ? enchérit assaf

— voilà, qu'est-ce que je disais, ricane mon alliée

je l'accompagne dans son rire. s'ils s'y mettent à deux pour me terminer, je suis pas tranquille. ils ont l'air inépuisables.

— et toi, t'es une incruste ou tu les connais bien ? la questionne-je

GALAHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant