PLK
- arrête avec ta guerre de voisinage, galah. on sait tous que tu peux pas te passer de moi.
elle pouffe en roulant des yeux, pendant que je souris, fier d'avoir misé juste.
- n'importe quoi. c'est monnaie courante les mensonges chez toi ?
- na...
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alors que je tire une à deux taffes sur le petit spliff d'ormaz, toujours installée sur le canapé, mathieu revient de sa pièce secrète avec son ordi.
j'ai pas décampé, m'étant laissé convaincre par le second degré de ses propos et la douce perspective de finir ma journée sur une meilleure note que toute seule, vu que j'avais rien de prévu et que malo est chez une de ses potes qui est pas la mienne.
trahison, concevons-nous le.
donc une heure après avoir évincé l'incident de mon esprit, je suis encore chez lui à leur tenir compagnie. c'est chill, j'apprécie, alors je m'en prive pas. ormaz est trop bon délire pour ça.
— du coup tu peux m'aider ? me dit-il, maintenant planté devant nous
je comprends pas bien où il veut en venir, alors je le lui demande, en redonnant le joint à moctar qui souhaite passer un coup de fil sur le balcon.
— le beau mail, répond-il
je joins finalement les deux bouts, en me rappelant de nos sms échangés plus tôt dans la journée. il a raison, il m'a sous la main, autant qu'on fasse ça aujourd'hui.
— aaaah, faut te suivre toi. mais oui, pas de soucis. donne.
il s'installe sur un bout du canapé, son ordi maintenant sur les genoux, en configurant deux trois trucs.
— j'contacte des maisons de disques, des labels, en ce moment, t'as vu. et j'voudrais que tu m'donnes ton avis sur mes mails, parce que je suis grave guez dans ça. j'sais pas faire de phrases sans fautes d'orthographes ou de syntaxe genre.
ses messages me le prouvent ... je le crois les yeux fermés, je le prends même au mot.
sauf que c'est pas un truc dont on peut ouvertement se foutre ou qu'on peut juger, si la personne souhaite faire des efforts pour améliorer ça. donc je vais faire aucune réflexion qui le mettrait mal à l'aise.
à l'oral, c'est parfaitement fluide de discuter avec lui, je lui tiens pas rigueur de ses problèmes de communication par sms du coup. ça passe après, même si ça reste à prendre carrément en compte, dans le monde professionnel.
et entre nous, c'est le monde privé, alors mes exigences sont pas liées à l'orthographe. y a pas lieu que j'en ai d'autres pour l'instant non plus d'ailleurs. c'est le voisin, pas mon mec.
— ouais, fait-moi lire.
— au pire, t'sais quoi, si y a des tournures éclatées, reformule en faisant des aussi belles phrases que toi, ok ?
je relève les yeux vers lui, étonnée.
— tu m'dis ouvertement que je suis belle maintenant ?
— c'est pour t'amadouer et que tu fasses tout ton possible pour me sortir un mail pète sa mère. crois pas ...