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j'approche de ma porte d'entrée en me frottant les yeux, à peine réveillée. j'ai même pas eu le temps de checker l'heure sur mon téléphone mais le noir dans lequel est plongé mon appart–alors que les volets sont pas fermés–m'amène sur la piste qu'il doit être bien tard.

depuis que je suis ici, je découvre les joies du voisinage. c'était plutôt calme dans mon ancien appart, y avait pas un loup. j'ai même rencontré mon ancienne voisine mitoyenne qu'au moment de mon déménagement, puisque j'avais été trop bruyante pour qu'elle se taise.

et là, j'ai déjà eu la visite de quatre de mes voisins pour du sel, un sac poubelle, un oignon et trois-cent grammes de farine. en l'espace de large moins d'un mois.

alors, quand je découvre dans l'œil-de-bœuf, une silhouette qui me rappelle celle de celui qui vit à mon étage, je suis un peu soulagée.

parce que, y avait quand même l'éventualité que ça soit un cambrioleur qui veuille pénétrer chez moi en plein middle de la night, plutôt qu'un voisin.

enfin, je pense qu'il aurait pas jugé bon de sonner, lui pour le coup.

en tout cas j'imagine que c'est pas pour vider mes placards que mathieu squatte mon paillaisson. il m'a pas l'air cuisinier amateur ou fin gourmet.

surtout que le nombre de uber eat qui sonnent à mon interphone plutôt qu'au sien est beaucoup trop élevé pour que j'estime qu'il kiffe cuisiner de lui-même. une fois tous les deux jours et ça a commencé avant qu'on se présente l'un à l'autre.

... enfin, que je déboule chez lui comme une voisine excédée par le train de vie nocturne de son voisinage.

à tout moment quand même, il s'est trompé sur l'appli en mettant 30 au lieu de 30 bis et ceci expliquerait cela.

mais je décide de lui ouvrir sans spéculer plus sur la raison du défilé uber eat qui s'offre à moi chaque semaine. la lumière du couloir vient juste de s'éteindre face à son immobilité et mon manque de réactivité. si je veux pas qu'il rebrousse chemin bredouille, c'est le moment que j'agisse.

— tiens, mathieu, bonsoir.

— ah, salut. je te dérange ?

— pour être honnête, un peu ... c'était pour quoi ?

— un tir bouchon.

j'ai en visu celui en forme de piment qui doit traîner dans mon pot à ustensiles, alors en ouvrant ma porte un peu plus grand, je l'invite à entrer pour qu'il reste pas planté là pendant mes recherches.

après tout, il voulait aussi voir les agencements de mon appart, la dernière fois. ça sera chose faite.

—wesh, c'est cool de ouf chez toi.

GALAHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant