PLK
- arrête avec ta guerre de voisinage, galah. on sait tous que tu peux pas te passer de moi.
elle pouffe en roulant des yeux, pendant que je souris, fier d'avoir misé juste.
- n'importe quoi. c'est monnaie courante les mensonges chez toi ?
- na...
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à peine arrivé, il se fait déjà acclamer comme un joueur de foot parce que ses potes sont tous foncedés ou trop refaits de le voir.
moi, je me contente de l'observer, en retrait et en retenant malo de déjà aller à sa rencontre.
sur toutes les personnes présentes ici, on est pas les seules à qui il voudrait parler, faut le laisser atterrir, c'est le minimum.
— il est plus beau que sur les photos du facebook de sa mère, constate-t-elle
je checke autour de nous–le pompon serait que quelqu'un sache qu'on s'est renseigné à ce point à son sujet depuis que j'ai envoyé le nom-prénom de mathieu à malo, en fin d'aprem. heureusement, aucun calcule ce qu'on dit, le secret est gardé.
— en même temps il était au collège dessus.
il a pas la même frimousse en tenue de foot u13 sous nikon coolpix, qu'en petit sweat puma avec une vingtaine d'années entamée, sous vision humaine.
en plus, il est particulièrement frais ce soir. bien plus que quand je l'ai quitté cet aprèm. même si, j'imagine que mon avis est biaisé par l'enthousiasme de le voir débarquer ou par les effets du joint que j'ai à demi consommé.
... parce que je l'ai jamais pensé aussi fort, depuis que j'ai déboulé chez lui comme une folle.
et au moment où il s'approche de nous pour nous saluer, il pose d'une lenteur extrême ses lèvres sur chacune de mes joues, sa main sur mon bras, comme si on s'était pas vu plus tôt dans la journée.
carrément, j'ai même le temps de sentir vite fait l'odeur sur son col de sweat. et j'en conclus qu'il a autant bombardé pour venir que sur les pchits de parfum.
— malo, du coup ? demande-t-il, lorsqu'il a fini de lui taper une bise aussi
au coup d'œil qu'elle vient de me lâcher, je sais qu'il vient de marquer un gros point. mais bien sûr, il lui en faudra un peu plus s'il veut avoir la meilleure pote dans la poche.
— exact. et toi t'es le maxeur qui respecte pas son voisinage et mamie monique ?
il pouffe de rire et moi aussi, en mettant ma main sur ma bouche.
l'abus. heureusement, il a pas l'air de mal le prendre. en même temps, ça serait détourner la réalité.
— appelle-moi plutôt polak.
puis, il pointe son doigt dans ma direction en se rapprochant de moi, les yeux plissés et le sourire aux lèvres.
j'ai seulement le réflexe de sourire également et de reculer à mesure qu'il avance, son doigt toujours armé contre moi. du coup, on se retrouve un peu plus loin de malo et je calcule plus tellement ce qui m'entoure.
