|| 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟐 ||

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BLYTHE

Allongé sur le lit, je regarde le plafond. Les détails n'y sont pas au rendez-vous. Cela fait maintenant une dizaine de minutes que Léonora est partie. Décidément, la situation lui dérange vraiment. Je pari quinze dollars qu'elle a essayé de négocier pour avoir une chambre avec deux lits. Et cela se confirme quand j'entends la porte claquée et des jurons dans une autre langue.

— Alors, tu t'es calmé ? réclamais-je de savoir, sachant pertinemment la réponse.

Je m'assis sur le matelas, remarquant le visage enragé de Léonora. Mission « je fais chier Léonora » accomplie.

— J'ai l'air d'être calme, enculé ? L'autre connasse dit que les chambres à deux lits et plus sont prisent.

Alors, c'est qui qui avait raison ? Sur mes lèvres naît un sourire moqueur face à son irritation. J'ajoute une autre phrase, plaçant mes mains derrière moi sur le matelas.

— Ok, j'ai ma confirmation.

Avec un pas rapide, elle prend son sac et l'emmène dans la salle de bain. Je vois que mademoiselle à du caractère quand elle le veut.

LÉONORA

J'ai envie de l'étrangler, de foutre son putain de sourire dans sa gorge. Il va voir qu'il ne faut pas faire chier une Avellino, cet enfoiré. Assise sur la toilette, je reçois soudain un appel sur mon portable. C'est mon père. Qu'est-ce qu'il veut celui-la ? J'accepte l'appel, mettant mon téléphone contre mon oreille. Rare sont les fois où il m'appelle pour savoir comment je vais.

— Laisse-moi deviner, une mission ? devinais-je dans un ton irrité mais essayant de rester respectueux.

Exactement. Je n'ai pas le temps de t'expliquer, donc je t'envoie une adresse. Des associés t'expliqueront la situation et ce que tu dois faire. À plus tard, Nora, me souhaite de manière neutre mon père pour ensuite raccrocher.

Je soupire, fermant mes paupières tout en pinçant le bout de mon nez. Pourquoi est-ce qu'il doit avoir besoin de mon aide alors que celui-ci pourrait bien donner une mission à un de ses hommes ? Je veux dire, en tout, mon père compte environ 10 000 associés et plus à travers l'Amérique. En plus, je suis en pleine lune de miel.

Ma théorie est qu'il trouve ses hommes tellement cons. Peut-être que c'est la raison, vu la fois où ils devaient garder une cargaison importante de cocaïne et que le colis fut voler sous leur yeux. Pourtant, ceux-ci n'ont pas bougé, et Carlos les a puni en les flageolant un par un. Tandis que je reprends mon calme, pakshet cogne contre la porte. Voir sa gueule me donnera l'effet d'un sac de boxe que j'aimerais bien déglinguer si je sors de cette pièce.

— Eh bien, je vois qu'on ne se fait pas respecter par sa propre famille, fait remarquer à haute voix le débile qui se trouve derrière la porte.

Tout en prenant mon pistolet hors de mon sac, j'ouvre la porte avec brutalité et le pose à quelques centimètres du ventre de mon ennemi. Il sursaute, laissant échapper un hoquet de surprise hors de ses lèvres. Malgré la menace, Blythe s'esclaffe, un sourire moqueur.

— Ooooh ! Mademoiselle Avellino n'est pas d'humeur, à ce que je vois, ajoute-t-il d'un ton agaçant, tout en levant les avant-bras en l'air.

— Tu te l'as ferme, Blythe.

Il se colle contre le canon du fusil, ne laissant plus d'espace entre l'arme et lui.

— Va s'y. Tire, Trucizna. Je sais que tu meurs de me voir mort. Et puis, après tout, tu crois vraiment que je vais fermer ma gueule ? Parce que si c'est le cas, tu me connais mal depuis toutes ces années.

𝐍𝐎 𝐎𝐍𝐄 𝐂𝐀𝐍 𝐁𝐑𝐄𝐀𝐊 𝐔𝐒 𝐀𝐏𝐀𝐑𝐓 (𝐓𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant