|| 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟕 ||

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LÉONORA

Je retire ce que j'ai dis. C'est une putain d'horreur de vivre avec lui. Surtout quand celui-ci te réveille en te jetant dans la piscine. Le contact de l'eau fraîche fait allumer mon cerveau dans toutes les terminaisons nerveuses. Mes yeux se pose sur Blythe, ses cheveux mouillés et son jogging gris.

— KAMINSKI ! criais-je en sentant la colère m'envahir.

Son rire sincère m'atteint, m'énervant encore plus. Je m'apprêtais à m'approcher du bord, quand je l'ai vu reculer d'en arrière avant de revenir en courant vers l'avant. Si cet enfoiré ose faire ce que je penses, je jure que...

— COWABUNGAAAAAA !

Il se met en boule, entrant dans l'eau, des grandes vagues l'entourant. En remontant à la surface, celui-ci plaque ses cheveux déjà mouillés par en arrière. Ses yeux mesquins se posent sur ma figure.

— Oh aller, trucizna, tu ne vas pas faire la gueule tout de même ?

Je roule des yeux, sortant de la piscine, grelottant et sentant mon pyjama trempé. Je pensais qu'il avait changer, mais je me suis planter fort sur ce coup là. On dirait un gamin, sérieux ! Par chance, des serviettes sont déjà posé sur les transats, ce qui permet de me réchauffer plus rapidement.

J'entre à l'intérieur, marchant d'une manière énergique. Malheureusement, Blythe décide de me suivre.

— Ok, ok, j'avoue que j'ai dépassé les bornes. Pardonne-moi...

Je me retourne vers lui, si rapidement qu'il a faillit me rentrer dedans. Nos visages ne sont qu'à 20 centimètres de l'autre.

— Est-ce que t'es bipolaire, par hasard ? Non mais parce que, soit tu es sensible, soit tu fais chier le peuple. Pas étonnant que ta sœur soit aller en psychia...

Sans me laisser continuer, mon ennemi m'attrape par les épaules. 10 centimètres se sont retirés de la distance. Je sursaute face à ce contact si soudain, tandis qu'il se met à ma hauteur. Alors là, j'ai merder.

— C'est drôle que tu dises ça, de penser que je suis le vilain dans cette histoire. Surtout quand tu es aveugle du fait que ton frère a battu ma sœur pendant toutes ces années, s'esclaffe avec amertume celui-ci.

Je sens mes yeux s'écarquillés, comme des boules de billards. Mes muscles se crispent, faisant presque mal. Je ne savais rien à propos de cette histoire.

— Attend...comment ça « battu » ?

— Arrête de faire l'innocente, Léonora. Même avec la quantité de lettres que je t'ai envoyé, tu oses défendre cet enculé ! Ouvre les yeux pour une fois, putain !

Quoi ?

— De quelles lettres est-ce que tu me parles ? demandais-je, confuse.

Au début, le brunet pensait que je blaguais. Que je disais ça pour le faire parler. Toutefois, en voyant que mon visage était sérieux, il a comprit que je ne mentais pas. Son expression devient incompréhensible.

— Blythe, de quelles lettres est-ce que tu me parle, bordel ? demandais-je avec fermeté, criant presque pour me faire comprendre.

Il reste silencieux, trop confus de la tournure des événements. Après une bonne minute, je m'enlève de sa poigne, me dirigeant vers ma chambre. Je m'habille en vitesse, avant de sortir dehors pour rejoindre ma voiture. Je dois avoir une sérieuse discussion avec mon frère. Et urgente, en plus de cela.

J'arrive devant la porte, tambourinant sur celle-ci. En rien de temps, Logan vient l'ouvrir, toujours dans ses vêtements larges.

— Ah, Nora, je pensais pas...! commence mon frère avant que je l'interrompe.

— On doit parler. C'est urgent, dis-je d'un ton indifférent.

Voyant mon humeur ne se copiant pas au sien, mon petit frère prend une aura trop sérieuse et trop contraire à son caractère d'origine. Il me laisse rentrer, et c'est ce que je fis. Celui-ci referme la porte derrière moi, tandis que je sentis l'atmosphère être tendue.

— Va s'y, je t'écoute, m'ordonne-t-il en buvant une gorgée de son café posé sur la table.

Je pris une grande respiration, avant de jeter mon être dans la gueule du loup.

— J'ai appris pour Blair.

Son mouvement s'arrête, tandis qu'il allait siroter de nouveau son breuvage. Il pose sa tasse sur le meuble devant lui, osant jeter un regard peu agréable dans ma direction.

— Qu'elle est dans un hôpital psychiatrique ? demande-t-il, s'appuyant contre le comptoir de sa cuisine.

— Que tu l'as violenter pendant toutes ces années.

Une émotion de surprise apparaît dans son regard de terre, avant de se transformer en une expression froide et colérique. De nouveaux frissons parcourent l'entièreté de mon corps, plantant mes ongles dans la paume de mes mains.

— Et tu préfères croire celui qui a détruit ton frère ? Ton petite frère que tu connais depuis ton enfance ?

— Oui...murmurais-je en essayant de rester impassible.

Dans un fracas, celui-ci lança sa tasse contre le mur, le liquide se tachant sur la peinture. Je sursaute avec violence, ses sourcils se fronçants, des rides sur son front se formant.

— MAIS T'ES CONNE, MA PAROLE ! TU PRÉFÈRE CROIRE UN CONNARD PLUTÔT QUE TON FRÈRE, CELUI QUE TU AS VÉCU AVEC DEPUIS 19 PUTAIN D'ANNÉES ! crie-t-il sans retenu, ses veines ressortant, de même que sa rage.

— Tu n'es pas aussi innocent que tu prétends être. Toutes les paroles que t'as dit à Blair, toutes ses réactions. Tout prend sens maintenant. Ce n'est pas Blythe le connard, mais toi le...

Je n'eus pas le temps de terminer que mon frère me plaque contre le mur, serrant comme un dingue ma gorge. Mon souffle se fait difficile, rare, voire introuvable. On dirait que je me noie, sans eau autour. Et la douleur est terrible. Mes mains tentent de retirer les siennes, mais rien. Il est trop fort.

Logan continue de me crier dessus. Néanmoins, je ne le comprends pas en entier, mes oreilles devenant brouillé. Mes paupières sont lourdes, arrivant à peine à les garder ouvertes assez. J'allais tomber dans les pommes, quand la poigne de mon frère se retire de mon cou. Grâce à ça, je retrouve mes esprits, malgré que je peine à rester sur mes jambes.

Ma peau brûle, comme si de l'acide avait été s'éclabousser dessus. Qu'est-ce qui se passe ? Je tourne mes yeux vers l'action, découvrant Blythe, pointant un pistolet contre le front de Logan. Je rectifie ; qu'est-ce qu'il fout là ?

— Léonora, est-ce que tu te sens capable de marcher jusqu'à la voiture ? me questionne-t-il, gardant ses yeux vers mon agresseur.

— Non...avouais-je faiblement.

Il hoche la tête, avant de se déplacer vers moi, son canon toujours pointer dans la direction de mon frère. D'un seul bras, le brunet fait de moi son sac à patate, encore une fois. Toutefois, je ne me plains pas, la fatigue m'ayant attaqué de plein fouet.

— Ose briser ma femme et je briserais chaque partie de ton corps un par un, menace-t-il d'une voix glaciale avant de sortir la maison.

Il me transporte jusqu'à sa voiture, déposant mon corps épuisé sur le banc.

— Ma voiture...? demandais-je d'une manière basse et frémissante.

— Mes hommes vont s'occuper de la récupérer, ne t'en fait pas, m'explique-t-il en attachant ma ceinture de sécurité.

Blythe referme ma portière, et tandis que j'allais m'endormir, mon téléphone vibre dans ma poche. Je le sors, pensant que c'est Bridget.

XXX-XXX-XXXX :
Parfois, on pense avoir jouer une bonne carte. Mais on se retrouve à devoir sacrifier une autre bonne carte pour avancer.

Ne sachant pas quoi répondre, je lui envoie un message qui représente mon état d'esprit.

VOUS :
T'es qui ?

𝐍𝐎 𝐎𝐍𝐄 𝐂𝐀𝐍 𝐁𝐑𝐄𝐀𝐊 𝐔𝐒 𝐀𝐏𝐀𝐑𝐓 (𝐓𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant