|| 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓 ||

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Certains dansent sur la piste de danse improvisée du jardin, d'autres parlent d'affaires à table. Moi, je me bourre la gueule avec une bouteille de Whisky. De base, elle était destiné à mon mari. Mais comme par magie, il est parti du mariage. J'imagine que Blythe ne supportait plus de voir ma gueule de lamproie.

— Tu devrais faire attention à ne pas faire un coma éthylique, Léna. Je ne veux pas que tu finisses étalé au sol tel un tapis, m'avertit ma meilleure amie en bloquant une de ses mèches de blés derrière son oreille.

— T'inquièèèèète, je gère, la rassurais-je en posant ma main sur son épaule.

Au fond, je sais que je ne gérais rien du tout. C'était une journée de merde, et je me permet de ne plus être Léonora juste pour un moment. Je veux juste être une fille qui n'a pas la mafia au cul et qui vit son rêve d'avocate. C'est tout ce que je réclame. Vu le visage de Bridget, celle-ci semble comprendre que je ne maitrise absolument rien. Elle soupire, prenant ma main dans la sienne.

— Tu devrais prendre une pause de whisky, tu ne crois pas ? me propose la blondinette d'une voix douce

Je hausse les épaules, mon esprit se sentant embrouillé.

— Je sais pas...est-ce que je devrais ?

Elle glousse, roulant des yeux avant de regarder au alentour pour une raison. Tout le monde semble plus au moins alcoolisé comme moi. Ma sœur danse sur la piste de danse, sur du Rihanna, tel une folle. À coup sûr, elle va avoir une gueule de bois, demain. Puis ses yeux de cannelles se reposent sur moi.

— Vu ton état, je pense que rentrer à ta maison serait une bonne idée, ma belle. Je vais appeler quelqu'un pour t'emmener chez toi.

— Tu peux pas aller me porter chez moi ?

— Disons que...mon permis de conduire m'a été retiré, explique-t-elle sur un ton gêné.

Elle se concentre sur l'écran de son téléphone, cherchant désespérément qui pourrait me dépanner. Soudain, une grande main avec deux grosses bagues sur ses doigts se posent avec douceur sur l'épaule de mon amie. Dans un sursaut, elle se tourne vers la personne, tout de même que moi.

— Je m'occupe d'elle, Bridget, intervient Blythe, ne portant plus son veston.

Attends...je crois avoir mal entendu. Il veut s'occuper de moi alors que notre relation est semblable à celle d'un chien et d'un chat. Je sens l'entourloupe venir, tout d'un coup.

— Mais...commence ma meilleure amie d'une voix incertaine et confuse.

— J'ai dit que je m'occupe d'elle, point final.

Il s'approche de moi alors que je me lève, commençant à reculer. Je sens en moi une irritation face à sa simple présence. Cela arrive toujours quand il est à proximité, mais là, c'est pire. Qu'est-ce qu'il me veut putain ?

— Fais pas ta difficile, bordel. Soit tu viens avec moi, ou soit c'est moi qui t'emmène avec moi. Alors, tu choisis quoi ? me demande mon ennemi d'un ton ferme.

Je ne réponds pas, préférant plutôt partir de l'autre côté. Je l'entends grogner d'impatience, à croire qu'il se prend pour un animal maintenant.

— Tu es vraiment chiante, trucizna, avoue-t-il avant de faire de moi son sac à patate.

— Lâche-moi, enfoiré ! criais-je en battant des pieds dans tout les sens.

En me débattant, je lâche accidentellement le whisky. Pourtant, cela ne l'empêche pas de me transporter en direction de sa voiture de luxe. Au passage, il dit au revoir à tout le monde, comme si de rien n'était. Toutefois, les autres haussaient un sourcil.

𝐍𝐎 𝐎𝐍𝐄 𝐂𝐀𝐍 𝐁𝐑𝐄𝐀𝐊 𝐔𝐒 𝐀𝐏𝐀𝐑𝐓 (𝐓𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant