|| 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏 ||

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Certains me demanderont si cela est si difficile d'être la fille d'un mafieux ? Et je vous répondrai que oui, c'est une torture. Surtout quand ton père vient te réveiller à une heure du matin alors que tu as à peine dormi.

— Nora, réveille-toi, m'ordonne-t-il d'une voix ferme et grave.

— Tu ne peux pas me laisser cinq minutes de plus ? demandais-je encore à moitié endormie, tandis que je me frotte les yeux.

— Non.

En ouvrant la lumière du plafond, mes yeux furent ébloui. C'était comme si je regardais une bombe nucléaire entrain d'exploser. Je plisse les yeux, attendant que ma vue soit meilleure.

— Je te donne dix minutes pour te préparer, alors dépêche toi.

Il part de ma chambre, refermant la porte derrière lui. Je n'ai pas envie de faire une mission. La seule chose dont j'ai envie est de faire en ce moment est de me rendormir. Malgré tout, je me lève de mon lit puis me dirige vers ma commode. Je prends les premiers vêtements qui apparaissent devant moi, avant de m'habiller de manière élégante et confortable.

J'applique mon maquillage en vitesse, de peur de ressembler à un zombie. Le résultat n'est pas une catastrophe, mais j'ai connu mieux. Par la suite, je descends en bas, faisant attention à ne pas réveiller toute la maison.

Adossé contre une armoire, mon père plaque ses cheveux foncés en arrière. Même à une heure aussi tardive, il sait avoir une tenue éclatante. Je mets mes chaussures et nous rentrons dans sa voiture de luxe à l'arrière. Le chauffeur commence à rouler, tandis que je regarde l'extérieur.

— Tu te rappelles de la mission ? me questionne mon paternel en s'installant de manière confortable dans son siège.

Je lui jette un coup d'œil avant d'observer de nouveau l'extérieur. Je hoche la tête, tandis que je joue avec mes mains.

— Tes hommes n'étaient pas disponibles pour voler un téléphone ? réclamais-je de savoir en osant le regarder.

— Ils ont mieux à faire, Nora.

Ouais, et moi j'ai mieux à faire que de voler un portable à monsieur le riche numéro 1001. Mais je ne dis pas cela, du moins, pas à haute voix. À la place, j'hoche de nouveau la tête. Le trajet se continue dans un silence intense, pour enfin arriver devant une boite de nuit aux néons pétantes. Mon père s'apprêtait à parler, sûrement pour me dire ce que je dois faire. Une habitude de sa part, si vous me demandez. Mais je sortis de la voiture, alors qu'il arrête de parler pendant une seconde.

— Léonora Avellino, je ne t'ai pas permise de partir de ce véhicule, me sermonne mon père d'un ton ferme.

— Carlos Avellino, je n'ai pas donner mon avis pour cette foutue mission. Alors j'aimerais que tu fermes tes cordes vocales pour l'instant et que tu me laisses faire, ai-je répondu d'une manière calme avec un grain d'insolence en me tournant vers lui.

Je claque la portière avant de m'approcher de la porte de l'établissement. L'enseigne montre un petit diable tirant la langue, avec le nom «The Devil Tongue » en dessous. À ne pas avoir su, on aurait dit un stripclub. Le garde du corps me demande ma carte d'identité, que je lui montre. Quand j'ai l'autorisation d'entrer, je marche dans cette endroit où la musique envahi mes oreilles et l'alcool empeste dans mon nez.

L'endroit est baigné dans une lumière bleue, les meubles semblant coupés un rein à vu d'œil. Dans cette agitation, j'analyse où se trouve ma cible. Si tout le monde pouvait arrêter de bouger, cela serait une manière de me faire gagner du temps. Je décide alors de me mettre dans un coin où ma vue est meilleur. À travers la foule, je le vois entrain de danser avec une fille sur la piste de danse.

Une parfaite distraction. Je pars de mon coin isolé, me faufilant entre les gens bourrés. La tâche est assidue, surtout que toute l'énergie est déchaînée lorsqu'une musique de Rihanna débute dans les enceintes. Pourtant, j'arrive enfin à proximité de mon objectif après un long trajet. Maintenant, c'est partie pour ne pas se faire assassiné d'ici là.

De mes yeux, je remarque dans sa poche arrière une forme rectangulaire mince. À coup sûr, c'est son téléphone. J'approche ma main de lui, alors qu'il danse en rigolant à haut et fort. D'une main habile, j'attrape l'objet que je sors de sa poche. Aussitôt sorti que je le glisse dans ma poche arrière.

Je me retourne et commence à partir, quand une main attrape soudainement mon poignet. Eh merde, je suis à découvert. L'homme aux cheveux quasi inexistant ajoute de la force sur ma peau brune, ses sourcils froncés tel le Titanic cassée en deux et un sourire à l'envers.

— Eh petite pute, rend-moi mon téléphone, m'ordonne l'inconnu de sa voix brouillé par la musique.

Que faire ? Le tuer ? Non, mauvaise idée, il y a trop de d'innocents. Le frapper ? Non, ça pourrait se retourner contre moi. Alors j'utilise une des cartes que je peux utiliser ; le déni.

— Qu'est-ce que vous me parlez ? Je dansais juste, monsi...m'exprimais-je avec une voix faussement confuse avant de me faire interrompre.

— Arrête de te foutre de moi, je sais que tu mens espèce de voleuse. Donne-moi ton téléphone ou je te défonces.

Ma liste d'option se rapetisse à vue de nez, avant que j'ai une idée. Ce n'est pas la meilleure, je vous l'accorde, mais c'est déjà un bon début.

— Très bien...

Je fais mine de chercher quelque chose dans une poche en arrière. Je pris mon spray en poivre avant asperger le visage de mon agresseur. Ses mains se retire de moi pour ensuite que je mette à courir à travers le monde. J'espère que personne ne s'est fait toucher dans l'attaque.

— ARGH...ESPÈCE...SALOPE !

Grâce à la confusion de la foule, je me faufile avec fluidité pour réussir à sortir de ce concentrer de personnes. La musique s'arrête, tandis que je marchais d'un pas énergique vers la sortie. Enfin dehors, je me rends compte avec surprise que la voiture de mon père a disparu. Oh l'enfoiré. Je marche dans la rue, prenant mon téléphone. Une notification de Carlos me disant brièvement que je dois rentrer de mes propres moyens parce que j'ai été insolente avec lui.

Je soupire tout en marchant, composant un numéro. Je déteste la réveiller, surtout pour cela. Néanmoins, c'est la seule manière de ne pas marcher une heure de route dans une ville infestée de personnes bizarres. Le téléphone décroche, tandis que j'entends un bâillement.

— Tu es obligé d'appeler aussi tard, Léna...? demande ma meilleure amie d'une voix à moitié endormie.

— Pardonne-moi, Bridget. J'aurais besoin que tu me dépannes, et je te promets que te payerais en Bubble Tea.

— C'est bon, tu m'as acheté. J'arrive.

𝐍𝐎 𝐎𝐍𝐄 𝐂𝐀𝐍 𝐁𝐑𝐄𝐀𝐊 𝐔𝐒 𝐀𝐏𝐀𝐑𝐓 (𝐓𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant